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De L’Allemand
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9-835 €336-0065
uvre poétiq ue 1910 1912

De lallemand Collection dirigée par Françoise Lartillot et Joël Bernat Le titre de cette collection fait écho au livre de Mme de Staël, De lAllemagne, qui voulait diffuser plus largement la littérature et la pensée allemandes en France. La connaissance de lAllemagne et de ses lettres sest diversifiée depuis, elle nest plus, espérons-le, la cause de quelque banissement ; pourtant il ne semble pas superflu de soutenir par une médiation renouvelée la diffusion de ce qui sécrit « en allemand » (que ce soit de textes dAllemagne, dAutriche, de Suisse alémanique,). Tel est le sens de « DA » : un premier volant de la collection présente des traductions de textes qui, pour être déjà connus en langue française, nen recèleraient pas moins encore quelque secret recouvert par certaines habitudes de lecture et quil sagirait alors dexhumer. La lecture critique sera au cur de lautre volant de « DA », lectures duvres en langue allemande, qui proposeront non seulement des voies daccès mais aussi une réflexion sur ces voies, quelles suivent et feront donc jouer les points de vue. Donc une collection qui se divise en deux séries : des études et recherches universitaires, et des traductions inédites en français. Déjà parus Ralf ZSCHACHLITZ, Pour une réelle culture européenne ? Au-delà des canons culturels et littéraires nationaux , 2012. Frédéric TEINTURIER (sous la dir.), Berlin Alexanderplatz dAlfred Döblin. Un roman dans une uvre, une uvre dans son temps , 2011. Françoise LARTILLOT et Reiner Marcowitz (sous la dir.), Révolution française et monde germanique , 2008. Textes réunis par André Combes et Françoise Knopper, Lopinion publique dans les pays de langue allemande , 2006 Friedrich HÖLDERLIN, Le Fardeau de la Joie , traduit de lallemand et commenté par Kza Han et Herbert Holl , 2002. Achim GEISENHANSLÜKE, Le sublime chez Nietzsche , 2000.
© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00659-8 EAN : 9782336006598
Georg H EYM
uvre poétique 1910 1912
Traduction et postface de Dominique Iehl
Du même auteur
Sur Georg Heym : « De Dionysos à Baal : quelques avatars du nietzschéisme à travers deux poèmes de Heym et de Brecht ». In Du texte à limage. Appropriation du passé et engagement au présent . Sous la direction dAlain Cozic, Hilda Inderwildi et Catherine Mazellier, Nancy, Le texte et lidée, 2010. Démons, enfer et spectres dans la poésie de Georg Heym. Entre sécularisation et fascination , à paraître. Traductions : Participation à la traduction de luvre poétique de Rilke ( Nouveaux Poèmes 1 et divers autres poèmes), in Rainer Maria Rilke. uvres poétiques et théâtrales, Paris, La Pléiade, 1997. Sur dautres thèmes : les rapports de Dostoïevski et des écrivains allemands (Büchner, Hofmannsthal, -Thomas Mann, Hesse, Kafka, Musil, Rilke, Trakl). - le grotesque, notamment sur le théâtre envisagé dans cette optique (Dürrenmatt, Brecht, Horvath, Sternheim, Beckett, Handke). Voir en particulier : Le grotesque , Paris PUF, Que sais-je ?, 1997 -- « Fantastique et grotesque dans " Isabelle dEgypte " dAchim von Arnim ». In Spectacles grotesques. Humoresques n° 31, Paris, printemps 2010. - « Quelques revirements dans le sens et lusage du grotesque ». In Tournants et (ré)écritures littéraires, sous la direction d André Combes, Alain Cozic, Nadia Lapchine, Paris, LHarmattan, 2010. - « Grotesque et vertige : lexemple de Soutine ». In Colloquium Helveticum, Cahiers Suisses de Littérature générale et comparée n° 35, Fribourg, Academic Press, 2004. - Entre rire et sourire. Quelques aspects des rapports entre dérision et raison de Rabelais à Goethe . A paraître. - Contributions diverses à l Encyclopédie du fantastique , Paris, Ellipses, 2010 - Introduction à « Demian » et au « Steppenwolf », in Hermann Hesse. Romans et nouvelles , Paris, La Pochothèque, 1999, et au « Doctor Faustus » , i n : Thomas Mann. Romans et nouvelles, vol. 3, Paris : La Pochothèque, 1997. - le lyrisme moderne (Baudelaire, Hofmannsthal, Trakl et surtout Rilke) et les rapports de Rilke et de la littérature et peinture modernes. Voir en particulier : - « Labstraction concrète. Notes sur lévolution de limage chez Rilke », in Etudes Germaniques n°30, Paris, 1975. - Rilke und die französische Malerei nach Cézanne, in Rilke in Frankreich , Blätter der Rilke-Gesellschaft , Sigmaringen, 1993. - Rilke und Franz Marc, in Münich 1900, site de la modernité , Bern, Peter Lang, 1998. - « Espace et profondeur chez Rilke », in Lesprit et les lettres , Toulouse, PUM, 1995. - luvre dAnnette von Droste-Hülsoff. Voir en particulier : - Le monde religieux et poétique dAnnette von Droste-Hülsoff , Paris, Didier, 1965 (thèse dEtat).

