La Conspiration des milliardaires - Tome IV - La Revanche du Vieux Monde
123 pages
Français

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La Conspiration des milliardaires - Tome IV - La Revanche du Vieux Monde , livre ebook

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Informations

Publié par
Date de parution 30 août 2011
Nombre de lectures 359
EAN13 9782820608109
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Conspiration des milliardaires - Tome IV - La Revanche du Vieux Monde
Gustave Le Rouge
1899
Collection « Les classiques YouScribe »
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ISBN 978-2-8206-0810-9
Chapitre 1 Des amis d’autrefois

E ndébarquant au Havre, après huit jours d’une traversée qui s’étaiteffectuée dans d’excellentes conditions, l’ingénieur OlivierCoronal eut bien, tout d’abord, l’idée de sauter immédiatement dansle train express qui, en quelques heures, le mènerait à Paris.
Pourtant, malgré sa hâte de retrouver sesamis, l’ingénieur Golbert et sa fille Lucienne, ainsi que NedHattison, le mari de cette dernière, il se décida à rester tout aumoins quelques jours au Havre.
Il prit une voiture, et se fit conduire dansun modeste hôtel où il retint une chambre.
Puis, débarrassé de ses bagages, gardantseulement sur lui la sacoche qui contenait sa petite fortune, ilalla se promener par la ville.
Il se sentait joyeux et ému. Un bien-êtres’emparait de lui rien qu’à se dire qu’il était en France, qu’il enavait fini avec l’Amérique et les Yankees.
« Deux ans, se disait-il, voilà deux ansque je vis avec ces hommes. Il me fallait ce temps pour être à mêmede les juger et d’apprécier la néfaste influence qu’exerce sur nousleur civilisation. »
Sur le port encombré et grouillant d’activité,dans les rues avoisinantes que parcouraient des bandes joyeuses demarins en permission, tout ce que voyait Olivier lui semblaitsurprenant et gai, et lui était un sujet de joie.
Il éprouvait une sensation de bonheurindéfinissable à se retrouver, après des années d’absence, aumilieu d’hommes qui étaient vraiment ses semblables, d’objets quilui étaient familiers.
Cette première journée passa comme dans unenchantement.
L’ingénieur se sentait renaître. Il oubliaittotalement ses ennuis, ses déceptions, même son foyer détruit, pourne plus penser qu’à l’avenir de travail et d’espérance quis’ouvrait devant lui.
Pendant toute la soirée, assis à la terrassed’un café sur le port, il s’abandonna à une rêverie consolante, etréfléchit à ce qu’il ferait par la suite.
« Il faut que je retrouve Léon Goupit, sedisait-il. À Chicago, sa situation était trop critique, les momentsétaient trop précieux, pour qu’il ait pu m’expliquer par le menu cequi s’est passé dans la réunion des milliardaires à laquelle il aassisté. J’ai besoin de causer longuement avec lui. Les Yankeessont gens à ne pas perdre leur temps en expériences d’hypnotisme.Le but que poursuit Harry Madge est bien évident. Il veut employercontre l’Europe la mystérieuse puissance de la suggestion, de lamagie et du spiritisme. Ah ! si je savais seulement à quelpoint en sont ses travaux. »
Olivier Coronal se promettait bien de mettrel’ingénieur Golbert, son maître et son vieil ami, au courant detout ce qu’il saurait, et de lui demander conseil.
Depuis deux mois seulement qu’il se livrait àl’étude des sciences psychiques, le jeune homme avait déjà poséquelques principes fondamentaux.
Il se croyait sur la trace d’importantesdécouvertes qui bouleverseraient complètement les donnéessuperficielles dont on s’était contenté jusqu’ici pour expliquerles phénomènes psychiques.
« À nous deux, M. Golbert et moi, sedisait-il, nous déjouerons les complots des milliardaires, nousleur opposerons armes contre armes, découvertes contre découvertes.Il y va de l’avenir de notre race. Il faudra bien que nousempêchions les Américains de réaliser leurs monstrueux projets despoliation de l’Europe. »
Le surlendemain de son arrivée au Havre,Olivier Coronal assista à l’arrivée d’un paquebot venant de NewYork.
C’est toujours un intéressant spectacle que devoir d’abord apparaître, au loin, un point noir, qui se confondpresque avec la mer, qui grossit peu à peu, se rapproche et,insensiblement, prend une forme distincte.
Sur la jetée, toutes les lorgnettes sontbraquées dans la direction du navire. On cherche à lereconnaître.
Des parents, des amis sont là, attendantfébrilement le débarquement des passagers.
En curieux, l’ingénieur s’était mêlé à lafoule accourue pour saluer le paquebot entrant dans lesbassins.
Un peu à l’écart, il contemplait avec intérêtles évolutions de l’énorme bâtiment, sur le pont duquel tous lespassagers se tenaient, impatients d’atterrir.
Lorsqu’on eut jeté le double escalier, ilassista au défilé des voyageurs.
Rien n’était plus cosmopolite, plus remplid’imprévu.
Il y avait surtout des Américains, mais il yavait aussi des Anglais en bande, clients de quelque agenced’excursions, des Allemands en complet gris, des Belges blonds etindolents, des Italiens, des Espagnols et des Français. Cesderniers étaient reconnaissables à leur empressement, à leur hâtede quitter le paquebot et de se retrouver de nouveau sur le sol dela patrie.
Il y avait bien dix minutes qu’Olivier Coronalsuivait des yeux le défilé qui semblait interminable. Plus de cinqcents personnes étaient déjà descendues, et, sur le pont,l’animation n’avait pas sensiblement diminué.
Olivier allait reprendre le cours de sapromenade lorsque son attention fut attirée par l’apparition d’ungroupe d’une cinquantaine d’Américains qui, les uns après lesautres, s’engageaient sur la passerelle.
Quoiqu’ils fussent tous vêtus avec élégance,sanglés dans des redingotes, cravatés de rouge et coiffés demiroitants chapeaux, ils ne laissaient pas d’avoir une allureétrange et mystérieuse.
Sous la conduite de deux d’entre eux, quiparaissaient être les chefs, et qui se ressemblaient étonnammententre eux, ils se groupèrent sur le quai, dans un profondsilence.
Dans le visage décharné de ces hommes, lesyeux seuls semblaient vivre, grands ouverts et d’une fixitéinquiétante.
« Des yeux de fous ou d’hypnotiseurs,pensait Olivier Coronal en les observant attentivement. Quipeuvent-ils bien être ? »
Les gentlemen américains prirent place dansles wagons du train direct qui stationnait sur le quai ; et,quelques instants après, ils étaient emportés vers Paris.
Ce spectacle avait fort intrigué l’ingénieur.Il ne savait trop que penser.
Dans la courte entrevue qu’il avait eue àChicago avec Léon Goupit, celui-ci n’avait pas eu le temps de luiexpliquer en détail tout ce qu’il avait vu, ni de lui dépeindre lesdeux frères Altidor.
Il eût alors été fixé sur l’identité de ceshommes à la figure étrange.
« Ce sont les envoyés des milliardairesaméricains, les hypnotiseurs de Harry Madge, se fût-ilécrié. »
Mais, faute de renseignement précis, ilrestait dans le doute, et ce ne fut que bien plus tard, dans lasoirée du même jour, que cette pensée lui vint.
Il régla sur-le-champ la dépense de son hôtel,boucla sa valise et sauta dans l’express de nuit.
« Rien d’étonnant, après tout, sedisait-il, que les Yankees commencent de cette façon leur nouvellecampagne contre l’Europe. Ils comptent se rendre maîtres de tousnos secrets avant d’entamer la lutte. »
De plus en plus, cette idée prenait corps enson cerveau, que les hommes qu’il avait vus, l’après-midi même,descendre du paquebot de New York, étaient des hypnotiseurs, desespions au service des milliardaires yankees.
Sous l’influence de cette idée, il lui tardaitd’arriver à Meudon et de conférer avec ses amis, M. Golbert etNed Hattison.
Il connaissait bien la petite villa, et n’eutaucune peine à la retrouver, lorsque le train omnibus, qu’il avaitpris à Versailles, le déposa à la gare de la plus charmante desbourgades parisiennes.
Il était à peine huit heures du matin.
La nuit avait été froide ; les toits desmaisons étaient recouverts d’une couche de gelée blanche ; lesol durci résonnait comme du fer sous le talon.
Dans la campagne, Olivier se trouva bientôt àl’orée du bois de Meudon dont les arbres, poudrerizés de givre,agitaient au vent leurs branches dénudées.
À un détour du sentier, la petite villa desGolbert lui apparut, avec son jardin l’entourant complètement, etsa façade gaie garnie de plantes grimpantes.
Il s’arrêta

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