Troisième invasion napoléonienne au Portugal (bicentenaire 1810-2010)
216 pages
Français

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Troisième invasion napoléonienne au Portugal (bicentenaire 1810-2010) , livre ebook

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Description

On confond parfois en France les invasions de Napoléon au Portugal avec la guerre contre l'Espagne. Le Portugal vivait en paix avec la France depuis le traité de Madrid du 29 septembre 1801. En 1806 fut décrété à Berlin le Blocus Continental. Napoléon reprochait au Portugal de continuer à admettre les navires britanniques dans ses ports. Napoléon fit adresser à la Cour de Lisbonne un ultimatum lui demandant de fermer tous les ports du Portugal à l'Angleterre, et, le 20 octobre 1807, lui déclara la guerre.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 301
EAN13 9782296936201
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Troisième Invasion
Napoléonienne au Portugal
Du même auteur :


La Révolution des Œillets au Portugal
(Chronologie d’un combat pacifique)
(Édition bilingue)

La Bataille de La Lys – 9 avril 1918 – Devoir de Mémoire
(Édition bilingue)

En lutte contre l’état salazariste – Une certaine idée du Portugal – Norton de Matos
(Édition bilingue)

Chronologie de l’Histoire du Portugal
(Éditon bilingue)
Manuel do Nascimento


Troisième Invasion
Napoléonienne au Portugal

(Bicentenaire 1810-2010)
Je souhaite remercier ici Celeste.

Je voudrais également adresser mes remerciements et tout particulièrement à Monsieur Rui Brás, responsable du service de la Culture et du Tourisme de la ville de Torres Vedras (Portugal), pour toutes ses informations qui m’ont permis la réalisation de la couverture.


© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12651-0
EAN: 9782296126510

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Introduction
1810-2010
Bicentenaire