Avant-propos Lannée 1912 est celle du centenaire de Georg Heym (1887-1912), auteur de quelques drames, de nouvelles et surtout dune uvre lyrique importante qui fait de lui, à côté de Benn et de Trakl, lun des auteurs les plus marquants de lexpressionnisme allemand. Mais son uvre est moins cohérente que celle de ses deux contemporains. Lessentiel, en effet, a été écrit de 1910 à 1912. En deux ans il composa plus de 500 pages de poèmes qui se distinguent nettement de son lyrisme de jeunesse par leur variété et leur qualité. Certains critiques le tiennent pour un Rimbaud allemand, dautres soulignent le caractère mêlé dune création qui unit la finesse dun regard subtil à des hallucinations vertigineuses et à détonnantes visions dapocalypse, mais qui ségare parfois dans de longs poèmes en quête dun style dramatique et épique souvent problématique. Pendant deux ans, Heym se cherche. En témoigne la coexistence dans son uvre de styles divers : classique, baroque, impressionniste, à côté dune violence expressive. Il nexiste de son uvre lyrique que quelques traductions partielles (la plus importante est celle de Camille Rousselle). Il ma paru intéressant de traduire, à lexception des poèmes dadolescence, la totalité de ces poèmes, riches en ébauches inégales mais suggestives. Je me suis efforcé de retrouver le plus possible le rythme de Heym, notamment par le recours à lalexandrin correspondant au iambe à cinq pieds qui reste le mètre dominant de ces vers. Lensemble révèle des tendances contradictoires mais qui livrent un éclairage varié sur le remous créateur de lépoque. Les derniers mois de sa création sont sous le signe de lindécision, parfois de la confusion, mais aussi, et notamment dans son recours final au vers libre, dune inquiète recherche de nouveaux modes dexpression. Les textes traduits sont ceux du premier tome de lédition allemande en 6 tomes (réduits à 4) : Georg Heym, Dichtungen und Schriften , hsgb. Von Karl Ludwig Schneider, München, Ellerman, 1960 à 1968. La ponctuation, très libre chez Heym, a été autant que possible conservée telle quelle, mais avec quelques modifications. Les indications en italique (surtout certains titres suivis de références) viennent de léditeur allemand, ainsi que le choix de signes précisant létat dachèvement du texte : les chevrons < > désignent un texte incertain, les crochets [ ] concernent des passages que lauteur a provisoirement envisagé de supprimer, enfin les passages seulement ébauchés et inachevés sont signalés par des parenthèses doubles (( )). Je remercie tous ceux qui mont aidé dans cette étude et notamment Madame Françoise Lartillot qui ma proposé de la publier aux Editions de lHarmattan, ainsi que Madame Ilse Walther Dulk, professeur honoraire à luniversité de Stuttgart, qui a mis à ma disposition sa connaissance du Berlin davant guerre et ma apporté son aimable et efficace concours pour le déchiffrement de nombreux passages, à propos desquels nous avons confronté nos perplexités respectives.
Georg Heym : uvre poétique, 1910 1912
Janvier 1910
Cypris 1 Est-ce Cypris rentrant de ses lointains voyages ? Du sommet de lazur descend le vol des nues, Les ailes des pigeons sélançant vers le ciel, Palpitent en suivant son lumineux sillage. Les vents qui tendrement caressent ses cheveux, Chantent très haut le chant de sa magnificence, Accompagnée par les accords des Hiérodules, Splendide la déesse approche de son temple. Obéissant aux sons de cette douce voix, La porte souvre alors accueillant la déesse, Et lorsque son regard sourit du haut des marches, La foule se prosterne au marbre de ses pieds. Lîle, encore aujourdhui, glisse à travers la mer. Avant de senfoncer, les nageurs la contemplent, Et à travers la vague, envahis par la mort, Ils entendent de loin la chanson de Linos. Les corps sont entassés, formant une muraille. En gémissant les morts découvrent leur royaume. Quand sous lassaut des vents le ciel gris se déchaîne, Dérivent sur les flots les corps gonflés et blêmes. Les cheveux de Cypris, sous la main de ses femmes, Glissent en sétirant au son dune guitare. Les cieux sont traversés par le feu des éclairs, Et lasse des chansons, la déesse sendort. 1 Un des noms dAphrodite. Le texte de Heym contient dabondantes références à la géographie et à la mythologie de la Grèce antique. Ne seront retenus dans les notes que les lieux et figures les moins connus.