Campagne de l armée impériale du Pays Basque à Toulouse (1813-1814)
138 pages
Français

Campagne de l'armée impériale du Pays Basque à Toulouse (1813-1814) , livre ebook

-

138 pages
Français

Description

Contraints d'abandonner l'Espagne après le désastre de Vittoria, en 1813, les Français vont tenter de s'opposer à l'invasion du territoire national par les armées anglaises, espagnoles et portugaises réunies sous les ordres de Wellington. Ils mèneront jusqu'à Toulouse, sous le commandement du maréchal Soult, une retraite exemplaire, ne déposant les armes que deux semaines après que l'abdication de Napoléon, le 6 avril 1814, eut mis fin à la guerre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 74
EAN13 9782296516489
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

eut
t
JeanClaude Lorblanchès
Ca pagnde l’Armée Impériale du Pays Basque à Toulouse 18131814
Campagne de l'armée impériale du Pays basque à Toulouse (1813-1814)
Jean-Claude LORBLANCHÈS
CAMPAGNE DE L'ARMÉE IMPÉRIALEDUPAYS BASQUE ÀTOULOUSE(1813-1814) L’Harmattan
Du même auteur : Les soldats de Napoléon en Espagne et au Portugal (1807-1814), L’Harmattan, Paris, 2007 Napoléon – Le faux pas espagnol,L’Harmattan, Paris, 2009 Soldats de Napoléon aux Amériques,L’Harmattan, Paris, 2012 © L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00112-8 EAN : 9782343001128
Avertissement au lecteur
Cet ouvrage est une réédition partielle du livre "LesSoldats de Napoléon en Espagne et au Portugal 1807-1814", paru chez L'Harmattan en 2007, et toujours disponible en librairie. Il reprend les chapitres traitant de la campagne qu'a menée, jusqu'à Toulouse, l'armée impériale défaite le 21 juin 1813 à Vitoria. Le souvenir de ces événements reste vivace, mais souvent imprécis. D'un format plus maniable que le livre original, cette chronique se propose d'en faciliter la compréhension, ainsi que le suivi sur le terrain. Elle s'inscrit dans le cadre des commémorations de leur bicentenaire.
Introduction
Défaites à Vitoria le 21 juin 1813, les armées que Napoléon avait engagées dans la Péninsule ibérique ont dû se replier sur le territoire national. Le pont en bois de Béhobie, que leurs premiers éléments avaient emprunté pour franchir la Bidasoa le 18 octobre 1807, était incendié le 2 juillet 1813. La guerre n’était pas finie ; elle allait se poursuivre jusqu’à la chute de Toulouse, le 10 avril 1814, et même trouver un prolongement avec la résistance de la citadelle de Bayonne, dont la garnison effectuera une sortie mémorable quatre jours plus tard, le 14 avril. Qu'étaient donc allées faire les armées impériales à Madrid, alors que l'Espagne était une alliée de la France ? Des événements imprévus, dont les conséquences devaient se révéler dramatiques, avaient incité l'Empereur à privilégier une intervention par les armes plutôt que la diplomatie. La paix précaire qu'il avait signée en mars 1802 avec les Anglais n'avait tenu qu'à peine plus d'un an. Pour faire plier l'Angleterre, qui demeurait son principal adversaire, il avait décidé de l'envahir. Le 21 octobre 1805, l'anéantissement des flottes françaises et espagnoles à Trafalgar devait toutefois rendre impossible la traversée de la Manche. Pour subjuguer cet ennemi intraitable, Napoléon choisissait alors de le frapper là où il était le plus vulnérable : en ruinant son commerce extérieur. Le 21 novembre 1806, il décrétait le Blocus continental qui devait interdire aux Anglais tous les ports du continent.
7
