Le conquérant
274 pages
Français

Le conquérant , livre ebook

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274 pages
Français

Description

Y aurait-il eu un acteur important ayant façonné notre passé et ayant modelé le monde actuel ? Y aurait-il des forces qui joueraient un rôle fondamental dans les phénomènes sociohistoriques ? L'auteur a revisité l'histoire de l'humanité et ses analyses montrent que le conquérant serait un acteur principal dans le modelage de la société humaine actuelle. Il décrit ses aventures mais surtout décrie sa saga sanglante.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 20
EAN13 9782296488793
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE CONQUÉRANT L'odyssée de la violence dans l'histoire
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE » dirigée par François Manga-Akoa e En ce début du XXI siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les normes socioculturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui. L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine. Dernières parutions Amédée OGNIMBA, Les comportements anti-sociaux dans le système juridique traditionnel congolais, 2012. Léonard MOUAHA,Le Cameroun en devenir,2012. Charles Wola BANGALA,Servir la République. Catalina-César-Cicéron, quel modèle pour l’Afrique ?,2011. Antoine MANDA TCHEBWA,Préjugés et déni d’humanité, 2012. Antoine MANDA TCHEBWA,Masques onomastiques, 2011. J-M. ATANGANA MEBARA,Lettres d’ailleurs, 2011. Pontien BIAJILA IFUMBA,L’Existentialisme chez Gabriel Marcel, 2011.Brice POREAU,Extension de la théorie de la reconnaissance. L’exemple du génocide rwandais, 2011. Charles Jean Marie MINYEM,Descartes et le développement, 2011.
M. D. BAMBANZALE CONQUÉRANT L'odyssée de la violence dans l'histoire L’HARMATTAN
« Un livre que toute personne préoccupée par le destin de tous ceux qui ont souffert dans le passé et qui rêve d’un monde futur plus juste doit lire. C’est la formulation d’une nouvelle vision du monde. » Marie Roger Biloa –Africa International
© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96584-3 EAN : 9782296965843
Sommaire Sommaire ------------------------------------------------------------------------------5
Introduction ----------------------------------------------------------------------------7 Chapitre 1 La violence --------------------------------------------------------------9 Chapitre 2Le complot du conquérant-------------------------------------------- 15 Chapitre 3 Le personnage du conquérantexemple de conquérant ---------- 31 Chapitre 4 Les aventures ehontées des conquérants--------------------------- 43 Chapitre 5 Les chefs-d’œuvre des conquérants -------------------------------- 57 Chapitre 6 Les sages et les prophètes ------------------------------------------- 93
Chapitre 7 Le voleur de civilisation --------------------------------------------125 Chapitre 8 Le pillage de l’Égypte par l’Hebreu-------------------------------129 Chapitre 9 Et le Grec pilla aussi ------------------------------------------------133 Chapitre 10 Le nettoyage racial des Noirs en Afrique du Nord ------------141 Chapitre 11 Le conquérant, fabricant de castes -------------------------------157 Chapitre 12 Le créateur de dieux et le forgeron des livres sacrés ----------165 Chapitre 13 Tentative d’Hitler de coloniser l’Europe ------------------------171 Chapitre 14 L’antisemitisme, laShoah-------------179et le racisme anti-Noir Chapitre 15 La civilisation du conquérant -------------------------------------209 Chapitre 16 L’homme face au conquérant-------------------------------------227 Chapitre 17 Le nouveau conquistador------------------------------------------233 Chapitre 18 Le paradis perdu de Musoni --------------------------------------257 Chapitre 19 Le legs de Musoni : l’Afrique et le conquérant ----------------261 Conclusion : L’heure qui sonne--------------------------------------------------265 Table des matières -----------------------------------------------------------------269
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Introduction Inzira: une voie parmi d’autres Celle des vertus simples et anciennes Prêchée des siècles par de vieux sagesIgnorée, piétinée, traînée dans la boue Par les guerriers bâtisseurs d’empires Et les prétendus civilisateurs des peuplesEt pourtant Elle a au moins l’âge du père du monde Et guide l’univers depuis l’aube des temps Elle a survécu au déluge Et à la nuit où le ciel s’embrasa Elle a visité tous les gouffres Des pays des forgerons Elle est seule à connaître et à garder Le secret du mystère du temps Qui régna bien longtemps avant le temps Comprendre la nature et le complot du conquérant C’est saisir le malheur des peuples du passé Refuser de suivre ses sentiers de gloire illusoire C’est préserver les générations futures Des aventures qui décimèrent leurs ancêtres
