L indépendance du Congo belge et l avènement de Lumumba
289 pages
Français

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L'indépendance du Congo belge et l'avènement de Lumumba , livre ebook

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Description

Joseph Mbungu est l'un des derniers témoins-acteurs de la colonisation belge au Congo et de l'indépendance en 1960, qu'il décrit en se basant sur la documentation publiée à l'époque et des articles de son périodique Présence Congolaise. La vie de la capitale, les élections, les congrès de 1958 à 1960, les nouvelles institutions, la formation du premier gouvernement dirigé par Lumumba et la Force Publique sont les temps forts de ce livre-témoignage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2008
Nombre de lectures 454
EAN13 9782336283661
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'indépendance du Congo belge et l'avènement de Lumumba

Joseph Mbungu Nkandamana
L’auteur
Né en 1923 au Kwango, de père kasaïen, il étudie à Soa/Lusanga. A 12 ans, il doit interrompre son année scolaire 1935-1936 pour travailler comme moniteur à la mission catholique de Banningville/Bandundu. A Léopoldville /Kinshasa, il est engagé en 1942 comme employé des Pères Jésuites au collège Albert /Boboto et ce jusqu’en 1958. Il y fait connaissance avec l’élite intellectuelle de la capitale, dont les noms se retrouvent dans toutes les associations préoccupées de l’avenir du Congo. En 1952, Mbungu est conseiller au périodique Kongo dia Ngunga , d’Edmond Nzeza-Landu, premier président de l’Abako. Bien qu’originaire du Kasaï, Mbungu représente l’Abako au Comité régional pour le Kwango. Son réseau d’amitié dépasse les frontières ethniques et linguistiques, mais sa formation chez les missionnaires jésuites reste un facteur déterminant de ses choix politiques. Il devient ainsi en 1954 secrétaire de l’APECA (Association des Parents de l’Enseignement Catholique).
Avec un groupe de militants, Mbungu crée en 1956 la revue Présence Congolaise, organe d’inspiration chrétienne dont il devient le directeur en 1958. Durant deux ans, ‘Pré Co’ sera la tribune du nationalisme dit ’modéré‘. Ses multiples activités à Léopoldville, la diversité de ses contacts et amitiés avant l’indépendance du Congo Belge le mettent en relation avec les personnalités congolaises qui occupent la scène politique en 1959-60. Malgré la diversité des origines, ils forment un groupe assez homogène. C’est ainsi qu’il co-fonde, en octobre 1958, avec Patrice-Emery Lumumba entre autres, le Mouvement National Congolais (MNC) qui va se scinder bientôt en MNC/Lumumba et MNC/Kalonji dont Mbungu prend la tête mais qui restera confiné à la région luba du Kasaï et n’obtiendra que 8 sièges aux élections de mai 1960 (alors que le MNC/L gagne 33 sièges).
En 1962, il sera emprisonné comme objecteur de conscience, militant contre les injustices sociales et pour les droits de l’homme.
Il réside en Belgique.
© L’Harmattan 2008
http://www.editions-harmattan.fr www.librairiehannattan.com harmattan1@wanadoo.fr
9782296041622
EAN : 97 8 2296 04162 2
Sommaire
Page de titre L’auteur Page de Copyright Changements d’appellation PREFACE DE BENOIT VERHAEGEN PROLOGUE I. UN PEU D’HISTOIRE II. L’ÉVEIL DES CONSCIENCES III. LES ÉMEUTES DU 4 JANVIER 1959 IV. LE MESSAGE ROYAL ET LA DÉCLARATION GOUVERNEMENTALE V. LA MISE EN PLACE DES NOUVELLES INSTITUTIONS VI. CONGRÈS POLITIQUES: DISSENSIONS AU M.N.C. VII. LA TABLE RONDE DE BRUXELLES VIII. LES ÉLECTIONS IX. 30 JUIN 1960 : L’INDÉPENDANCE DEBOUT CONGOLAIS ÉPILOGUE ANNEXES BIBLIOGRAPHIE INDEX
En souvenir de mes chers parents défunts, Gabriel Kadimashi et Emma Mukomba Ngalula, qui n’ont ménagé aucun effort pour me donner une bonne éducation et une instruction valable, qui m’ont permis d’avoir une place au soleil. Et à mon enfant Emma Mwa-Mbuyi — Mme Kabeya — dont la patience et les encouragements ont aidé à faire naître cet ouvrage. Qu’ils trouvent ici le témoignage de mon affection et de ma reconnaissance.
Joseph Mbungu Nkandamana
Changements d’appellation
