Sur le passé de l Afrique Noire
536 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Sur le passé de l'Afrique Noire , livre ebook

-

536 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

G. Mazenot nous livre ici un ouvrage de vulgarisation sur "le passé de l'Afrique noire" qu'il fait fort opportunément remonter aux premiers âges de l'Humanité, avant d'évoquer le problème des rapports de la civilisation égyptienne avec le reste du continent. Suit le délicat dossier de l'esclavage et de la traite des Noirs et cet autre temps fort du passé de l'Afrique que constitue sa mise en dépendance avec les résistances qu'elle a suscitées de la part des populations concernées. Le dernier chapitre est consacré à l'analyse de la situation du continent noir pendant les premières décades du XXè siècle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2005
Nombre de lectures 271
EAN13 9782336254302
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre AUTRES PUBLICATIONS DE L’AUTEUR Dedicace Page de Copyright AVANT-PROPOS AVERTISSEMENT Première Partie - L’AFRIQUE DES ORIGINES
Chapitre I - L’AFRIQUE, BERCEAU DE L’HUMANITÉ Chapitre II - L’AFRIQUE NOIRE ET LA CIVILISATION EGYPTIENNE
Deuxième Partie - LE DOSSIER DE L’ESCLAVAGE ET DE LA TRAITE DES NOIRS
Chapitre III - HISTORIQUE DE L’ESCLAVAGE ET DE LA TRAITE DES NOIRS Chapitre IV - LES EFFETS DE LA TRAITE DES NOIRS
Troisième Partie - L’AFRIQUE COLONISÉE
Chapitre V - LA MISE EN DÉPENDANCE DE L’AFRIQUE Chapitre VI - RÉSISTANCES AFRICAINES À LA CONQUÊTE ET À LA DOMINATION COLONIALES Chapitre VII - L’AFRIQUE AU TEMPS DES COLONIES (1900 -1939)
POSTFACE POSTFACE - Notes complémentaires BIBLIOGRAPHIE - ET AUTRES SOURCES DOCUMENTAIRES INDEX GENERAL
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
Adolphe BLÉ KESSÉ, La Côte d’Ivoire en guerre. Le sens de l’imposture française , 2005.
Albert Roger MASSEMA, Crimes de sang et pouvoir au Congo Brazzaville , 2005.
F. HOUTART (Sous la direction de), La société civile socialement engagée en République démocratique du Congo , 2005.
Octave JOKUNG NGUENA, Initiative PPTE : quels enjeux pour l’Afrique ?, 2005.
Pasteur José BINOUA, Centrafrique, l’instabilité permanente, 2005.
Albert M’PAKA, Démocratie et administration au Congo-Brazzaville, 2005.
Jean-Pierre PATAT, Afrique, un nouveau partenariat Nord-Sud , 2005.
Robert Edmond ZIAVOULA, Le Congo, enjeu territorial et développement local, 2005.
Mwayila TSHIYEMBE (sous la direction de), La transition en République Démocratique du Congo : bilan, enjeux et perspectives, 2005.
Paul SONI-BENGA, Les non-dits des violences politiques du Congo-Brazzaville, 2005.
domi Jean Marie DORÉ, Résistance contre l’occupation en Région Forestière. Guinée 1800-1930, 2005.
Mamadou Dian Cherif DIALLO, Répression et enfermement en Guinée. Le pénitencier de Fotoba et la prison de Conakry de 1900 à 1958 , 2005.
N’do CISSÉ, Les rites initiatiques chez les Sénoufo , 2005.
François DURPAIRE, Les Etats-Unis ont-il décolonisé l’Afrique noire francophone  ?, 2005.
Eugénie MOUAYINI OPOU, Le Royaume Téké , 2005.
Dominique QUENUM, Ouidah au coeur de son destin , 2005
Pierre ERNY, L’éducation au Rwanda au temps des rois , 2005.
Placide MOUDOUDOU, Jean-Paul MARKUS, Droit des institutions administratives congolaises , 2005.
Sur le passé de l'Afrique Noire

Georges Mazenot
AUTRES PUBLICATIONS DE L’AUTEUR
- Articles publiés dans “Cahiers d’Etudes africaines” (1966-1967)
- Concours apporté aux commentaires sur les documents de la mission de l’Ouest-africain (Dir. Catherine Coquery-Vidrovitch, 1969)
- La Likouala-Mossaka. Histoire de la pénétration du Haut-congo (1878-1920)
Thèse de doctorat d’Histoire publiée avec le concours du CNRS par l’EPHE. Mouton. Paris. La Haye. 1970 (455 pages).
- Participation aux “ Mélanges Hubert Deschamps ”. Publications de la Sorbonne. 1974.
- Carnets du Haut-Congo (1959-1963) L’Harmattan. Paris. 1996 (423 pages).
- Le dernier Cammandant. Mémoires d’Outre-Mer L’Harmattan. Paris. 1996 (218 pages).
- Evaluer la colonisation (Essai) L’Harmattan. Paris. 1999 (162 pages).
Illustration de la page de couverture :
“Naturels du Manyéma” dessinés d’après les clichés photographiques pris par H.-M. Stanley (in “A travers le continent mystérieux” II/93)
A Corinne sans qui cet ouvrage n’aurait jamais vu le jour
http://www.librairieharmattan.com
harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747592116
EAN : 9782747592116
AVANT-PROPOS
Au moment d’entreprendre ce long voyage dans le passé de l’Afrique Noire, il nous paraît utile, voire indispensable d’évoquer un certain nombre de ces considérations qui surgissent inévitablement dès lors qu’un historien “extérieur” au continent se propose d’en parler. On se souvient peut-être que dans la présentation du grand-oeuvre initié par l’Unesco ayant pour titre “ Histoire Générale de l’Afrique ”, 1 le professeur Betwel Allan Ogot, en sa qualité de Président du Comité international de rédaction, précisait que cette histoire était “ envisagée essentiellement de l’intérieur” .
Comment nier en effet que les points de vue, de même que les centres d’intérêt sont différents suivant l’endroit où l’on se trouve pour adopter les premiers et définir les seconds, observation étant faite que la différence faisait apparaître jusqu’à présent un déséquilibre notable de “ l‘intérieur ” par rapport à “ l’extérieur ”. Sur les rapports entre l’Afrique et l’Occident, les analyses habituelles ont donc été sensiblement renouvelées dans cet énorme travail auquel ont collaboré des centaines de spécialistes, anglophones en particulier, appartenant à tout un éventail de pays, de cultures, d’idéologies et de traditions historiques.
Déséquilibre ? Il ne faut pas en douter, de même qu’il faut considérer comme nécessaire la démarche consistant à le corriger. Les ethno-sociologues ont suggéré pendant un temps que les “ situations coloniales ” créées par l’intrusion de l’Occident en Afrique étaient de nature à l’expliquer : nous sommes tout à fait convaincus par cette sorte de constat de la loi du plus fort dans l’écriture de l’Histoire, avec son parfum eurocentriste caractérisé, même si les spécialistes de la discipline n’ont pas voulu limiter les situations coloniales à un simple rapport de force. Nous voudrions en cet instant mettre l’accent sur un aspect particulier de la rencontre entre les acteurs de ces situations : son côté saugrenu, insolite, voire absurde que nous pensons pouvoir illustrer en évoquant par exemple ce qui s’est passé à la fin du siècle dernier dans la Haute-Alima, porte d’entrée dans le bassin du Congo selon Brazza. Les missionnaires de la Congrégation du Saint-Esprit, laissés par Mgr Augouard sur les ruines de l’ancien poste de Lékety, furent contraints de “ bousculer ” les Batéké qui refusaient de leur vendre la moindre nourriture, et leurs confrères installés plus bas sur le fleuve en pays Mbochi se trouvèrent dans l’obligation de se marier selon la coutume avec les futures pensionnaires d’une “ oeuvre de filles ” projetée à Boundji. 2
On pourrait multiplier les exemples de ce genre, y compris ceux qui ont pu être observés dans un passé plus récent : il est fait allusion ici à la rencontre de l’auteur, postérieure à l’indépendance du Congo, avec les pygmées de la Haute-Mambili auprès desquels il avait été introduit par leurs voisins, des “grands Noirs” . Après coup, ces derniers critiquèrent les Blancs pour avoir accordé leur indépendance aux “Babinga” en même temps qu’à eux : ils auraient dû laisser aux dirigeants du pays le soin de fixer le bon moment pour les “libérer”. Cette référence implicite à une hiérarchie des “races” suggérée en ce lieu (en pleine forêt équatoriale) et à une telle époque (1961) ne paraît-elle pas “ étonnante ” - au sens fort du mot ? 3
Elargissons maintenant le champ de la réfléxion pour envisager la situation coloniale sous l’angle de la rencontre des cultures (le choc disent certains) : nous le ferons sur la base d’une citation empruntée au Professeur Boahen relative à l’impact du système éducatif imposé par l’Occident sur les sociétés africaines. “ L’explication des phénomènes comme la mort, la pluie, la maladie en termes scientifiques et naturalistes attaqua les racines mêmes des croyances religieuses, des châtiments et tabous africains ; elle ébranla les fondations des sociétés africaines, provoquant un sentiment d’incertitude, de frustration et d’insécurité”. 4 On est en pleine absurdité, c’est-à-dire dans une situation où ce qui fait sens pour les uns est considéré comme un dangereux non-sens chez les autres.
Ce genre d’impact sur les croyances religieuses conduisant à l’ébranlement des sociétés africaines mérite qu’une parenthèse soit ouverte pour souligner l’effet réellement destructeur de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents