Notes de campagne (1914-1916), suivies d un épilogue (1917-1925)
234 pages
Français

Notes de campagne (1914-1916), suivies d'un épilogue (1917-1925) , livre ebook

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234 pages
Français

Description

Ce texte décrit l'expérience d'un jeune homme de "bonne famille" que rien, sauf un vibrant amour de la Patrie, ne prédisposait à se jeter corps et âme dans une guerre épouvantable. En Lorraine, en Picardie, en Artois, en Champagne ou durant sa captivité, ce passionnant récit est celui d'un tout jeune officier de troupe.

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Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 183
EAN13 9782296507043
Langue Français
Poids de l'ouvrage 18 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Mémoires e duXX siècle
CollectifArtois 1914/1915 Thierry Cornet et Alain Chaupin
JEANDUCLOS e Sous-lieutenant au 153 régiment d’infanterie
NOTES DE CAMPAGNE 1914 – 1916Suivies d’un épilogue (1917 – 1925) et commentées par son ls, Louis-Jean Duclos
NOTES DE CAMPAGNE 1914 – 1916 Suivies d’un épilogue (1917 – 1925) et commentées par son fils, Louis-Jean Duclos
e Mémoires du XX siècle Déjà parus Odette ABADI,Terre de détresse. Birkenau – Bergen-Belsen, nouvelle édition, 2012. Sylvie DOUCHE,Correspondances inédites à des musiciens français. 1914-1918, 2012. Michel RIBON,Jours de colère, 2012. François MARQUIS,Pour un pays d’orangers, Algérie 1959-2012,2012 Jacques RONGIER,Ma campagne d’Algérie tomes 1 et 2,2012. Michèle FELDMAN,Le Carnet noir,2012. Jean-Pierre CÔMES,Algérie, souvenirs d’ombre et de lumière, 2012. Claude SOUBESTE,Une saison au Tchad, 2012. Paul OLLIER, Algérie mon amour, 2012. Anita NANDRIS-CUDLA,20 ans en Sibérie. Souvenirs d’une vie, 2011. Gilbert BARBIER,Souvenirs d’Allemagne, journal d’un S.T.O, 2011. Alexandre NICOLAS,Sous le casque de l’armée, 2011. Dominique CAMUSSO,Cent jours au front en 1915. Un sapeur du Quercy dans les tranchées de Champagne, 2011. Michel FRATISSIER,Jean Moulin ou la Fabrique d’un héros, 2011. Joseph PRUDHON,Journal d'un soldat, 1914-1918. Recueil des misères de la Grande Guerre, 2010. Arlette LIPSZYC-ATTALI,En quête de mon père, 2010. Roland GAILLON,L’étoile et la croix,De l’enfant juif traqué à l’adulte chrétien militant, 2010. Jean GAVARD,Une jeunesse confisquée, 1940 – 1945, 2007. Lloyd HULSE,: mémoires de guerre d’unLe bon endroit soldat américain(1918-1919), 2007.
Jean DUCLOS e Sous-lieutenant au 153 régiment d’infanterie NOTES DE CAMPAGNE 1914 – 1916 Suivies d’un épilogue (1917 – 1925) et commentées par son fils, Louis-Jean Duclos Collectif-Artois 1914/1915 Thierry Cornet et Alain Chaupin
L’Harmattan
Photographies : Collection de la famille de Jean Duclos - pages : 10 - 208 et 4e de couverture Couverture : Stéphan Agosto Crédits photos : Collectif-Artois Croquis tirés des notes de Jean Duclos Remerciements à Monsieur Arnaud Carobbi © L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00290-3 EAN : 9782336002903
PROLOGUE  C'est naturellement avec émotion et reconnaissance que le fils plus qu'octogénaire du héros mis en scène dans les pages qui suivent voit la brève histoire de celui-ci affronter le grand jour de l'édition après tant d'années d'archivage confidentiel.  Cette reconnaissance n'est pas seulement l'expression d'un attachement personnel, familial, nous la partageons avec ceux qui apprécient qu'une lecture de l'Histoire procède aussi, le cas échéant, du déchiffrement de l'intime, comme c'est ici discrètement le cas. Ainsi saurons-nous particulièrement gré à l'association «Collectif-Artois» et à ses animateurs d'avoir trouvé de l'intérêt au texte que nous leur avons donné à lire et d'avoir pris la décision de le publier.  Quant à l'émotion, elle ne résulte pas uniquement d'un rapport de filiation singulier, mais du constat de l'extraordinaire humanité en son époque d'un personnage qui, malgré la spécificité des circonstances, ou grâce à elle, se révèle extraordinairement proche. Ce sentiment d'empathie, on le doit en premier lieu à la simplicité, à la clarté et à l'irréprochable correction d'écriture de cesnotes de campagne 1914-1916à chaud, pourrait-on dire, pendant son rédigées internement en Suisse à l'issue de sa captivité en Allemagne. S'il est vrai que « le style, c'est l'homme », l'auteur s'y révèle discrètement passionné, pudique et sensible dans le récit d'épreuves, de souffrances et d'angoisses difficilement imaginables aujourd'hui,  certes des lecteurs férus de pacifisme sommaire et d'antimilitarisme épidermique, ou simplement révoltés par le caractère proprement monstrueux de cette « Grande Guerre », voire saturés par les récits édifiants censés la célébrer pour la consolation des survivants, ne baisseront pas la garde. Il leur plaira de dénoncer ce qu'ils interprèteront comme une certaine raideur de caractère, un élitisme social qu'il est de bon ton aujourd'hui de camoufler,
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une conception assez peu démocratique de l'ordre politique et, dans sa conduite, un sens de la « posture » cependant consubstantiel à l'exercice de l'autorité notamment en ambiance critique. Énergie etenthousiasmesous la plume de Jean Duclos sont des éléments récurrents du discours. Au-delà de leur emploi un peu convenu, ils s'appliquent à la lettre aux valeurs du patriotisme antigermanique de l'époque dont la revanche de 1870 et la reconquête de l'Alsace-Lorraine étaient les ingrédients principaux. Ils s'inscrivent dans les principes plus généraux d'une morale exigeante dont, en convalescence à Béziers (nov.1914-mai1915), il prend le temps de théoriser quelques principes.  Certes ces derniers sont peu complaisants. Le « Front » y apparaît le site des valeurs suprêmes, haut lieu desjoies pures de l'action, de lacamaraderie, de la solidarité du combat, loindes turpitudes de l'arrière.Ah ! Ces régions de l' «arrière»,pourries de politique, de matérialisme grossier et égoïste.... où ce sont généralementdes gens incapables du moindre altruismequi professent les idées les plus avancées; et de dénoncer dans une formule ciselée dans l'airain cesgens sans élévation d'esprit qui donnent le dégoût de la vie par le soin qu'ils mettent à préserver la leur.D'ailleurs cette société de la « belle époque », encore si proche des valeurs de l'Ancien Régime, que concurrençaient irrémédiablement l'élitisme républicain et les hiérarchies d'un ordre bourgeois dont il est pourtant issu, ne convient qu'à demi à Jean Duclos. Ainsi a-t-il pour la générosité des «braves gens» une bienveillance qu'il dénie aux plus fortunés qui, eux, font leminimum possible. De même, au sein de l'institution militaire, s'il épargne sans discussion les généraux, il ne ménage pas lavéritable secte des officiers d'état-major en comparaison desquels, comprend-on, les officiers de troupe, auxquels Jean Duclos est fier d'appartenir, sont injustement discriminés.  L'armée, cependant, ses valeurs et ses vertus, telle qu'en elle-même l'expérience de la guerre l'idéalise, est la grande
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découverte du jeune officier de réserve que la guerre de 14 maintient sous les drapeaux, il n'aura de cesse d'en intégrer les rangs d'active. Non seulement il voit dans celle-ci l'outil de la Victoire, mais, un peu à la manière de Lyautey quinze ans plus tôt, elle est pour lui l'institution grâce à laquelle dans le maintien desbarrières sociales, intellectuelles et morales(…) la caserne assouplirait les caractères, disciplinerait les volontés, formerait de vrais Françaissachant mettrel'amour de la France très au-dessus des intérêts et des amours des castes et des individus. Comme de juste, l'officier serait la cheville ouvrière de cet encadrement moral et civique en tant qu'exemple(s) de droiture et d'honneur, capable(s) non seulement de se faire craindre, mais aimer, sachant allier avec tact l'énergie à la douceur, l'inflexibilité à la bonté. Certes ce modèle est aujourd'hui profondément démodé et c'est sans doute tant mieux. Il dénote en tout cas de la part de son auteur une certaine candeur et c'est apparemment sur ce point que, sous son incontestable raideur, ressort sa profonde humanité : sa perception du chagrin que son engagement cause à ses proches, parents et fiancée, mais quine compte pas vis-à-vis de la patrie,l'acceptation pour soi-même du sacrifice absolu, son respect compassionnel de la mort environnante, l'émotion qu'il avoue, mais qu'il domine, au sortir des tranchées, l'attestent sans aucun doute. Élégance et détermination, résilience comme on dit aujourd'hui et dévouement suprême : nul doute que ces « glorieux ancêtres » aient encore beaucoup à nous apprendre.  Moins de dix ans après être tombé grièvement blessé sous les balles allemandes en Champagne (octobre 1915) le capitaine Jean Duclos était tué au combat dans les montagnes du Rif (Maroc) le 23 août 1925. Ainsi, trouvait sa conclusion le conflit quasi cornélien qu'illustra sa brève carrière entre la douceur des mœurs civilisées et l'abnégation absolue qu'inspire à certains la passion du « Devoir ». Paris, novembre 2011 Louis-Jean DUCLOS
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