Au poteau !
113 pages
Français

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Au poteau ! , livre ebook

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Description

L'auteur présente, avec sa verve littéraire, les actions d'éclat des défenseurs de Longwy et de Charlemont, la fin tragique de douaniers fusillés, le rôle des douaniers de la région de Monthermé et quelques traîtres qui ont causé la mort de patriotes !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2014
Nombre de lectures 10
EAN13 9782336693170
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Mémoires des Douanes
L’AHAD (Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes) a pour but, entre autres, de rédiger l’histoire de cette institution et de publier des ouvrages consacrés à son passé.
Dans cet esprit, et pour commémorer le prochain centenaire de la guerre 1914-1918, l’AHAD a formé le projet éditorial de réimprimer trois ouvrages de Jacques Mortane, consacrés par cet auteur aux douaniers qui se sont distingués en corps constitués (les bataillons douaniers) ou à titre individuel (missionaires spéciaux déposés derrière les lignes allemandes) durant ce conflit.
Ces trois volumes, Au poteau, Un héros : Pierre Godart et Douaniers en mission évoquent par le menu les actions d’éclat et le comportement héroïque de ces agents des douanes qui pour certains, ont sacrifié leur vie à la patrie.
Leur mémoire nous est chère et mérite amplement d’être ainsi rappelée aux jeunes et moins jeunes générations !
Cette réédition s’inscrira dans cette collection, « Mémoires des Douanes », destinée à retracer, sous toutes ses formes, le passé de cette institution.
Titre
DU MEME AUTEUR
Aux Editions Baudinière :

Biaise Putois, boxeur, roman (10 e mille).
La Chevauchée des Mers (de Blériot à Lindbergh) (50 e mille).
Sous les Tilleuls : la Nouvelle Allemagne (20 e mille).

LA GUERRE DES AILES

Evasions d’Aviateurs (35 e mille).
Missions spéciales (50 e mille).
Traqués par l’ennemi (25 e mille).
Leur dernier vol (20 e mille).
A travers les filets de l’ennemi (30 e mille).
Navarre, sentinelle de Verdun.
(Ouvrages couronnés par la Société des Gens de Lettres : Prix Lubomirski.)
Douaniers en mission.

Chez d’autres éditeurs :

La Vie des Hommes illustres de l’aviation (Grande médaille de vermeil de l’Aéro-Club de France) (Editions Roche d’Estrées).
Les Héros de l’Air (Delagrave).
Vie et mort de Foch (Editions des Portiques).
Histoire de la Guerre Aérienne (2 vol.) (Edition Française Illustrée).
Les As peints par eux-mêmes (Lemerre).
Les Vols émouvants de la Guerre (Pierre Laffitte).
Guyenemer, the ace of aces (Moffat Yard, New-York).
Special missions of the Air (The Aeroplane, Londres).
Das Neue Deutschland (Orell Fussli, Zurich). Etc... etc...
Avertissement au lecteur
Les ouvrages de Jacques Mortane ne mentionnent aucune source archivistique. Les événements évoqués relevant de la guerre secrète, cette absence de référence peut se comprendre.

L’AHAD a toutefois cherché - dans un souci d’authentification — à étayer les faits présentés. Les recherches conduites ont ainsi permis de (re)découvrir :

— des cotes archivistiques du SHAT (SHD) du Fonds de Moscou évoquant les missionnaires spéciaux (candidature, recrutement, formation, création d’un centre de renseignement allié à Folkestone...) cités dans la thèse de M. Olivier Lahaie : Renseignement et services de renseignements en France pendant la guerre de 1914-1918 (2 e et 5 e bur EMA et 2 e bur GQG).
— l’existence d’une école de missionnaires spéciaux à Hermonville (51) ;
— l’usage d’un terrain d’aviation (parmi d’autres) à Merval (02) puis Baslieux-lès-Fismes (51) pour certaines missions ;
— les notices ou mentions de décorations de certains missionnaires dans les dossiers des ordres correspondants ou dans le LIVRE D’OR des DOUANES de la guerre 14/18 ;

Il convient enfin de mentionner les relations faites dans les souvenirs de Jules Védrines, le court chapitre rédigé à ce sujet par Roland Dorgelès dans Bleu Horizon, et l’ouvrage de Pascal Krop, Secrets de l’espionnage français de 1870 à nos jours.
Copyright
© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-69317-0
PREMIERE PARTIE DU POTEAU FRONTIERE...
I LES DÉFENSEURS DE LONGWY
Du 28 juillet au 4 août 1914, les douaniers qui étaient chargés de la surveillance de la frontière de l’Est et du Nord furent les seuls militaires opposant leur poitrine à l’assaut des troupes ennemies. Ils firent preuve d’un magnifique courage et d’une grande énergie. Ils eurent d’autant plus de mérite que la plupart appartenaient il la territoriale.
Sachant que les troupes de première ligne se trouvaient à plus de dix kilomètres en arrière, seuls au poteau frontière, ils firent leur devoir avec une vaillance et une endurance que nul n’a songé à mettre en valeur.
Le 21 août 1932, M. Albert Lebrun, président de la République, a inauguré, à Longwy, le monument de la défense. M. Berthod, ministre des Pensions, a fait l’historique de la capitulation de la place. Il a bien dit que les forces françaises avaient été ramenées à dix kilomètres de la frontière, mais il a oublié de parler de la compagnie de forteresse de Longwy, du 6 e bataillon de douaniers. Pourquoi cet escamotage ?
Pire encore : sur le monument de Longwy, ont été gravés les noms des unités qui ont pris part au siège, c’est-à-dire le 164 e régiment d’infanterie, le 45 e régiment territorial et le 6/3 du génie. Seule la compagnie de forteresse de douaniers n’est pas inscrite.
Pourquoi ? Etait-il donc si difficile de consulter les archives historiques ? On y aurait retrouvé cette citation n° 23.594 du 13 mai 1920 :

« La compagnie de douaniers de forteresse de Longwy... sous le commandement du gouverneur de la Place, le lieutenant-colonel Darche du 164 e régiment d’infanterie, a rempli complètement le rôle qui lui était assigné, dépassant ce qu’on pouvait attendre d’une aussi faible troupe, isolée dès les premiers jours de la mobilisation ... »

A la suite de cette citation, qui valut une palme au gouverneur de la Place, sans empêcher de refuser la carte de combattant aux douaniers, le drapeau des bataillons des douanes a été décoré de la croix de guerre à Strasbourg, le 15 janvier 1921.
Pendant le siège de Longwy, sur dix-huit agents de la brigade, appartenant tous à de vieilles classes, deux furent tués — Gabriel Buzier, le 22 août, et Alcide Parmentier, le 25 août 1914 — quatre furent faits prisonniers et deux moururent des suites de leur captivité.
Voilà ceux que l’on traite de « non-combattants », alors que l’on accorde la carte avec facilité aux Alsaciens-Lorrains pouvant justifier de trois mois de présence comme mobilisés dans l’armée allemande .
Le Gouvernement a oublié. Tentons de réparer son omission. Le rapport officiel du lieutenant Menu, d’Hussigny, écrit le 31 août 1914, montrera qu’à la cérémonie de Longwy, selon la fâcheuse habitude prise dans certains milieux gouvernementaux de bousculer la vérité, ce ne sont pas ceux qui ont été mis le plus à l’honneur qui brillèrent spécialement lors du siège historique :
« Le 1° août 1914. — Touché à minuit par l’ordre de mobilisation, je perçois, chez le Receveur, à Hussigny, le montant de mon mandat et les indemnités. Visité les postes établis aux barrières. Je me suis mis en rapport téléphonique avec les brigades voisines.
« 2 août. — Le Commandant Laurens, du 164 e , me détache un renfort de 13 cyclistes du bataillon, avec lesquels j’organise un service de patrouilles. Le maire d’Hussigny s’oppose à ce que je place une sentinelle sur le clocher ; je constitue un service d’avant-poste au lieu dit « le pain de sucre », sur la crête S. E. d’Hussigny. A 9 heures du matin, le brigadier Lesquois, de Villerupt, arrive avec toute sa brigade, la gendarmerie ayant reçu l’ordre de se replier à Longwy, les troupes alemandes occupant Audun-le-Tiche ; le brigadier, ne se croyant plus, avec raison, en sécurité, le commissaire spécial s’étant lui-même replié, a cru bon de venir s’appuyer à moi à Hussigny. J’en réfère à mon capitaine en lui soumettant des propositions qu’il approuve.
« Je renvoie donc cette brigade, à l’effectif de dix douaniers, deux territoriaux, et trois cyclistes militaires, occuper, par les bois d’Hussigny, la mairie de Tiercelet, avec mission de barrer les routes et de se mettre en rapport avec le lieutenant de cavalerie à Villers-la-Montagne, et, par un cycliste, avec Villerupt, Crusnes, si c’est encore possible.
« Je garde à Hussigny : 20 douaniers, 14 territoriaux, 10 cyclistes militaires, avec lesquels j’organise une surveillance très active aux barrières. Le maire d’Hussigny renouvelle son refus de me laisser barrer les rues et placer une sentinelle au clocher. Trois cyclistes civils, que j’ai envoyés le matin à Differdange, reviennent m’informer que 200 à 300 cavaliers allemands, portant le numéro 8 à l’épaulette, se trouvent dans les bois,

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