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Chapitre 1 La violence Les glaives et javelots, francisques et hallebardes, frondes et gourdins, fusils et canons, tels furent les outils du conquérant dans le passé. Les générations qui ont assisté à sa marche terrible l’ont souvent vu sur des chemins lointains, très éloignés des terres de ses aïeux, pris dans des tourbillons de poussière, traîner des sacs pleins de balles et des grenades ou ses vertigineuses embourbées sur des routes boueuses pousser vers des cimes écorchées et de hauteurs béantes des chariots chargés de boulets, d’obus, de mines et plus souvent de bombes. Ces derniers temps surtout, on l’a vu s’affairer et fabriquer des bombes atomiques, des bombes thermonucléaires, des missiles anti-missiles puis toute une panoplie plus complexe d’armes chimiques, biologiques et d’autres engins plus destructeurs et plus meurtriers. Bien que ces derniers temps il ait été obligé de se montrer discret et qu’il cache soigneusement les antres où il forge ses nouveaux outils (il a pris l’habitude d’appeler cela pieusement les armes de la nouvelle génération), des citoyens dignes de foi l’ont surpris entrain de tenter de maîtriser les technologies liées aux radiations pour pouvoir mettre au point des bombes à neutrons et des lasers de combat, alors que les techniques de la psychologie sociale et de la psychanalyse l’aideraient à développer des armes psychologiques et de manipulation de l’inconscient collectif. Son but définitif : fabriquer des engins capables de massacrer plus d’hommes et de détruire plus de réalisations humaines. Quel que soit le côté d’où on l’analyse, pour atteindre ses buts, le conquérant a toujours employé la violence. Mais croire que la violence constitue seulement l’outil du conquérant s’avère être une vision partielle, voire erronée de la réalité du conquérant. Le conquérant est plutôt la personnification de la violence. Dans une société humaine, il en constitue et l’essence et la finalité. Il va sans dire qu’il est plus simple de constater que la violence émane du conquérant, et surtout que ce dernier est passé maître dans sa manipulation, mais comme cela sera expliqué plus bas, le conquérant se nourrit de la violence. C’est la violence qui le crée et qui le fait vivre. Elle l’a alimenté au cours de ses aventures séculaires. Elle l’a fait perdurer au cours de sa saga sanglante et l’a entretenu jusqu’à nos jours.
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1 C’est Frantz Fanon qui, en étudiant l’espèce sournoise de conquérant pervers qu’est le colon, fut le premier à suggérer que, pour saisir dans toute son ampleur les malversations du système colonial, les analyses marxistes se devaient d’être distendues. Il a fait remarquer à juste titre que l’une des caractéristiques fondamentales de la domination coloniale réside dans le fait que l’oppresseur est un étranger, un homme venu d’ailleurs. Etranger à la culture du colonisé, étranger à son histoire antérieure, mais surtout étranger à l’espace existentiel de sa victime. La relation qui lie le conquérant et la violence défie la logique cartésienne, pour la simple raison que si l’on peut affirmer que la violence transforme l’homme en conquérant, donc littéralement crée le conquérant, le conquérant aussi engendre la violence. Face à ce dilemme ancien de savoir qui des deux apparut le premier, l’œuf ou la poule, la réponse cohérente pour le cas d’espèce est de postuler que le conquérant et la violence constituent un seul et même être de caractère dual. Ce bicaméralisme surréaliste caractérise la nature réelle et exacte de l’être ombrageux et monstrueux qu’est le conquérant. Ainsi il n’est pas très correct d’affirmer que le conquérant est un personnage extrêmement violent, même si logiquement cela est vrai. De même qu’il est superflu de l’accuser de véhiculer toutes les formes de violence, bien que cela s’entende. Mais la réalité profonde est que le conquérant semble constituer l’origine, le moteur et le fond de la violence au sein de la société humaine. Les travaux du docteur Dian Fossey, anthropologue de l’Université d’Arkansas qui a étudié au Rwanda le comportement des gorilles de montagne dans le Centre de Recherche de Karisoke, ont montré que la limitation de l’espace et son contrôle sont une préoccupation des primates supérieurs, posant d’une façon sérieuse l’hypothèse suivant laquelle le contrôle de l’espace ferait partie des réactionséthologiques dites innées. Le contrôle de l’espace au niveau du gorille ne répondrait pas obligatoirement à des motivations essentiellement économiques au sens commun et la dispersion dans l’espace disponible ne viserait pas seulement une répartition optimale des ressources alimentaires, mais aussi et surtout proviendrait des impulsions psychiques et particulièrement libidineuses. Certains combats entre les gorilles mâles sont donc plus fondés surla volonté de la défense de la reproduction que de la production. Dian Fossey a rapporté que l’infanticide est répandu dans les familles de gorilles de montagne. Elle a raconté comment après la mort d’un chef de groupe, un oncle tua son neveu pour éliminer une «descendance indirecte» et comment la femelle fut transférée dans la famille du gorille mâle qui avait 2 tué son enfant !
1 Frantz Fanon,Les damnés de la terre, Editions François Maspero, 1961. 2 Dian Fossey.Gorillas in the Mist. Houghton, Mifflin Books, 2000. p190.
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