Cinq Nouvelles de Chris Led

Chris Led Bookless-Editions

Description

Balles et masques vous entraîne dans un mini polar où les découvertes scientifiques génèrent parfois des dommages collatéraux. Joan va l'apprendre à ses dépens.

À la lecture de L’inconnue dans l’ascenseur, on est en droit de se poser cette question : Un ascenseur peut-il être aussi un révélateur de personnalité ?

Le choix d’Erwin , est-ce un simple jeu d'enfant qui tourne mal, ou un choix délibéré ?

Coup de tête nous fait connaître Martin qui n'est pas un saint, ça, c'est une certitude. Mais il fait tout son possible pour s’insérer dans cette société qui ne lui a pas fait de cadeau depuis qu'il est au monde. Il se consacre à l'apprentissage d'un métier et à sa passion sportive, résigné. Jusqu'au jour où...

Des instants éphémères nous fait parcourir la route de Marc qui ne se lasse pas de ce paysage qui fait partie de son quotidien. Il le subjugue, l’émerveille et l’éblouit, chaque jour, sur le chemin du travail, un magnifique tableau qui suffit à éclairer sa journée. Mais... tout peut rapidement basculer. Une description de Chris Led parfaite qui vous permet d’imaginer et partager avec lui cette vue de la nature si envoûtante.

Cinq nouvelles où le suspens reste entier jusqu'à la dernière ligne, passionnantes.

Sujets

• Nouvelles
• Novela corta

Informations

• Publié par: Bookless Editions
• Date de parution: 01 février 2015
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782372222044
• Langue: Français

Extrait

Chris LED
 
« Balles et masques »
 
« L'inconnue dans l'ascenseur »
 
« Coup de tête »
 
« Le choix d'Erwin »
 
« Des instants éphémères »
Chris LED – Quatre nouvelles
© Bookless-editions – Févirer 2015
Tous droits réservés
N°ISBN : 978-2-37222- 10 6-1  
B ALLES ET MASQUES
 
 
Le trottoir était encore mouillé. La pluie allait revenir en bourrasques désagréables, Joan en était certaine. Elle ne savait pas si c’était le froid mais elle grelottait. Elle pressa le pas. Arrivée devant la grille de fer forgé ornée de masques de carnaval, elle se figea. Elle parvint à extraire de sa poche humide une feuille de papier qu’elle déplia délicatement. Quand elle eut terminé la lecture du message, elle commença à comprendre.
Tout avait débuté le jour même dans la salle confinée du labo qui avait servi de cadre au programme de recherche hautement stratégique qu’ils menaient depuis plus de cinq ans. Ils n'étaient que trois cet après-midi là à s'activer pour mettre la dernière touche à leurs travaux. Un résultat crucial qui allait procurer au pays une suprématie certaine sur les autres nations. Frédéric TURQUIER, l’un des instigateurs du projet, s’était approché d’elle et lui avait glissé discrètement un papier à l’insu de Stephen BONNEL, leur collègue, affairé devant un écran de mesure. Un hochement de tête doublé d’un rapide coup d’œil en direction de Stephen fit comprendre à Joan que cette information lui était réservée. La curiosité la poussa à en prendre aussitôt connaissance mais par discrétion elle se contenta d'un survol rapide du message ; Frédéric semblait s’interroger sur le comportement de leur collègue et lui recommandait une certaine vigilance. Une hypothèse aussi vague que saugrenue lui traversa l'esprit, qu'elle se promit de clarifier quand elle quitterait le labo.
Stephen BONNEL était un chercheur brillant mais de caractère plutôt fermé qui avait rejoint l’équipe depuis près de deux ans. Elle le fréquentait très peu hors du cadre professionnel et ne lui connaissait qu’un ami, un professeur de physique quantique à la retraite ; ce dernier vivait seul dans une maison bourgeoise dont l’architecture prétentieuse tentait de donner la réplique au théâtre Charles Dullin qui lui faisait face ; la bâtisse était nichée au fond d’une grande cour pavée que protégeait cette grille de fer forgé si particulière, près de laquelle elle se trouvait maintenant. Joan se souvenait lui avoir rendu visite un jour en compagnie de Stephen ; bien que travaillant sous le sceau du secret, il n'avait pas hésité, en prenant toutes les précautions d’usage, à faire appel aux compétences de son ami pour tenter de résoudre un problème extrêmement complexe qui entravait le bon déroulement de leurs recherches. Elle avait alors pu mesurer sa vivacité intellectuelle. Elle n’avait su lui donner d’âge mais s'était amusée de ses traits, barbe aux ondulations blanchissantes ponctuant un visage rond, regard lourd, grand front dégarni, qui lui avaient suggéré une certaine ressemblance avec le sculpteur César. Il y a parfois des airs de déjà vu dans certaines rencontres sans lendemain.
Les yeux rivés sur le message, elle se tenait immobile depuis cinq bonnes minutes devant cette grille fermée où une vague intuition l’avait conduite ; craignant que son pressentiment ne paraisse ridicule elle ne s’en était pas confié à Frédéric en quittant le labo.
Et pourtant. Avec ses volets tirés, ses portes closes et sa boîte aux lettres sans nom, la maison donnait à cet instant l’apparence d’une habitation vide de tout occupant, bien qu’à aucun moment Stephen...