L envers de l épopée portugaise en Afrique (XVe-XXe siècles)
303 pages
Français

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L'envers de l'épopée portugaise en Afrique (XVe-XXe siècles) , livre ebook

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Description

Ce document retrace l'histoire de la présence coloniale des Portugais en Afrique qui, entamée au XVe siècle, s'acheva en 1974. L'auteur souligne tout le mérite et la portée des découvertes portugaises qui ont permis la création de peuplements métissés et l'introduction de nouvelles plantes industrielles. Toutefois, il porte un regard très critique sur l'épopée portugaise, en montrant le processus par lequel les portugais ont pu désorganiser les structures sociales africaines. L'esclavage est analysé ici sous plusieurs aspects.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2007
Nombre de lectures 272
EAN13 9782336263045
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À la mémoire du Professeur Mbaye Guéye du Département d’Histoire de L’UCAD.
© L’HARMATTAN, 2007 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296032750
EAN : 9782296032750
L'envers de l'épopée portugaise en Afrique (XVe-XXe siècles)

Abou Haydara
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Déjà parus
Simon-Pierre E. MVONE NDONG, Bwiti et christianisme , 2007.
Simon-Pierre E. MVONE NDONG, Imaginaire de la maladie au Gabon , 2007.
Claude KOUDOU (sous la direction de), Côte d’Ivoire : Un plaidoyer pour une prise de conscience africaine , 2007.
Antoine NGUIDJOL, Les systèmes éducatifs en Afrique noire. Analyses et perspectives , 2007.
Augustin RAMAZANI BISHWENDE, Ecclésiologie africaine de Famille de Dieu , 2007.
Pierre FANDIO, La littérature camerounaise dans le champ social, 2007.
Sous la direction de Diouldé Laya, de J.D. Pénel, et de Boubé Namaïwa, Boubou Hama-Un homme de culture nigérien , 2007.
Marcel-Duclos EFOUDEBE, L’Afrique survivra aux afro-pessimistes , 2007.
Valéry RIDDE, Equité et mise en œuvre des politiques de santé au Burkina Faso, 2007.
Frédéric Joël AIVO, Le président de la République en Afrique noire francophone , 2007.
Albert M’PAKA, Démocratie et société civile au Congo-Brazzaville , 2007.
Anicet OLOA ZAMBO, L’affaire du Cameroun septentrional. Cameroun / Royaume-Uni , 2006.
Jean-Pierre MISSIÉ et Joseph TONDA (sous la direction de), Les Églises et la société congolaise aujourd’hui, 2006.
Albert Vianney MUKENA KATAYI, Dialogue avec la religion traditionnelle africaine , 2006.
Guy MVELLE, L’Union Africaine : fondements, organes, programmes et actions , 2006.
Claude GARRIER, Forêt et institutions ivoiriennes , 2006
Nicolas MONTEILLET, Médecines et sociétés secrètes au Cameroun , 2006.
Albert NGOU OVONO, Vague-à-l’âme, 2006.
Mouhamadou Mounirou SY, La protection constitutionnelle des droits fondamentaux en Afrique : l’exemple du Sénégal , 2006.
Toumany MENDY, Politique et puissance de l’argent au Sénégal , 2006.
Claude GARRIER, L’exploitation coloniale des forêts de Côte d’Ivoire , 2006.
Alioune SALL, Les mutations de l’intégration des Etats en Afrique de l’Ouest , 2006.
Jean-Marc ÉLA, L’Afrique à l’ère du savoir : science, société et pouvoir , 2006.
Djibril Kassomba CAMARA , Pour un tourisme guinéen de développement , 2006.
Dominique BANGOURA, Emile FIDIECK A BIDIAS, L’Union Africaine et les acteurs sociaux dans la gestion des crises et des conflits armés, 2006.
Maya LEROY, Gestion stratégique des écosystèmes du fleuve Sénégal, 2006.
Omer MASSOUMOU (dir.), La marginalité en République du Congo, 2006.
Sommaire
Dedicace Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines PRÉFACE AVANT-PROPOS INTRODUCTION PARTIE I : L’EXPANSION MARITIME PORTUGAISE
CHAPITRE I : LES BIENFAITS DE L’EPOPEE PORTUGAISE CHAPITRE II : LE RÔLE DE L’ATLANTIQUE DANS L’ÉPOPÉE LUSITANIENNE
PARTIE II : L’ESCLAVAGE PORTUGAIS
CHAPITRE I : CONDITIONS D’EMERGENCE DE L’ESCLAVAGE CHAPITRE II : PROCESSUS ÉVOLUTIONNEL DE L’ESCLAVAGE
PARTIE III : LA COLONISATION PORTUGAISE
CHAPITRE I : IMPLANTATION COLONIALE ET SEQUELLES CHAPITRE II : CONSÉQUENCES DE LA POLITIQUE COLONIALE SUR L’ÉDUCATION ET SUR L’ÉCONOMIE
CONCLUSION NOTES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES AUTRES RÉFÉRENCES SIGLES
PRÉFACE