Ancienne : Nouvelle : Congo Zaïre (du 27.10.1971 au 27.5.1996) Katanga Shaba (du 27.10.1971 au 27.5.1996) Bas-Congo Bas-Zaïre (du 27.10.71 au 27.5.1996) Albertville Kalemie Bakwanga Mbuji-Mayi (depuis 1963) Banningville Bandundu (ville) Coquilhatville (abrégé: Coq) Mbandaka (depuis le 3.5.1966) Costermansville Bukavu (depuis 1947) Élisabethville (abrégé: É‘ville) Lubumbashi (depuis le 3.5.1966) Jadotville Likasi (depuis le 3.5.1966) Luluabourg Kananga (depuis le 3.5.1966) Port-Francqui Ilebo Stanleyville (abrégé: Stan) Kisangani (depuis le 3.5.1966) Léopoldville (abrégé: Léo) Kinshasa Kintambo, (nom conservé jusqu’à nos jours) Commune Saint-Jean (à Léo) Lingwala Commune de Dendale Kasa-Vubu quartier Renkin Matonge Avenue des Bangala (à Léo) Av. Bokasa Av. Prince-Baudouin Av. Kasa-Vubu Av. Tombeur de Tabora Av. Tombalbaye Pont Cabu Pont Kasa-Vubu Province Région (depuis le 12 juillet 1972 au 27.5.1996) District Sous-Région ( “ ) Territoire Zone Rurale ( ” ) Commune Zone Urbaine ( “ ) Secteur Collectivité ( ” ) Groupement Collectivité ( “ ) Village Localité ( ” )
PREFACE DE BENOIT VERHAEGEN
Joseph Mbungu, un des derniers témoins-acteurs de la colonisation au Congo et de la conquête de l’indépendance en 1960, est né en 1923 au Kwango, mais c’est à Soa (Lusanga) qu’il étudie et à Léopoldville (Kinshasa) qu’il est engagé en 1942 comme clerc des Pères Jésuites au collège Albert (devenu Boboto). Il y reste jusqu’en 1958 et il y fait connaissance avec l’élite intellectuelle de la capitale, dont les noms se retrouvent dans toutes les associations préoccupées de l’avenir du Congo.
En 1952, Mbungu est conseiller au périodique Kongo dia Ngunga, fondé par Nzeza-Landu, premier président de l’Abako. Bien qu’originaire du Kasaï, Mbungu représente l’Abako au Comité régional pour le Kwango; son réseau d’amitié s’étend du Kwilu au Bas-Congo, au-delà des frontières ethniques et linguistiques, mais sa formation dans les institutions missionnaires des Pères Jésuites demeure un facteur déterminant de ses choix politiques. C’est ainsi qu’il devient, en 1954, secrétaire de l’Apeca (Association des Parents de l’Enseignement Catholique) créée pour s’opposer à la politique du ministre libéral belge A. Buisseret en faveur de l’enseignement laïc.
Avec un groupe de militants chrétiens, Mbungu crée en 1956 Présence Congolaise, organe d’inspiration chrétienne dont il devient le directeur en 1958. Durant deux ans, Présence Congolaise sera la tribune du nationalisme dit ‘modéré’.
Ses multiples activités à Léopoldville, la diversité de ses contacts et amitiés avant l’indépendance le mettent en relation avec les personnalités congolaises qui occupent la scène politique en 1959 et 1960, dont Joseph Ileo, Joseph Ngalula, Cyrille Adoula, Joseph Kasa-Vubu, Alphonse Nguvulu, Martin Ngwete, Emmanuel Kimbimbi, Cléophas Kamitatu... Tous sont amis et confidents ; malgré la diversité des origines, ils constituent un groupe assez homogène. Leurs témoignages illustrent ce livre.
Il y a une exception, mais elle est importante : Patrice Lumumba. Joseph Mbungu est fondateur, avec lui et d’autres, du M.N.C. en octobre 1958. Dès la création de ce parti nationaliste unitariste, Lumumba devient la cible des critiques de notre auteur. Les occasions ne manquent pas : l’élection contestés de Lumumba à la présidence du M.N.C., le 10 octobre 1958; son intervention non prévue à la Conférence panafricaine d’Accra de décembre 1958; sa rivalité avec Gaston Diomi et d’une manière générale avec l’élite intellectuelle de Léopoldville, dont nous avons cité les noms; sa tardive participation au Congrès des partis politiques à Luluabourg, du 9 au 12 avril 1959; le refus de participer aux élections d’octobre 1959 voté au Congrès de Stanleyville, et les troubles qui ont suivi; enfin, la scission du M.N.C. le 16 juillet 1959. Mbungu et l’ensemble du Comité Central créateur du M.N.C., sauf Antoine Ngwenza, décident de former un nouveau comité, sans Lumumba. Il y a désormais deux M.N.C. : celui de Lumumba et celui de Kalonji, dont Mbungu est membre du comité; le premier étend son emprise largement au-delà de la Province Orientale, tandis que le M.N.C./Kalonji est confiné à la région Luba du Kasaï. Aux élections de mai 1960, le premier recueillera 33 sièges, le second 8.
Mbungu est le témoin attentif de toute cette évolution, qu’il décrit en s’appuyant sur la documentation publiée à l’époque par le CRISP, des articles de son périodique Présence Congolaise, et sur d’autres ouvrages de référence comme celui de Jacques Vanderlinden, La Crise congolaise. La vie urbaine de Léopoldville, les activités des évolués, les élections, les congrès de 1958 à 1960 et la Table Ronde, les nouvelles institutions, la formation du premier gouvernement dirigé par P. Lumumba, sont les temps forts de ce livre-témoignage.
La seule réserve concerne les passages consacrés à Patrice Lumumba, à qui l’auteur ne ménage pas ses critiques, sans toujours faire la distinction entre les contraintes de l’époque, les contradictions de la politique belge, la faiblesse de la nouvelle c

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