Troisième invasion Napoléonienne au Portugal

Les tentatives infructueuses des armées françaises Napoléoniennes pour s’emparer du Portugal à trois reprises successives, forment l’épisode le plus intéressant de la guerre de la Péninsule. La première qui a usurpé à tort le titre d’expédition, conduite par le général Junot, duc d’Abrantes et consommée par la perfidie et non par la force de armes, eut un commencement de réussite, qui s’évanouit bientôt. Les deux autres tentatives à main armée par deux généraux célèbres à la tête des plus belles troupes de l’armée française, le maréchal Soult, duc de Dalmatie et par le maréchal Masséna, prince d’Essling ont complètement échouées.
La nation portugaise, s’était levée spontanément en masse pour expulser l’armée du général Junot, menacée depuis tous les points de la frontière par les forces de Napoléon. Ce plan trop vicieux de Napoléon pour réussir l’invasion du Portugal offrait des difficultés presque insurmontables, et elles ont certes entraînés des grandes fautes militaires dès le commencement de la campagne militaire au Portugal. Le gouvernement de l’empire français a traité cette question de l’invasion du Portugal sans les connaissances nécessaires géographiques, climat, routes, armée du pays. Manquant souvent de guides, n’ayant que de mauvaises cartes et peu de connaissance des forces que le pays avait.
La saison des pluies ne permet guère, au Portugal, de continuer les opérations militaires ; les obstacles se multiplient ; on rencontre alors des rivières dans des lieux où il n’existait pas même de ruisseau.
En se présentant sur les champs de bataille au Portugal, les troupes françaises trouvaient de puissants motifs d’ardeur et de zèle dans les souvenirs de leurs triomphes récents. Un jour le maréchal Lannes a dit : depuis qu’on avait la manie des lunettes d’approche, on ne voyait plus rien à la guerre, parce qu’on la regardait de trop loin.
Les rares études historiques françaises sur les invasions de Napoléon au Portugal sont souvent très évasives, puisque parfois on les confonds tout simplement avec la guerre contre l’Espagne, comme si le Portugal n’existait pas. Le Portugal ne fut-il pas un des premiers pays d’Europe à avoir son indépendance, même avant la France ? Le pays dont les frontières restent presque inchangées depuis que le Portugal est Portugal. Pour la plupart des historiens, ainsi comme pour le gouvernement de l’empire français, ils ont traité cette question portugaise, comme une nation pauvre et presque ignorante ! La langue portugaise de Camões était fixée au XVéme siècle du temps du roi portugais D. Manuel 1er, près de deux siècles avant la langue française sous Louis XIV.
… Masséna s’exprime cependant comme suit : outre les monuments d’utilité publique, les diverses fabriques que l’on rencontre, les bonnes bibliothèques que l’on trouve si fréquemment dans les villes et même dans les villages, où les principaux habitants ont toujours un choix d’excellents ouvrages en différentes langues, les instruments de mathématiques, de physique, d’astronomie, de marine, que l’on voit communément au Portugal, et dont on ignore même les noms en Espagne ; tout cela, dis-je, semble attester que la nation portugaise est bien avancée…
(André de Gouveia, humaniste portugais du XVIéme siècle, après ses études au Collège Sainte-Barbe à Paris, assure la direction du collège. Il est choisi pour diriger l’Université de Paris et le Collège de Guyenne à Bordeaux)…
Le Portugal vivait en paix avec la France depuis le traité de Madrid, conclu le 29 septembre 1801. Le 21 novembre 1806, à Berlin est décrété le Blocus Continental. (Napoléon tentait de ruiner le Royaume-Uni en l’empêchant de commercer avec le reste de l’Europe). Napoléon reprochait au Portugal de continuer à admettre les navires britanniques dans leurs ports. Napoléon fit adresser à la cour de Lisbonne un ultimatum, lui demandant de fermer tous les ports du Portugal à l’Angleterre. Le Portugal ayant refusé d’adhérer au Blocus Continental, refuse l’ultimatum. Le 20 octobre 1807, Napoléon décide de déclarer la guerre au Portugal. Dès alors, des négociations secrètes s’ouvrent entre la France et l’Espagne. Le traité de Fontainebleau du 29 octobre 1807, signé entre la France et l’Espagne, prévoyait la division du Portugal entre ces deux pays.
Article IV de la Convention secrète, relative au traité de Fontainebleau : Depuis le moment où les troupes combinées seront entrées au Portugal, les provinces de Beira, Trâs-os-Montes et l’Estremadura portugaise (qui doivent rester en dépôt) seront administrées et gouvernées par le général commandant des troupes françaises, et les contributions qui leur seront imposées seront au profit de la France. Les provinces qui doivent composer le royaume de la Lusitanie septentrionale et la principauté des Algarves seront administrées et gouvernées par les généraux commandant les divisions espagnoles qui en prendront possession, et les contributions qui leur seront imposées, resteront au bénéfice de l’Espagne.
Charles IV adopta aveuglément les projets de Napoléon. Les troupes françaises obtenaient le libre passage en Espagne pour envahir le Portugal. Le cabinet de Madrid s’aperçu alors, mais trop tard de la mauvaise foi de Napoléon. En octobre 1807 le Portugal signe un accord avec l’Angleterre qui lui propose un contingent de troupes pour le soutenir contre les prétentions françaises. Lord Wellington savait en outre que la ville fortifiée d’Almeida gardée par l’armée française était très mal approvisionnée. Le général Masséna, le prince d’Essling, de son côté, éprouvait de grandes inquiétudes, car son armée était devenue peu nombreuse, et il n’ignorait pas que la garnison d’Almeida n’avait plus que pour un mois ou six semaines de vivres.
Après la prise d’Almeida en territoire portugais, Masséna espère des renforts français qui ne viendront pas.
Masséna envoi le général Foy à Paris, pour rendre compte de tout ce qui s’était passé depuis que l’armée avait quitté Almeida. Masséna, dans son rapport, présente le combat de Buçaco comme une fausse attaque, qu’il avait ordonnée dans le but de faciliter les moyens de changer la position, mais que les troupes emportées par leur audace et leur intrépidité, s’étant trop engagées, il en était résulté un combat sanglant. Il parle également de l’évènement de Coimbra comme résultat fâcheux d’un malentendu.
Les combats continuels, les maladies, les fatigues, le besoin, la désertion des soldats auxiliaires, avaient à peu près réduit l’armée française à trente mille hommes, celle de la luso-britannique était au moins du double.
Dans toutes les campagnes les vivres manquaient toujours à l’approche d’un combat : c’était une suite naturelle des marches rapides et de la centralisation des forces vers un même point. Les généraux, d’ailleurs, s’inq

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