Pour elle, je...
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Description

New York. Entre William, qui appartient à la section profilage du FBI, et Pauline, expatriée française, tout va vite. Très vite. Au point que Will ne semble plus vivre que pour cette jeune femme en quête de travail quand elle ne rêve pas d’écriture. Une histoire qui s’écrit dans la fulgurance et la confiance, Pauline faisant rapidement la conquête des proches de Will. Toutefois, à force de vivre dans le présent, les yeux tournés vers l’avenir, on en oublie que nous transportons tous notre passé… Et celui de Pauline semble décidé à ne pas rester sagement dissimulé… Premier coup de semonce adressé à celle-ci: le meurtre d’une jeune étudiante d’origine française dans son appartement. Après «Ma voix«, Astrid Plouzennec poursuit, avec "Pour elle, je…", l’exploration des passés tourmentés de personnages cernés de secrets. Et ici, c’est sous la forme de meurtres que se rappellent les fantômes de la vie d’avant, menaçant dans le même temps le bonheur enfin trouvé. Et la romancière de livrer un récit qui électrise les nerfs de son lecteur, jouant tout autant sur la tension policière que sur les périls qui guettent Will et Pauline.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 juin 2012
Nombre de lectures 44
EAN13 9782748386066
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Pour elle, je… Astrid Plouzennec










Pour elle, je…






















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14, rue des Volontaires
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Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55






IDDN.FR.010.0117462.000.R.P.2012.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012


Chapitre 1



La nuit a été longue. Je ne pensais pas que le gamin
serait sauvé et si. Contre toute attente, on l’a retrouvé. Le
bien a eu raison du mal, malheureusement ça n’est pas
toujours le cas. Je suis exténué par cette affaire. Je me
dirige vers la machine à café du palier et comme d’habitude,
elle est en panne.

« Will, je monte sur le toit m’en griller une, tu viens
avec moi ?
— Non merci, Carl, faut absolument que je boive un
ecafé, je descends voir le vendeur de la 5 , je t’en prends
un ?
— C’est pas de refus, en espérant qu’il me donne un
coup de nerf pour tenir la journée. »

Je retourne à mon bureau et saisis mon manteau. Je
descends les trois étages qui me séparent de la rue
mouvementée et haletante de New York et aperçois une queue
interminable devant le café ambulant. Qu’est-ce que je
fais ? J’attends ou je zappe le jus ?

Soudain, mon regard est attiré par une jeune fille qui
justement, plus courageuse que moi, se tient debout dans
la file d’attente et semble se débattre avec une carte de la
ville.

Sans réfléchir, je me dirige vers le vendeur et observe
par pur plaisir cette femme.

9 Elle est belle mais pas seulement. Elle dégage de par sa
présence une aura particulière. Il semble que je suis le seul
à remarquer cette fille pourtant inévitable. Elle est
particulièrement embarrassée par sa grande besace qui lui sert de
sac à main sur l’épaule et sa carte routière à demi pliée
dans les mains.
Elle a un style vestimentaire tout droit sorti des années
soixante-dix. Une jupe portefeuille à gros carreau, de
grandes bottes noires qui lui dessinent joliment les jambes,
un trench-coat beige claire et un béret de côté qui lui va à
merveille. Ces cheveux d’un noir bleuté s’étalent sur ses
épaules.

Par chance, les deux personnes qui nous séparent
désespèrent de goûter un jour à leur café et abandonnent la
partie. Me voilà, juste derrière elle. Sans trop me poser de
question, je décide de lui venir en aide.

« Vous êtes perdue ? » Pas très original mais tellement
efficace.
« Oui, euh non, enfin j’en sais rien »
Oh, un accent français.
« Vous n’êtes pas d’ici, si j’en crois votre joli accent ?
— Exact, je débarque tout juste de France, et cette ville
me paraît être aussi grande que la France tout entière.
— C’est vrai que déjà pour nous ça n’est pas toujours
évident, alors pour des étrangers. »
Elle me sourit. Elle est si jolie et si naturelle.

« Je cherche la boutique H&M qui se situe a priori ici.
— Pardon ?
— Ben la carte, regardez la carte !
— Oh oui, la carte, pardon je n’y étais plus.
— Oui, je vois ça, me lance-t-elle amusée.
— Non, non non non, vous êtes dans le mauvais sens,
le nord est par ici et non par là.
10 — Oups, effectivement, c’est beaucoup plus clair, la
petite Française ne donne pas une bonne image de la
France sur ce coup-là.
— Si, au contraire, je dirais même une très bonne. »

Je ne sais pas ce qui me prend, moi qui ne suis pas
toujours aussi direct et avenant, je me surprends à la draguer
ouvertement. Elle rougit.

« Pour vous ce sera ? » Le vendeur de café nous
regarde l’air débordé.
« Pardon, ah oui, vous voulez un café ?
— Oui, noir sans sucre, s’il vous plaît.
— Alors deux cafés noirs sans sucre s’il vous plaît. »

Le marchand lui tend les deux récipients et pendant
qu’il me rend la monnaie, elle se retire pour aller s’asseoir
avec les deux cafés sur un banc à dix pas de là.

« Merci pour le café.
— Je vous en prie, il est de mon devoir de venir en aide
à une personne perdue et déshydratée.
— Frigorifiée surtout, il fait un froid de canard.
— Et encore, vous n’avez rien vu. Attendez d’arriver à
Noël. »

Nous restons un moment assis là sans échanger le
moindre mot. Le café me fait un bien fou mais j’avoue que
ce n’est pas lui qui m’a reboosté pour la journée.

« Vous vous rendez au travail ?
— Je continue ma journée dirons-nous, j’ai travaillé
toute la nuit et je dois terminer un dossier avant d’aller
enfin me reposer. Et vous ?
— Je vais postuler au magasin de vêtements que vous
m’avez indiqué.
11 — Alors je croise les doigts pour vous.
— Merci, c’est gentil, il va d’ailleurs falloir que j’y
aille si je ne veux pas être en retard.
— Moi aussi, je dois y aller. »

Nous nous levons tous les deux et restons un instant
silencieux avant que je propose : « Ça vous dirait que l’on
se retrouve ce soir pour dîner et pour que je vous détaille
la carte de la ville.
— Pourquoi pas, ça peut toujours être utile finalement.
— Alors, on se dit, ici à 19 heures ce soir, ça vous va ?
— Ce soir, 19 heures, ici. D’accord, à moins que je
reconfonde le nord et le sud, ça ne devrait pas poser de
problème. »
Nous sourions.

« À ce soir alors…
— Pauline, je m’appelle Pauline.
— À ce soir Pauline, moi c’est William. »

Je la regarde disparaître dans la foule et suis étonné de
l’attitude que j’ai eue ces vingt dernières minutes. Je
remonte dans mon bureau et ne me suis pas rendu compte à
quel point il fait froid, j’ai le bout des doigts gelés.
« Bah alors, mon café, il vient en train.
— Carl, merde, je t’ai oublié, désolé.
— T’as oublié. Toi, William Jackson, t’as oublié, eh
ben c’est une première ça. »

« Bon, les gars, la nuit a été longue et éprouvante pour
tout le monde. Rentrez tous chez vous, vous avez votre
journée, on se revoit demain à 8 heures », lance Eddy en
entrant derrière Carl.

eEddy Bronson est le chef de la 6 équipe de la section
de profilage du FBI. Cette équipe, dont je fais partie, est
12 composée de Carl Kilberg, Sarah Loupvil et Malcom
Johanning.

Eddy est un bon chef d’équipe. Il est toujours juste et
droit dans ces décisions, il lui arrive souvent de nous
demander notre avis avant de prendre telle ou telle décision.
Il est chef depuis maintenant douze ans. Il est grand,
mince, les traits du visage marqués et les cheveux
grisonnant. Il est père de deux adolescents qu’il ne voit presque
jamais.

Carl, lui, est un vieux de la vieille. Il est le plus ancien
dans cette unité. Il aurait dû obtenir le poste d’Eddy mais
je crois que ces débordements d’humeur et ces excès de
colère lui ont coûté cette

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