Les Templiers et leur procès.
248 pages
Français

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Les Templiers et leur procès. , livre ebook

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Description

Au tournant du XIVe siècle, les monarchies s'affirment face à une papauté en déclin. Le Temple, ne répondant qu'au Pape et auquel le Capétien doit beaucoup, peut-il subsister sous un roi ayant un quasi-contrôle sur le Saint-Siège ? La comparaison entre les témoignages des frères templiers devant la Commission apostolique de Paris et l'idée que se fait l'Eglise, à l'époque, du sorcier et de l'hérétique, se veut la voie proposée par ce travail.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 111
EAN13 9782296809796
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Templiers et leur procès : boucs émissaires ou culte ésotérique ?
Nous sommes conscients que quelques scories subsistent dans cet ouvrage.
Vu l’utilité du contenu, nous prenons le risque de l’éditer ainsi et comptons sur votre compréhension.
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55051-3
EAN : 9782296550513
David Bergeron
Les Templiers et leur procès : boucs émissaires ou culte ésotérique ?
L’Harmattan
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier chaleureusement M. Patrick Snyder pour le professionnalisme et l’encouragement lors de ce projet, ainsi que tout le monde de la Faculté de théologie, d’éthique et de philosophie pour l’expérience riche tant au plan académique qu’humain. De même, je veux saluer tout le personnel des bibliothèques des sciences humaines et de droit. Merci à tous pour le soutien lors d’un projet se voulant avant tout un principe désintéressé, altruiste et déontique ; une négation de soi pour se réaliser, mais avant tout, se justifier .
Sherbrooke,
le 8 juin 2010,
D. B.
* Ceux cherchant à en savoir davantage pourront consulter les remerciements originaux de mon mémoire, ce dernier accessible en ligne sur la banque de données ProQuest .
À ma mère, qui, dans mes périodes les plus sombres, s’est toujours montrée attentive, et, surtout, tolérante…
Également, à Maître Robert Lemieux, décédé à Sept-Îles en janvier 2008. Quoique je me situe à son opposé pour ce qui est des opinions politiques, Robert m’a montré tout jeune à me centrer non sur ce qui appert, mais sur ce qui est… Merci, Robert, d’avoir fait de moi un homme, un humain !
Pourquoi cherches-tu à me connaître à partir de ce que je fais, et non ce que je suis ?
Quid quod tam bonis quam malis uoluptas inest nec minus turpes dedecus suum quam honestos egregia delectant ?
Lucius Annaeus Seneca
AVANT-PROPOS
Cette étude se propose d’analyser le contenu des témoignages des templiers déposant devant la commission apostolique de Paris ( 1309-1311 ) dans le cadre de l’enquête sur l’ordre du Temple en tant que personne morale, et ce pour en juger d’un possible en fait de sorcellerie, du moins d’ésotérisme de nature a-dogmatique, au sein de l’Ordre. En demeurant conscient de la valeur du matériel utilisé, soit son biais de par son origine émanant d’un contexte d’intérêts et de tension, et sa validité fondée sur la nature apostolique et testimoniale de la procédure d’où émane ce matériel, qui elle se veut tributaire de sa finalité – le concile de Vienne, lors duquel doit être décidé le sort du Temple –, il fut décidé de fonder, d’élaborer cette analyse sur une comparaison qualitative entre les natures et caractéristiques des témoignages et celles du construit théologique du sorcier.
Ce dernier se veut en effet être outil théorique élaboré graduellement et servant la finalité inquisitoriale, soit supprimer ce que l’Église conçoit être menace à ses fondements doctrinaux et dogmatiques ainsi qu’à ses assises institutionnelles. Comparer le contenu des témoignages à celui du construit permet d’en juger du degré d’imposition aux frères, par les diverses instances de pouvoir, de ce dernier ; c’est par ce degré probable d’imposition, reflété par le degré de pureté des témoignages par rapport au construit, qu’il est possible d’en juger du degré de culpabilité, dans les faits , propre à l’entité. Le plus les témoignages dévient qualitativement de ce que l’Église se représente à l’époque être le sorcier, le plus est exposée la culpabilité de l’Ordre, car alors le plus l’Église dut aller puiser dans une source autre que son répertoire théorique d’imposition pour construire, et imposer, la preuve contre le Temple, soit les éléments permettant de remplir la finalité inquisitoriale, et ce, en toute probabilité, car a priori les éléments du construit n’auraient pu « coller » à l’entité, soit ne s’y auraient point rapporté dans les faits et n’auraient donc pu uniformément être imposés aux frères, et ce dû à la nature multiple et complexe de cette même entité Temple. Une autre source d’imposition devait alors être trouvée pour fournir des éléments opératoires à une suppression, source qui, si hors du répertoire théorique de l’Église, ne put en toute probabilité qu’être que le Temple même. Ainsi, un nombre important d’éléments déviants et originaux par rapport au construit reflèterait une forte imposition d’éléments inhérents dans les faits à l’entité, ce pourquoi subséquemment témoignés, donc nécessairement répertoriés à des fins analytiques.
Les conclusions de l’étude témoignent du faible lien qualitatif direct ou pur , ou d’un lien ne pouvant être fait que suite à herméneutique propice, opératoire, entre le construit du sorcier et les éléments ressortant des témoignages des frères, spécialement pour ce qui est des éléments propres aux catégories thématiques les plus près de ce qui définit, ce qui « fait », à l’époque, le sorcier – le pacte démoniaque et le maléfice –, soit celles de l’apostasie – reniement –, de la profanation et de l’idolâtrie ; souvent toutefois la nature des éléments se voit au contraire typique ou entièrement pure par rapport au construit – surtout pour ce qui est des catégories du reniement et de la profanation –, résultat ne pouvant qu’inciter l’analyste à conclure à des témoignages se voulant en grande partie, pour ces deux catégories, pur fruit d’imposition, des éléments condamnables se voulant propres à l’entité ne pouvant de toute évidence être imposés – donc témoignés – et ce, simplement, car non inhérents, ou plutôt inexistants, en celle-ci. D’où émane la faiblesse quantitative propre à ces catégories thématiques qui ne peut que confirmer la faible capacité de celles-ci à se voir opératoire à une suppression, car faiblement inhérentes dans les faits au Temple et souvent condamnables qu’après herméneutique « opératoire » ; catégories donc faiblement imposées, et, nécessairement, témoignées. Ainsi y a-t-il faible possibilité d’une inhérence factuelle au Temple d’éléments relativement centraux au concept du sorcier.
Toutefois y a-t-il probabilité d’une dévotion excentrique et de rites et pratiques ésotériques de nature initiatique et homosexuelle propres au Temple, et ce, de par la nature et les qualités des éléments répertoriés pour les catégories thématiques les moins centrales au construit, nature et qualités se voulant à divers degrés déviantes par rapport à celui-ci. La force quantitative des catégories des activités groupales secrètes et nocturnes ainsi que des orgies et obscénités témoigne ce fait, leurs éléments se voulant distants du « faire maléfice », donc nécessairement du lien – pacte – démoniaque, éléments centraux à l’ « être sorcier » à l’époque du procès. Ces mêmes catégories présentent de forts taux d’éléments originaux et déviants par rapport à la nature qualitative du construit, phénomène pouvant dans une forte probabilité démontrer leur inhérence à l’Ordre, et ce en plus d’avoir une connotation ésotérique, du moins excentrique, ainsi qu’une nature a-dogmatique – inhérence et nature les rendant opératoires à la finalité inquisitoriale. En effet, ces éléments se voient en grande partie se détacher du construit mais toutefois lui demeurer affinés, donc se voir condamnables, et, par leurs qualités « original » et « déviant », propres à l’Ordre, donc opératoires à sa suppression – ce pourquoi furent-ils en toute probabilité imposés, et subséquemment témoignés.
La distanciation des éléments par rapport à un « centralisme conceptuel » de l’ « être sorcier » à l’époque du procès démontre leur inhérence à l’entité ainsi qu’une originalité propre a

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