Histoire des institutions de l Océanie française
305 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Histoire des institutions de l'Océanie française , livre ebook

-

305 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Les hasards de la colonisation ont placés Tahiti et ses îles, la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, sous la souveraineté française. Ce mariage n'a pas été vécu sous les mêmes formes. Ce qui explique que chacun de ces trois archipels ait aujourd'hui un statut et une physionomie spécifiques. L'objet de cet ouvrage est de retracer ces trois destinées fort dissemblables.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2009
Nombre de lectures 131
EAN13 9782336257785
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mondes Océaniens
Collection dirigée par Paul de Deckker
Les sciences humaines ont contribué à la perception des réalités passées et présentes des communautés et des sociétés du Pacifique Sud. Le croisement des approches - sociale, culturelle, politique, historique, juridique ou économique - doit conduire à un nouvel effort théorique et méthodologique. Il permettra d’affiner l’analyse de sociétés traditionnelles de l’Océanie, confrontées aux mutations engendrées de l’extérieur ou induites de l’intérieur.
Cette collection accueille des ouvrages et des essais traitant des archipels du Grand Océan dans cette logique et cette perspective.

Déjà parus
Robert BERTRAM, Gouverner la Nouvelle-Calédonie, 2008. Sophie CAZAUMAYOU, Objets d’Océanie , 2007.
Viviane CRETTON, Négocier le conflit à Fidji . 2007.
Bernard RIGO, Conscience occidentale et fables océaniennes ou La dynamique de la contradiction , 2004.
Dominique PECHBERTY et Epifania TOA, Vivre la coutume à ‘Uvéa (Wallis). Tradition et modernité à ’ Uvéa , 2004.
François GARDE, Les institutions de la Nouvelle-Calédonie , 2001.
Claire LAUX, Les théocraties missionnaires en Polynésie, 2000.
Jean-Jo SCEMLA, Les cahiers Morillot ou la vie très exotique du boucher Poncelet , 1999.
Annie BAERT, Le Paradis Terrestre, un mythe espagnol en Océanie , 1999.
Jérôme CAZAUMAYOU et Thomas DE DECKKER, Gabriel Païta : témoignage Kanak , 1999.
Hamid MOKADDEM, L’échec scolaire calédonien , 1999.
Jean-Marie LAMBERT, La nouvelle politique indigène en Nouvelle-Calédonie , 1999.
Paul DE DECKKER et Laurence KUNTZ, La bataille de la coutume. Ses enjeux pour le Pacifique , 1998.
Histoire des institutions de l'Océanie française

Bernard Gille
Sommaire
Mondes Océaniens - Collection dirigée par Paul de Deckker Page de titre QUELQUES OUVRAGES DES DEUX AUTEURS Page de Copyright Prolégomènes PREMIÈRE PARTIE - TAHITI ET SES DÉPENDANCES
Chapitre 1 - De Wallis à l’instauration du protectorat (1767-1842) Chapitre 2 - Les institutions du protectorat Chapitre 3 - La colonie des établissements français de l’Océanie (1881-1945) Chapitre 4 - De l’assemblée représentative à l’autonomie interne (1945-1984) Chapitre 5 - L’autonomie interne de 1984 à 1996 Chapitre 6 - L’autonomie élargie dans le cadre des lois organiques de 1996 et de 2004 CONCLUSION SUR L’HISTOIRE DES INSTITUTIONS EN POLYNÉSIE FRANÇAISE
SECONDE PARTIE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
Sous-partie 1 - L’âge précolonial, entre ténèbres et lumières Sous-partie 2 - L’ère coloniale : une période sombre qui n’a pas été exempte de certaines illuminations Sous-partie 3 - L’époque post-coloniale : une éclaircie qui n’exclut pas des zones d’ombre
TROISIÈME PARTIE WALLIS ET FUTUNA
Sous-partie 1 – Le protectorat français sur Wallis et Futuna Sous-partie 2 - Le territoire d’outre-mer
CONCLUSION SUR LES INSTITUTIONS DE WALLIS ET FUTUNA EN GUISE DE POSTFACE BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
QUELQUES OUVRAGES DES DEUX AUTEURS

ANTOINE LECA
Institutions publiques françaises (avant 1789) , Librairie de l’Université-P.U.A.M., Aix-en-Provence, 2e édition 1996.
Histoire des idées politiques (des origines au XX e siècle) , Ellipses, collection Université/Droit, Paris, 1997.
La République européenne, vol. 1 : L’unité perdue (476-1806) , Librairie de l’Université-P. U.A.M., Aix-en-Provence, 2000.
La Genèse du droit , Librairie de l’Université-P.U.A.M., 3 e édition, Aix-en-Provence, 2002.
Introduction historigue au droit (en collaboration avec B. Durand et C. Chêne), éd. Montchrestien, collection « Pages d’Amphi », Paris, 2004.
La Fabrique du droit français , Librairie de l’Université-P. U. A. M., Aix-en-Provence, 2007.
La Généalogie du désordre juridique , Librairie de l’Université-P.U.A.M., Aix-en-Provence, 2009.

