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Annik Couppez
Le tour du monde en 10
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A la découverte d'autres cultures
Conte
5Éditions Le Manuscrit
© Éditions Le Manuscrit 2008
www.manuscrit.com
ISBN : 978-2-304-00918-7 (livre imprimé)
ISBN 13 : 9782304009187 (livre imprimé)
ISBN : 978-2-304-00919-4 (livre numérique)
ISBN 13 : 9782304009194 (livre numérique)
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AISHWARYA
Il y a bien longtemps, dans un pays lointain,
au pays des Blarat, en Inde, vivait un couple
Rahman qui n’avait qu’une seule fille Aishwa-
rya.
Celle-ci était particulièrement jolie.
Elle avait de longs cheveux noirs et brillants
qui descendaient jusqu’à sa ceinture, des yeux
d’un bleu profond et ses mains et ses pieds
étaient fins et d’un blanc éclatant.
Elle n’était pas seulement très jolie, elle était
aussi très gentille. Elle aidait ses parents lors-
qu’elle le pouvait et aucun travail n’était jamais
trop pénible pour elle.
C’est pourquoi ses parents l’aimaient beau-
coup.
Ils l’avaient éduquée avec soin et la proté-
geaient du mieux qu’ils pouvaient, elle était
cultivée et parlait couramment l’anglais, elle ex-
cellait dans la danse de l’Odissi, et elle n’ignorait
rien de la littérature.
Pourtant ils se faisaient beaucoup de soucis
quant à son avenir.
9 Le tour du monde en 10 contes
Un jour il faudrait bien que leur fille se marie,
mais où pourraient-ils trouver un bon mari
pour elle ?
Ils vivaient près de la rivière Kaveri.
A des kilomètres à la ronde ne vivaient que
de pauvres gens et ici et là un noble pauvre qui
croulait sous les dettes.
Mais un bon mari, qui travaillerait dur et qui
aimerait leur fille de tout son cœur, ils n’en
connaissaient pas.
– Si ça continue, elle sera encore seule lors-
que nous mourrons, disaient son père et sa
mère en soupirant, lorsque leur fille était déjà
allée se coucher.
– Si seulement, nous avions eu un fils, il se-
rait resté près de nous après son mariage et il
aurait repris nos affaires. Mais notre fille devra
suivre son époux et vivre sous les ordres de sa
belle-mère. Elle exercera son autorité sur notre
Aishwarya, elle est si gentille. Si nous avions eu
un fils, il nous aurait intégrés à son nouveau
foyer. J’adore notre enfant, mais quels soucis
que d’avoir une fille, poursuivaient-ils.
Par un beau matin d’été, la jeune fille était
occupée à laver le trottoir devant leur maison,
lorsqu’un homme portant un panier plein de
fruits vint à passer.
Il avait déjà parcouru une longue route, car
son petit chariot était presque vide.
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