Pensées, maximes, essais et correspondance
650 pages
Français

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Description

Extrait : "L'art est l'habilité réduite en théorie. L'objet de l'art est d'unir la matière aux formes qui sont ce que la nature a de plus vrai, de plus beau et de plus pur. Loin de reléguer les arts dans la classe des superfluités utiles, il faut les mettre au nombre des biens les plus précieux et les plus importants de la société humaine." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants : Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin. Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Publié par
Nombre de lectures 19
EAN13 9782335054361
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335054361

 
©Ligaran 2015

TITRE XX Des beaux-arts

I
* L’art est l’habileté réduite en théorie.
II
L’objet de l’art est d’unir la matière aux formes qui sont ce que la nature a de plus vrai, de plus beau et de plus pur.
III
Loin de reléguer les arts dans la classe des superfluités utiles, il faut les mettre au nombre des biens les plus précieux et les plus importants de la société humaine. Sans les arts, il ne serait pas possible aux esprits sublimes de nous faire connaître la plupart de leurs conceptions. Sans eux, l’homme le plus parfait et le plus juste ne pourrait éprouver qu’une partie des plaisirs dont son excellence le rend susceptible, et du bonheur que lui destinait la nature. Il est des émotions tellement délicates et des objets si ravissants, qu’on ne saurait les exprimer qu’avec des couleurs ou des sons. On doit regarder les arts comme une sorte de langue à part, comme un moyen unique de communication entre les habitants d’une sphère supérieure et nous.
IV
La doctrine qui considère l’imitation comme le principal fondement des beaux-arts, a un sens plus vrai et plus étendu qu’on ne le pense. L’homme se peint lui-même dans ses ouvrages, et ne parvient à les trouver beaux qu’en leur donnant des proportions correspondantes aux siennes : je ne veux pas dire à celles qu’il distingue nettement en lui-même ; mais à celles qui y sont cachées, et qu’il ne se rend visibles que dans les imitations qu’il en fait à son propre insu.
V
Une imitation ne doit être composée que d’images. Si le poète fait parler un homme passionné, il doit mettre dans sa bouche des expressions qui ne soient que l’image des mots qu’emploierait un homme réellement passionné. Si le peintre colore quelque objet, il faut de même que ses couleurs ne soient qu’une image des couleurs réelles. Un musicien ne doit employer que les images des sons réels, et non pas les sons réels eux-mêmes. La même loi doit être observée par le comédien, dans le choix de ses tons et de ses gestes. C’est la grande règle, la règle première, la règle unique. Tous les excellents artistes l’ont entrevue et observée, quoique personne ne l’ait encore proposée. Je le fais aujourd’hui avec d’autant plus de confiance, qu’elle se prouve par son évidence, comme tous les principes qui naissent de l’essence des choses.
VI
Les plus belles expressions, dans tous les arts, sont celles qui paraissent nées d’une haute contemplation.

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