Esclaves et esclavage dans les anciens pays du Burkina Faso
271 pages
Français

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Esclaves et esclavage dans les anciens pays du Burkina Faso , livre ebook

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Description

Cette réflexion sans complaisance sur l'expérience vécue, depuis l'époque précoloniale et les conflits entre ethnies où les inégalités de développement se sont renforcées avec la diffusion de l'islam, acquiert, grâce au croisement des sources inédites de l'enquête orale et des données coloniales, la force d'une démonstration éclairant les difficultés actuelles de la société burkinabé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2007
Nombre de lectures 213
EAN13 9782336255828
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296043930
EAN : 9782296043930
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Collection Histoire, Textes, Sociétés Dedicace Remerciements PRÉFACE Abréviations utilisées Glossaire INTRODUCTION S’EMPARER DE L’AUTRE : - LA FORCE ET L’ARGENT
LA POLITIQUE DE LA FORCE : DE LA RAZZIA AU DJIHAD L’ARME ALIMENTAIRE : LA FAMINE LA PRESSION FISCALE : - DE L’IMPÔT DE CAPITATION À L’ESCLAVAGE
EXPLOITER L’AUTRE : - LES CHANTIERS DE L’ESCLAVAGE
DE LA PRODUCTION AU MARCHÉ : - LES MODES D’EXPLOITATION ÉCONOMIQUE DES ESCLAVES DE L’ESCLAVAGE AU MARIAGE : SOCIABILITÉ ET INTÉGRATION DE LA SÉCURITÉ À LA RÉSISTANCE ANTI-COLONIALE : L’INSTRUMENTALISATION POLITIQUE DES ESCLAVES
COLONISER L’AUTRE : - L’ÉVANGILE ET LA LIBERTÉ
LA POLITIQUE COLONIALE FACE À L’ESCLAVAGE LES MISSIONNAIRES CATHOLIQUES ET L’ESCLAVAGE LE DÉCRET D’ABOLITION DU 12 DÉCEMBRE 1905 ET LA RÉACTION DES MAÎTRES
RÊVER L’AUTRE : - MÉMOIRE DE L’ESCLAVAGE ET IMAGINAIRE SOCIAL
LES MOUVEMENTS DE POPULATION ET LES COMPORTEMENTS HÉRITÉS LE POIDS DE L’INSÉCURITÉ ET L’ENFERMEMENT ETHNICISTE LA CULTURE DE LA DIFFÉRENCE ET L’OUVERTURE DU CHAMP POLITIQUE LES RAVAGES DE LA RAZZIA ET LES LIMITES DE LA PAX GALLICA
CONCLUSION ANNEXES BIBLIOGRAPHIE
Esclaves et esclavage dans les anciens pays du Burkina Faso

Maurice Bazemo
Collection Histoire, Textes, Sociétés
dirigée par Monique Clavel-Lévêque et Laure Lévêque