BERNARD GILLE
Les Services d’hygiène au Sénégal de 1905 à 1920, Thèse Lettres, Aix-en-Provence, 1974.
Le Consulat de France à Alger de 1578 à 1830 , Thèse Droit, Aix-en-Provence, 1985.
Le Mariage franco-tahitien - Histoire de Tahiti du XVIII e siècle à nos jours, Polymages-Scoop, Papeete, 1992.
De la conquête à l’exode , Editions Au Vent des Iles, Papeete, 1999 (2 vol.).
Tahiti, l’Eden à l’épreuve de la photographie (1859-1940), Gallimard, 2003 (en collaboration).
Histoire des institutions de la Polynésie française du XVIII e siècle à 2004 , Editions du Centre de recherche et de documentation pédagogiques de la Polynésie française, Papeete, 2006.
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296092341
EAN : 9782296092341
Prolégomènes
Les travaux précédemment parus dans cette collection révèlent que le Pacifique insulaire présente, au travers d’une grande richesse culturelle, une certaine unité avec notamment la survivance, voire la prévalence de la coutume. Dès lors, il était inévitable que les juristes reconsidèrent cette partie du monde qui, depuis deux cents ans, offre à l’Occident un espace de réflexion de nature philosophique et anthropologique toujours renouvelé.
Le mérite du livre d’Antoine Leca et de Bernard Gille est de mettre en évidence les traits communs de l’Océanie française.
Afin de ne pas égarer le lecteur, les auteurs ont choisi de présenter successivement les trois archipels, sans chercher à occulter la singularité de leur parcours.
À Tahiti et dans ses îles, que nous présente Bernard Gille, existait une organisation politique dont les premiers Européens perçurent très vite la réalité et assimilèrent les mécanismes. Aussi bien la France s’est-elle installée de bonne heure grâce à la formule souple du protectorat qui reconnaissait l’existence d’un État tahitien (1842-1880) moyennant celle de la souveraineté française. La Métropole s’est imposée finalement sans violence majeure, si l’on met de côté l’affrontement armé de 1844-46 et les troubles qui affectèrent les Marquises. Avec l’annexion, les chefs et le roi ont disparu des cadres institutionnels, les habitants ont obtenu la citoyenneté (1880), puis le statut civil français. Mais l’assimilation n’a pas été totale, malgré les craintes d’Alain Gerbaut (L’évangile du soleil, 1932 et Sous la civilisation blanche sans merci, 1939) et, au bout du compte, l’archipel a finalement donné naissance à une société plurilingue, multiethnique, à majorité polynésienne.
Autre est le tableau qu’Antoine Leca brosse de la Nouvelle-Calédonie, où la France n’a pas rencontré d’autorité politique centralisée et structurée, ni d’ailleurs de langue unifiée ou d’organisation juridique compréhensible relativement au régime foncier. L’archipel a connu une colonisation brutale, l’installation contrainte de colons appuyés par la force militaire, l’application stricte du code de l’indigénat et un apartheid, qui n’a pas permis l’émergence d’un groupe métis sur le plan culturel. Les autochtones n’ont d’ ailleurs obtenu la nationalité française que beaucoup plus tard (1946) et ont massivement conservé leur droit coutumier, qui élève entre eux et les Calédoniens de souche européenne une barrière qui n’est pas négligeable.
Wallis et Futuna, sur lesquels revient Bernard Gille, présentent encore une autre situation. Ces îles qui ont connu l’annexion sans violence et ont ignoré toute colonisation de peuplement, ont, malgré la reconnaissance de la citoyenneté française aux habitants (1961), conservé leur droit coutumier et même leur royauté autochtone. Les Européens n’y sont pas présents en nombre significatif.
Et pourtant, dans les trois cas, on relève tout de même des traits communs. Partout les îliens ont la nationalité française et des droits politiques égaux aux métropolitains, ce qui tranche vivement avec la situation d’un certain nombre d’archipels administrés par les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande. De même, la France assure aux habitants de ses territoires du Pacifique un niveau de vie très élevé par rapport aux autres îles de l’Océanie. Dans les trois archipels français, après bien des vicissitudes et non sans difficul

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents