Espace Afrique AustraleCollection dirigée par Jean-Baptiste Onana Ouverte à tous les champs disciplinaires, elle voudrait non seulement souligner la spécificité de cette région au sein d’une Afrique plurielle et combien contrastée, mais aussi mettre en exergue sa recomposition autour de l’Afrique du Sud, dont le double rôle de puissance tutélaire régionale et de pôle de développement continental se confirme au fil du temps malgré un certain nombre de contraintes tant endogènes qu’exogènes. Déjà parus André KISALU KIALA,Le drame angolais, 2005. Jean-Baptiste ONANA (ed.),Questions urbaines en Afrique du Sud, 1999. Raphaël PORTEILLA,Le nouvel Etat Sud-Africain : des Bantoustans aux provinces (1948 - 1997), 1998.
© L'HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03079-1 EAN : 9782343030791
À André TUMBI-KINANGA, mon père, qui jusqu’au bout n’a cessé de parler de son pays, l’Angola. À tous mes enfants et à tous les enfants de l’Angola afin qu’ils sachent un jour….
Mot de l’auteur
De la guerre anticoloniale (13 ans) à la guerre civile (27 ans), pendant 40 ans l’Angola a été un pays perpétuellement en guerre. Je ne veux pas être un écrivain, en tout cas je ne le veux pas mais il faut dire ou écrire quelque chose. Toute la vérité, n’en déplaise à certains, sur les faits qui ont conduit l’Angola dans un drame fratricide aussitôt après la guerre anticoloniale. Je ne prétends pas avoir le monopole de la vérité. C’est aux lecteurs d’apprécier et de découvrir certains éléments du drame angolais ignorés par bon nombre de personnes. Ce manuscrit fut achevé en 1997 sous le titreAngola, la tra-jectoire dramatique d’un pays. Je trouvais ce titre beaucoup trop long. Il fal-lait trouver un intitulé plus court. Je l’ai vite trouvé, c’étaitLe drame ango-lais, envoyé à l’éditeur L’Harmattan à Paris, au milieu de l’année 1999. En 2002, le rebelle angolais Jonas Savimbi fut tué au combat. Aussitôt après, l’éditeur me demanda de revoir et de retravailler mon manuscrit et de tenir compte (parler) de ce dernier événement : la mort de Jonas Savimbi. Chose que j’ai acceptée, mais à contrecœur. Les événements se sont précipités, je n’avais pas le choix. Et l’éditeur n’avait tout à fait pas tort. Pourtant, dans mon premier manuscrit, j’avais prédit la mort de Savimbi au combat. J’écrivis : « Si Jonas Savimbi s’entête, à tout prix, à faire la guerre contre Luanda, au moment opportun le gouvernement angolais aura raison de lui et il sera abattu comme un chien ». Sa mort intervenue le 22 février 2002 au combat n’a pas contredit cette prédiction. Les années, que j’ai passées à écrire mon livre, à partir de 1985, furent la période de la guerre civile angolaise où le tumulte et la confusion avaient élu domicile et l’accessibilité à certains documents était difficile. Ceux auxquels on avait accès étaient des documents ou des articles de journaux partisans dont les valeurs paraissaient peu crédibles. Certains éléments de la trajectoire dramatique angolaise faisaient défaut. Des zones d’ombres subsistaient et n’étaient pas encore éclaircies, et plusieurs faits n’ont pas été dits ou écrits. Par rapport à la première édition, ce texte a été remanié. D’où la nécessité, qui m’est apparue, de lui donner un autre titre, ce sera finalement, malgré la longueur,Angola, la trajectoire dramatique d’un pays. Il n’est pas tout autre chose, c’est « Le drame angolais » paru en 2005 aux éditions L’Harmattan à Paris. La première édition du livre sous le titreLe drame angolaiscontenait, indépendamment de ma volonté, certaines imprécisions grammaticales et des coquilles qui se sont glissées ici là. Et je présente mes excuses à tous ceux qui ont lu cette première édition. Lorsque j’ai terminé la rédaction du manuscrit de mon ouvrageAngola, la trajectoire dramatique d’un pays, je devais le relire. À la fin de la relec-ture, je me suis posé cette question : « Finalement, est-ce Holden Roberto du
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