Pour questionner l’inscription du sujet social dans l’histoire, cette collection accueille des recherches très largement ouvertes tant dans la diachronie que dans les champs du savoir.
L’objet affiché est d’explorer comment un ensemble de référents a pu structurer dans sa dynamique un rapport au monde. Dans la variété des sources – écrites ou orales -, elle se veut le lieu d’une enquête sur la mémoire, ses fondements, ses opérations de construction, ses refoulements aussi, ses modalités concrètes d’expression dans l’imaginaire, singulier ou collectif.
Déjà parus
Laure Lévêque (éditeur), Paysages de mémoire. Mémoire du paysage, 2006.
Laure Lévêque (éditeur), Liens de mémoire. Genres, repères, imaginaires, 2006.
Monique Clavel-Lévêque, Le paysage en partage. Mémoire des pratiques des arpenteurs, 2006.
Pour Jeanne De Chantal, mon épouse
et nos enfants
Marie Michèle Sandrine Yi-BULA
Alex Donald Yi-POA
qui, en acceptant mes absences répétées et souvent longues, m’ont apporté ainsi leur soutien.
Remerciements
Cet ouvrage est le résultat d’un travail de recherche que j’ai mené pour l’obtention du doctorat unique, auquel j’ai apporté quelques corrections qui tiennent compte des observations des membres du jury.
À tous ceux qui se sont investis d’une façon particulière pour que notre entreprise de recherches aboutisse, je veux témoigner ici de ma profonde gratitude, à Madame Monique Clavel-Lévêque, Olivier Pétré-Grenouilleau, Laure Lévêque, aux familles Kuenzi et Vieille-Marchiset à Besançon.
Mes remerciements vont également à l’Université de Ouagadougou, par l’intermédiaire de laquelle j’ai bénéficié du soutien financier de la coopération belge et de l’UNESCO pour les enquêtes orales et l’achèvement du travail, à la Faculté des Lettres de l’Université de Besançon pour son aide financière et matérielle.
Pour ceux que j’aurais bien involontairement oubliés, qu’ils veuillent bien m’en excuser et montrer, par cette indulgence, une nouvelle marque de leur sympathie à mon endroit.
Des insuffisances et des erreurs demeurent dans cet ouvrage. J’espère néanmoins pouvoir contribuer à briser le silence sur l’un des sujets tabous de l’histoire africaine, l’esclavage et la traite internes à l’Afrique.
PRÉFACE
Ce livre fait partie de ceux qui, passionnants, suscitent le questionnement, donnent à réfléchir et, finalement, conduisent leur lecteur à de nouvelles relectures. Cela s’explique par la simple fluidité du texte, les qualités démonstratives de l’argumentation et l’humilité naturelle de son auteur, mais aussi par son esprit d’ouverture. Chercheur confirmé, aujourd’hui professeur à l’Université de Ouagadougou, Maurice Bazémo a, en effet, passé une partie de sa jeunesse à Besançon pour y étudier, à une époque où les animateurs du GIREA (Groupe International de Recherches sur l’Esclavage Antique) l’initièrent à l’analyse des sociétés anciennes. Cette confrontation culturelle, cette ouverture initiale sans cesse renouvelée sur des mondes différents, donnent sans conteste une tonalité particulière à ce travail issu d’une thèse de doctorat soutenue, justement, en 2004, à l’Université de Franche-Comté.
Le thème ici abordé – la traite et l’esclavage internes en Afrique noire et, plus particulièrement, sur le territoire de l’actuel Burkina Faso – est encore particulièrement neuf. Pour prendre une métaphore astronomique, on peut considérer, à la suite de Patrick Manning, qu’il s’agit de l’un des principaux « trous noirs » relatifs à l’histoire des différentes traites négrières 1 . Le sujet est particulièrement sensible, comme le souligne Maurice Bazémo dans la partie historiographique de son introduction, parlant d’un « trou dans la mémoire collective », ou encore d’une « sorte de chape du silence ». L’auteur n’est évidemment pas le seul à travailler dans cette direction, empruntée également, entre autres, et sur des registres différents, par le professeur Félix Iroko, au Bénin, et par le syndicaliste Moustapha Kadi Oumani, au Niger. Sans compter les historiens anglo-saxons travaillant sur la question (notamment Paul Lovejoy et son équipe, à Toronto) et le Français Roger Botte, chercheur au CNRS et infatigable analyste de l’esclavage dit contemporain en Afrique noire et dans la diaspora noire 2 . Mais il s’agit là d’un travail difficile, d’une entreprise courageuse, du fait de la sensibilité attachée à ce sujet comme de l’important travail nécessaire à l’accumulation des données factuelles indispensables.
Exploitant les fonds archivistiques disponibles dans trois pays (Burkina Faso, Sénégal et Niger), Maurice Bazémo a également su susciter des sources orales. On sait que la tâche est particulièrement ardue et qu’il faut des heures, parfois des journées entières de route et de discussions pour ne retenir que quelques bribes. Or, soixante-cinq témoignages ont été enregistrés, ce qui est d’un grand intérêt. Et l’on ne peut qu’encourager leur « inventeur» à en publier, plus tard, une retranscription exhaustive accompagnée d’une présentation des questionnaires et d’une analyse typologique des personnes interrogées. Si toute la production anglo-saxonne n’a pu être exploitée, étant donné les grandes difficultés pour se procurer, au Burkina Faso, les ouvrages nécessaires, il faut bien plutôt souligner la mise à disposition, grâce à cet ouvrage, d’un grand nombre d’études réalisées sur place, qu’il s’agisse d’articles, d’actes de séminaires, de mémoires de maîtrise (on dirait aujourd’hui de masters) ou de thèses, souvent inédits. Et c’est un vrai bonheur que de pouvoir prendre ainsi connaissance de ces travaux auxquels le chercheur étranger n’a pas, non plus, toujours forcément facile accès.
Reliant deux thèmes souvent séparés dans l’historiographie, à savoir celui de la traite et celui de l’esclavage, Maurice Bazémo tente de les éclairer sous leurs divers aspects, accordant, à juste titre, une part importante à l’histoire sociale et culturelle. Courant, en gros, de la seconde moitié du XIX e siècle à nos jours, la période étudiée est relativement longue. Humble dans son traitement, cette étude s’avère donc ambitieuse dans ses objectifs.
Parmi ses multiples apports, on notera la manière très nuancée avec laquelle les rapports entre essor de la traite et propagation de l’islam sont analysés, propagation qui, note l’auteur, servit parfois à légitim

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