Charles Corta, le Landais qui servit deux empereurs (1805-1870)
497 pages
Français

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Charles Corta, le Landais qui servit deux empereurs (1805-1870) , livre ebook

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Description

Avocat, conseiller municipal de Dax, membre du Conseil général des Landes, Charles Corta fut nommé sous-préfet par le roi Louis-Philippe. Rallié à Louis Napoléon Bonaparte dès 1848, c'est le Second Empire qui lui offrit l'occasion d'une véritable carrière politique. Président du Conseil général, c'est sous son administration que le département connut une extraordinaire période de modernisation. Il représenta les Landes auprès de Napoléon III ; député du Corps législatif, il présida la commission des Finances. L'Empereur Napoléon l'envoya en 1864 au Mexique. A son retour, il fut élevé au rang de Sénateur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2009
Nombre de lectures 198
EAN13 9782336269177
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296106741
EAN : 9782296106741
Charles Corta, le Landais qui servit deux empereurs (1805-1870)

Anne De Beaupuy
et Claude GAY
Des mêmes auteurs :
Anne de Beaupuy, Claude Gay, Damien Top René de Castéra, un compositeur landais au coeur de la Musique française Séguier, 2004 (Prix « Gens de Guyenne et de Gascogne », SPSH, Hossegor)
Claude Gay Au fil des Trams ( Histoire des Tramways dans l ΢ agglomération lilloise) Préface de Monsieur Alain Decaux Amitram, Lille, 1972
En collaboration :
Claude Gay Les timbres-poste in Le Patrimoine de la Poste, sous la direction de Valérie Parent Préface de Monsieur André Darrigrand Flohic, 1996
Première page de couverture : Portrait du sénateur Charles Corta (collection privée)
Quatrième page de couverture : Portrait du sénateur Charles Corta, par Paul Corta (1887) (collection privée) Reproductions de timbres-poste aimablement communiquées par les Éditions Yvert & Tellier
Conception et réalisation, traitement des images : Clotilde Gay
PRÉFACE
Le Second Empire n’exerce pas le même pouvoir de fascination que son prédécesseur. Marx lui a porté un coup fatal lorsqu’il constate dans une brochure célèbre que le coup d’État de brumaire fut une tragédie et celui du 2 décembre une farce, ce qui n’est guère exact. Napoléon III ne s’est pas remis en effet de l’insurrection de la Commune qui a brouillé son bilan social et de la perte de l’Alsace-Lorraine durement ressentie dans l’opinion. Commencée dans le sang l’histoire de la période finit dans le sang.
Pire, le Second Empire ne fait pas rêver. La photographie, inconnue sous le premier des Napoléonides, nous offre des généraux bedonnants, des dames en crinolines et des bourgeois à gros favoris. Où sont Murat, Talleyrand ou Talma ? Eux, continuent à nous enthousiasmer.
Il faudra pourtant réhabiliter un jour le Second Empire. On s’y est essayé en vain jusqu’ici, mais, depuis Philippe Séguin, des brèches se sont ouvertes dans la muraille de mépris et d’incompréhension qui enferme le règne de Napoléon III.
Claude Gay et Anne de Beaupuy s’attaquent aux préjugés qui entourent le souverain le plus calomnié de notre histoire. Ils le font à travers un personnage peu connu, Charles Corta, qui eut droit à une notice dans mon Dictionnaire du Second Empire et à une étude plus approfondie dans le beau travail qu’Éric Anceau a consacré au personnel politique de la période.
Charles Corta, sous-préfet, conseiller général des Landes, député à partir de 1852, envoyé en mission au Mexique avec d’importants pouvoirs financiers, sénateur enfin, méritait une biographie. Il l’a grâce à Claude Gay et Anne de Beaupuy qui ont dépouillé de considérables archives familiales touchant aussi à la grande histoire quand il s’agit de lettres de l’empereur Maximilien, de Morny ou de Duruy.
Vie passionnante – avec une touche d’exotisme, le Mexique, – que celle de Corta. Les notables sont souvent plus intéressants que les militaires parce qu’ils ont un contact direct aussi bien avec la vie pratique qu’avec la vie politique ou administrative.
À travers la biographie de Charles Corta c’est tout un monde qui ressuscite. Il faut en remercier Claude Gay et Anne de Beaupuy.