Depuis plus d'un siècle, les Britanniques utilisaient sans contraintes ceux du Portugal, royaume qui leur était étroitement inféodé. Il fallait donc exiger des Bragance, la dynastie régnante, une stricte application de l'embargo. Les pressions diplomatiques ayant échoué, l'Empereur lançait sur Lisbonne un corps expéditionnaire aux ordres de Junot. Le général faisait son entrée à Lisbonne le 30 novembre 1807. Mais il arrivait trop tard pour mettre la main sur les Bragance qui venaient de s'enfuir au Brésil avec l'aide des Anglais. L'Angleterre ayant la maîtrise des mers, les liaisons avec Lisbonne ne pouvaient s'effectuer que par voie terrestre. Napoléon, qui ne faisait pas confiance à ses alliés espagnols, décidait, sans toutefois solliciter leur accord, de déployer trois corps d'armée sur leur territoire, sous le prétexte fallacieux de soutenir l'armée du Portugal. Encouragé par l'absence de réactions des Espagnols à cette épreuve de force, et prenant pour de la pusillanimité ce qui n'était que de la prudence, l'Empereur convoquait à Bayonne le roi Charles IV et son fils Ferdinand VII qui se disputaient le trône. Les grugeant l'un et l'autre, il confisquait la couronne d'Espagne à son profit, puis il la remettait à son frère Joseph. Les Espagnols allaient relever le défi. Encouragé par la capitulation d'un corps d'armée français à Bailén, en rase campagne, le pays se soulevait. Junot était chassé du Portugal par une armée anglaise fraîchement débarquée. Joseph devait quitter précipitamment Madrid, quatre jours seulement après son intronisation solennelle. Conscient du désastre qui s'annonçait, l'Empereur gagnait l'Espagne au début du mois de novembre 1808, et en soixante-seize jours il rétablissait la situation. Il pensait avoir mis définitivement le pays sur les rails, mais il n'en était rien. À plusieurs reprises, dans les années qui suivront, il envisagera de revenir à Madrid. Il se faisait fort de résoudre, en quelques mois, les problèmes que son frère Joseph se révélait incapable de traiter. Il ne reviendra pas, et il laissera la situation aller à vau-l'eau.
8
Dans un premier temps, l'arrivée en masse de soldats aguerris avait donné une impulsion décisive aux opérations militaires : de juillet 1808 à février 1811, les Français remporteront dans la Péninsule dix-neuf victoires majeures. Ils ne s'inclineront que huit fois devant leurs adversaires, les alliés anglais, espagnols et portugais. La situation se détériorera à partir de mars 1811. Ils ne seront plus vainqueurs qu'une seule fois, à Valence, le 9 janvier 1812, alors que les alliés remporteront cinq victoires, dont trois sous le commandement en chef de Wellington. Le système de commandement que l'Empereur avait institué en Espagne faisait la part belle aux maréchaux. Sur les vingt-six que comptait l'armée impériale, seize serviront en Espagne. Excellents tacticiens, courageux au combat, remarquables chefs de guerre, ils donnaient le meilleur d'eux-mêmes quand ils étaient placés sous le commandement direct de Napoléon. Dans la Péninsule, la bride sur le cou, avant tout soucieux de jouir des avantages de leur commandement, avides de butin, ils se laisseront aller à la facilité. Se jalousant les uns les autres, ils perdront la notion de l'intérêt commun. Dépendant directement de l'Empereur, avec lequel les échanges de correspondance prendront des semaines, surtout lorsqu'il sera en Allemagne et en Russie, ils se sentiront abandonnés. Napoléon aurait dû nommer l'un d'entre eux commandant en chef de ses armées dans la Péninsule. Il ne s'était pas résolu à le faire. En février 1812, il avait investi Joseph de cette responsabilité, mais c'était trop tard. Les maréchaux, qui ne reconnaissaient au roi aucune compétence en matière militaire, s'affranchiront d'ailleurs de cette subordination. Omniprésente, la guérilla ne s'était certes pas montrée capable d'affronter les armées impériales dans des combats conventionnels, mais elle les avait épuisées par ses harcèlements et ses embuscades, les forçant à immobiliser des effectifs importants pour assurer la
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents