La Case de l oncle Tom
272 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Case de l'oncle Tom , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
272 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Au XIXe siècle, dans le Kentucky, état sudiste, Mr Shelby, riche planteur, et son épouse, Emily, traitent leurs esclaves avec bonté. Mais le couple craint de perdre la plantation pour cause de dettes et décide alors de vendre deux de leurs esclaves : Oncle Tom, un homme d'âge moyen ayant une épouse et des enfants, et Harry, le fils d'Eliza, servante d'Emily. Cette idée répugne à Emily qui avait promis à sa servante que son fils ne serait jamais vendu, et le fils d'Emily, George Shelby, ne souhaite pas voir partir Tom qu'il considère comme un ami et un mentor. Lorsque Eliza surprend Mr. and Mrs. Shelby en train de discuter de la vente prochaine de Tom et Harry, elle décide de s'enfuir avec son fils. Pendant ce temps, Oncle Tom est vendu et embarque sur un bateau qui s'apprête à descendre le Mississippi. A bord, Tom rencontre une jeune fille blanche nommée Eva et se lie d'amitié avec elle. Lorsque Eva tombe à l'eau, Tom la sauve. En reconnaissance, le père d'Eva, Augustine St. Clare, achète Tom et l'emmène chez lui à La Nouvelle Orléans, où Tom et Eva se rapprochent l'un de l'autre grâce à la profonde foi chrétienne qu'ils partagent...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 août 2011
Nombre de lectures 209
EAN13 9782820604583
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Case de l'oncle Tom
Harriet Beecher Stowe
1851
Collection « Les classiques YouScribe »
Faitescomme Harriet Beecher Stowe, publiez vos textes sur YouScribe
YouScribevous permet de publier vos écrits pour les partager et les vendre. C’est simple et gratuit.
Suivez-noussur :

ISBN 978-2-8206-0458-3
AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR

M adameWeston Chapman, qui embrassa des premières aux États-Unis la causede l’abolition, et qui l’a si activement servie de sa fortune, deson cœur et de son talent d’écrivain, avait engagé madame L. Sw.Belloc, au nom de madame Beecher Stowe, à traduire la Case de l’oncle Tom , lorsque nous eûmes la même pensée. Cettedouble circonstance décida madame L. Sw. Belloc à entreprendrecette traduction de concert avec mademoiselle Adélaïde deMontgolfier, qui, depuis vingt ans, a partagé ses travaux sur lalittérature anglaise.
En apprenant cette détermination, madameBeecher Stowe a adressé à ces deux dames une lettre de laquellenous transcrivons le passage suivant :
« Je suis très-flattée, mesdames, que monhumble ami, Oncle Tom , ait des interprètes tels que vouspour le présenter aux lecteurs français. J’ai lu une traduction demon livre en votre langue, et quoique assez peu familiarisée avecle français, j’ai pu voir qu’elle laissait beaucoup àdésirer ; mais j’ai remarqué aussi dans la gracieuse etsociable flexibilité de la langue française une aptitude touteparticulière à exprimer les sentiments variés de l’ouvrage, et jesuis de plus convaincue qu’un esprit féminin prendra plus aisémentl’empreinte du mien. »
Ces quelques lignes expliquent cette nouvelletraduction de la Case de l’oncle Tom . Les gens degoût ont depuis longtemps apprécié le mérite des différentestraductions de mesdames L. Sw. Belloc et A. de Montgolfier. Nousespérons que la scrupuleuse fidélité de celle-ci, et le bonheuravec lequel les nuances les plus délicates de l’original y ont étérendues, seront appréciés des lecteurs.
Nous avons ajouté à cette traduction unportrait de madame Beecher Stowe, gravé par M. Fr. Girard,d’après un original très-ressemblant.
NOTICE SUR MADAME H. BEECHER STOWE