Jean TULARD Membre de l’Institut Professeur émérite à la Sorbonne
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Des mêmes auteurs : PRÉFACE Les Corta, bourgeois landais Dax et les Landes Joseph Bertrand-Geoffroy, maître de forges Charles Corta sous la Monarchie de Juillet De la Deuxième République à la renaissance de l’Empire Charles Corta, les Landes et le Second Empire De Solferino à… Solferino Charles Corta et l’Empire mexicain Adolphe Corta et le Mexique Le retour Charles Corta, sénateur Les dernières années Les fils Corta et la guerre de 1870 Épilogue Annexes INDEX SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE TABLE DES ILLUSTRATIONS REMERCIEMENTS
Les frères Corta, de gauche à droite : Isidore Celédonio, Paul-Polycarpe (assis) et Charles Eustache . (photo Gaillard, Dax, archives familiales)
Les Corta, bourgeois landais

Page titre du Manual (manuel ou « carnet de format maniable ») établi par don Domingo de Corta. (archives familiales)
Ce livret (format de la reliure : 93x147mm) comprend 220 feuillets format 85x141mm. Les 440 pages sont foliotées mais n’ont pas toutes été reliées dans l’ordre : les pages 14 à 25 ont été placées entre les pages numérotées 120 et 121, et les pages 70 à 78 entre les pages numérotées 121 et 122. Les pages numérotées 2, 69, 79 à 83, 85 à 115, 117 à 120 sont demeurées vierges.
La page titre est calligraphiée à l’encre rouge ; le texte espagnol (LIBRO DE pApEL / DE ChINA MA= / NUSCRIpTO ξ / CON ApUNTES / QUE pERTENEZEN / A D. DOMINGO DE / CORTA. AÑO 1787) se traduit en français par : Livre de papier / de Chine ma= / nuscrit / avec annotations / qui appartient / à D[ on ] Domingo de / Corta. Année 1787 ).

« CORTA » OU « DE CORTA » ?
« Je suis né le 8 décembre 1750, année du Seigneur. Je quitte mon village d’Aramayoma (Biscaye) le 11 septembre 1763, âgé de 12 ans 9 mois et 3 jours. J’entrai en Espagne, traversant les provinces d’Alava, de la Rioja, de Nouvelle Castille, de Vieille Castille, de la Manche, puis des Maures de Cordoue et de Séville en Andalousie ; j’aboutis à Cadix à la mi-octobre de la même année. J’ai résidé à Cadix un an, quatre mois et 11 jours jusqu’au 24 février 1765, date à laquelle j ’embarquai, et j’arrivai à Veracruz 1 le 15 mai. […] J’avais 14 ans 5 mois et 7 jours quand je pris pied en cette Nouvelle Espagne . »
C’est en ces termes que don Juan Domingo de Corta s’exprima (en espagnol) pour décrire, dans un Manual , le séjour de près de vingt années qu’il effectua au Mexique où il se livra au négoce de métaux, principalement de cuivre…
De retour dans l’Ancien Monde, en 1784, Domingo de Corta avait commencé par s’établir à Bilbao.
Douze ans plus tard, il s’installa à Bayonne où, le 14 nivôse an IV (4 janvier 1796), il se présenta à la municipalité. Il déclara qu’il avait quitté l’Espagne pour venir se fixer en France ; il prenait dès cet instant son domicile dans cette ville et offrait de supporter les charges publiques communes aux autres habitants, afin de jouir des droits de citoyen français conformément à la loi en vigueur à cette date et à la constitution 2 . « Les administrateurs de la commune de Bayonne lui donnèrent acte de sa déclaration . » 3

À l’âge de 47 ans, il épousa le 1 er octobre 1797, à Rentaria, province de Guipuzcoa, doña Rosa Cathalina de Etcheandia, âgée de vingt ans 4 .
Un premier enfant, José Blas, mort prématurément, est né à Rentaria en 1798.
Sept autres enfants naquirent ensuite de cette union : Genare Raphaële 4 et sa sœur jumelle Félicie Catherine 5 en 1801, Isidore Celédonio en 1803, José Jacinto Napoléon en 1804 6 , Charles Eustache né à Bayonne en 1805 7 , Paul-Polycarpe, dit Popoli , en 1807, et Augustin 8 en 1808, tous deux nés à Dax.

Après son retour en Europe, et surtout à partir du moment où il vint s’établir à Bayonne – et quoique Domingo continuât de signer « de » Corta – on prit généralement l’habitude de le nommer « Corta » tout court, peut-être en raison de l’ambiance postrévolutionnaire qui régnait encore en France en ce temps-là ?
C’est ainsi que Domingo, né « de Corta », mourut sous le nom de « Corta ».
Après lui, ses enfants et petits-enfants s’appelèrent tous « Corta », y compris son fils Charles, avocat, député puis sénateur du Second Empire.
Ce ne fut qu’en 1899 que ses petits-enfants et arrière petits-enfants 9 revendiquèrent la particule 10 perdue et, ayant obtenu gain de cause, Paul né « Corta » mourut « de Corta » !
C’est ainsi que cette particule recouvrée, la progéniture d’Adolphe le fils des Corta, porte encore de nos jours, de jure , le nom de « de Corta ».

En Espagne comme en France 11 , la particule « de » constituait-elle à l’époque un attribut réservé à la noble

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