C’est pour moi un grand honneur et un plaisir réel de faire la préface du livre de M. Abou HAYDARA, intitulé L’envers de l’épopée portugaise en Afrique : XV ème – XX ème siècles . Il y a en cela plusieurs raisons. C’est d’abord pour la qualité de l’homme que je connais bien, ainsi que du Chercheur, professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il est actuellement Maître de Conférences et, en même temps, Chef du Département de Langues et Civilisation Romanes. Mais ensuite du fait de la qualité et de l’importance de l’œuvre qu’il nous présente. Disons-le tout de suite, c’est un travail fondamental pour la connaissance du passé de notre continent puisqu’il rappelle la période la plus tragique que l’humanité ait jamais connue : l’esclavage et le trafic négrier. De surcroît, il est élaboré à partir du regard d’un africain de souche qui a pu remonter les sources les plus anciennes. Il répond ainsi parfaitement aux préoccupations de l’UNESCO sur cette question.
Spécialiste de la langue portugaise qu’il enseigne à l’UCAD de Dakar depuis plusieurs années, le Professeur HAYDARA en a été amené à maîtriser parfaitement la civilisation portugaise, à tel enseigne qu’il finit même par faire œuvre d’historien émérite dans ce travail de recherches qui donne une vision rétrospective sur la présence des Portugais dans notre continent. Il porte donc sur les répercussions de la colonisation portugaise, non seulement en Afrique, mais encore dans la diaspora lusitano-africaine.
M. HAYDARA présente, dans cet essai, la Colonisation portugaise dans ses aspects les plus sombres, comme sous l’esclavage dont il dépeint toutes les facettes de l’organisation dans les anciennes colonies lusophones; il nous éclaire du même coup sur les fondements coloniaux même de l’esclavage, déjà au Sénégal, à Gorée notamment. Il reste entendu, en effet, que les Portugais auront été les premiers à introduire au Sénégal le trafic négrier par voie maritime, pour avoir été les premiers à venir s’établir effectivement comme colons européens dans ce pays, avec comme possessions l’île de Gorée, alors Palma (l’île des palmes), ainsi que quelques autres Établissements aux comptoirs des côtes de la Sénégambie (Rio Fresco devenu Rufisque, Sali Portudal et Joal). Cette présence portugaise dans ce pays, dès 1444, qui les mettait pour la première fois en contact avec l’Afrique Noire (côte de Guinée), a été marquée par des métissages importants. En témoignage, la descendance lusoafricaine restée à Gorée, mais aussi à Saint-Louis du Sénégal, dont la gente féminine très prisée pour sa beauté tropicale est rendue illustre sous l’appellation de « Signare » (du portugais : senhora). Ces lusoafricains se sont fondus aujourd’hui en partie dans la population noire, cependant leurs traces biologiques sont perceptibles par certains noms en Afrique ; ils ont migré en grande partie vers les îles du Cap Vert ou vers la métropole lusophone. D’où l’intérêt, pour nous sénégalais mais aussi africains, de mieux connaître les fondements politiques, économique, social et culturel de la colonisation portugaise, ainsi que ses effets universellement connus, comme le fait esclavagiste.
M. HAYDARA, dans son importante étude sur les vicissitudes de la présence coloniale portugaise, commence par faire d’abord la concession des quelques avantages, souvent occultés, que cette Épopée coloniale aura apportés en Afrique et ailleurs. C’est le cas notamment des grandes découvertes maritimes à l’origine de l’ouverture du monde, prémices de la mondialisation. Ces avantages s’expriment encore par l’introduction de plantes tropicales nouvelles, ainsi que par le métissage biologique et culturel. Sous ce dernier aspect, le Brésil constitue un exemple parfait de symbiose linguistique et culturelle. Effectivement, ces échanges culturels iront ainsi jusqu’à l’enrichissement de la langue, avec le créole parlé dans les plantations, et qui servira comme code de communication future entre les nègres marrons durant leurs révoltes ; sans laisser en compte le vaudou venu du Bénin qui joua un rôle important comme facteur de cohésion des esclaves noirs. Les religions brésiliennes comme le candomblé ou la fameuse danse de la samba sont d’influence africaine. L’on note donc que l’apport de l’Afrique fut déterminant dans le processus de formation de la société brésilienne.
Les bienfaits de la colonisation portugaise une fois énumérés, M. HAYDARA nous en exposera ensuite proprement les méfaits, en insistant sur le fait cuisant de l’esclavage, à travers les conditions draconiennes qui seront les siennes sous la domination portugaise. Son mérite de chercheur perspicace aura été de repasser sur les causes de ce trafic, son organisation triangulaire, son procédé et sa méthode à travers différents sévices et supplices notés, tout en soulignant, au passage, l’implication africaine du fait même de l’attrait qu’exerçaient sur eux les marchandises européennes, source de monnaie d’échange. Toutefois, une distinction très claire nous est présentée dans cette étude par une

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