La Case de l’Oncle Tom est moins unlivre qu’un acte de foi, d’amour, d’ardente charité. Commel’apôtre, l’auteur a dit à l’âme atrophiée : « Au nom deJésus le Nazaréen, lève-toi et marche ! » Et l’âmeengourdie s’est redressée, a secoué sa torpeur, et s’est sentierevivre. Tout ce qu’il y a en nous d’instincts nobles, bons,généreux, s’est réveillé à cette voix. Tous nous avons pleuré,aimé, admiré avec madame Beecher Stowe. C’est un des magnifiquesattributs de notre nature que cette communion d’émotions pures etsaintes, et c’est le plus glorieux privilège du vrai génie, dugénie du bien, que d’éveiller cette sympathie universelle etféconde. Honneur donc, à la femme forte qui, malgré la pressiond’un égoïsme effréné, au milieu de l’ardent conflit d’intérêtspassionnés et aveugles, a obéi à l’élan instinctif et irrésistiblede son cœur : honneur aussi aux multitudes qui ont adopté sonœuvre, et qui en ont fait le succès !
Ce qui distingue madame Beecher Stowe entretous les écrivains, c’est qu’elle est appelée, et qu’elle a samission. « Lorsque Dieu commande de prendre la trompette, ditMilton, et d’envoyer un souffle au loin, il n’est pas donné à lavolonté de l’homme de choisir ce qui se doit dire, ce qui se doittaire. »
Profondément pénétrée de l’esprit duchristianisme, le regardant comme la source de toute vérité, detoute liberté, de toute justice, l’auteur de l’Oncle Tom ne s’est pas crue libre de « cacher la lumièresous le boisseau, » et de garder plus longtemps le silence surles souffrances des opprimés, et l’iniquité des oppresseurs.
« Jésus-Christ, nous écrivait madameBeecher Stowe en son langage biblique, réunissant en une mêmepersonne Dieu et l’homme, a relevé l’humanité de la poussière, etl’a faite vénérable : quiconque pèche contre l’homme, pèchedonc aussi contre Dieu. »
Son livre est d’un bout à l’autre lesaisissant commentaire de cette pensée et de l’admirable précepteévangélique : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu detout votre cœur, de toute votre âme, de toutes vos forces et detout votre esprit, et votre prochain comme vous-même. »
Juger cette œuvre au point de vue littéraireserait, selon nous, une sorte de profanation. C’est le souffled’une âme pieuse, « porté sur le courant puissant del’inspiration divine [1] ; » c’est le sanglot d’uneimmense pitié pleurant sur les douleurs d’une race asservie ;c’est un cri d’amour, de régénération, d’espérance, retentissant dunouveau monde à l’ancien, et y éveillant des millions d’échos.Devant des accents d’une telle portée la question de talent prendde bien petites proportions.
Mais sous quelles influences se sontdéveloppés les sentiments de cette âme généreuse ? par quellesépreuves ce cœur a-t-il passé pour être a la fois si tendre et sivaillant ? où cette observation profonde et vraie a-t-ellerecueilli les faits dramatiques et la couleur pittoresque de tantd’émouvants récits ? Voilà ce qu’il importe au public desavoir, et ce que nous apprendront quelques particularités de lavie de madame Stowe, d’ailleurs si pure, si chaste, si bienremplie.
Harriet Beecher naquit en 1812, à Litchfield,dans le Connecticut, au milieu d’une famille nombreuse, vouéepresque toute à l’active propagation des saintes Écritures. Élevéeà Boston où son père était ministre presbytérien, elle y reçut unede ces excellentes éducations, dont la conscience estl’inébranlable base, et le devoir, l’inflexible pivot autour duquels’accomplissent les obligations de chaque jour. Des talents variés,joints à une instruction solide beaucoup plus étendue que celle quereçoivent d’ordinaire les femmes, lui permirent d’aider de bonneheure sa sœur aînée, Catherine Beecher, à diriger une maisond’éducation de jeunes filles. Là, sans doute, commencèrent à soninsu ses études sur les grâces mystérieuses de l’enfance, sur lesgénéreux élans de jeunes âmes, à peine échappées du sein de Dieu etqui aspirent à y rentrer.
L’institution prospérait, lorsqu’en 1832 ledocteur Beecher fut appelé à la direction d’un collège de théologieet de littérature, fondé dans l’Ouest par ses coreligionnaires, etoù l’instruction devait marcher de pair avec l’apprentissage demétiers, qui permettraient plus tard aux étudiants de gagner lepain du corps, en même temps qu’ils distribueraient le pain del’âme ; car c’était dans cette espèce de séminaire quedevaient se recruter les missions domestiques et étrangères. Oncomptait aussi sur le produit des travaux des élèves pour couvrirune partie des frais. L’acceptation du docteur entraîna pour toutesa famille une émigration complète de l’Est àl’Ouest. Il fallutquitter la haute civilisation de Boston pour aller s’enterrer dansl’Ohio, aux environs de Cincinnati ; cette ville, peupléeaujourd’hui de cent vingt mille âmes, n’avait alors que quarantemille habitants à peine ; située sur l’extrême limite desÉtats à esclaves, elle pouvait, d’un moment à l’autre, devenir lethéâtre de la lutte, déjà engagée par l’éloquent Garrisson entreles partisans de l’abolition et les défenseurs del’esclavage : lutte toute morale et toute pacifique de la partdes premiers, mais que l’inique violence des seconds ne tarda pas àrendre agressive.
Cincinnati est assise sur la rive nord del’Ohio, dans une vallée demi-circulaire ; les collines, quisemblent s’être reculées pour lui faire place, s’avancent denouveau au bord du fleuve, se recourbent au-dessus et forment lecroissant. Sur la plus haute, dominant la ville, était bâti Lane Seminary. De modestes habitations, semées alentour,et à demi enfouies sous des bouquets d’acacias, de chèvrefeuille,de clématite, étaient destinées au docteur Beecher et à sa famille,ainsi qu’aux professeurs du nouveau collège. Elles faisaient partied’un joli village nommé Walnut-Hills.
À peine installées dans leur nouvellerésiden

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents