Sauf conduit pour l'enfer

Georges Apezoumon

Description

Le dimanche matin à l'aube, le téléphone sonne. Jamais coup de fil n'a suscité autant d'émoi. Chacun se précipite sur son combiné. C'est Séraphine qui, la première, décroche. C'est certainement le fiston qui appelle. Mais quelle n'est leur surprise: — Allô! fait le correspondant à l'autre bout du fil avec une voix bizarre, comme si la personne avait gobé un mouchoir. Mme Nolane? — Oui! — Si vous voulez revoir votre fils, préparez deux cent mille euros en petites coupures. Je vous rappellerai pour vous donner plus d'indication. Puis la personne raccroche. Pourquoi kidnapper un adolescent appartenant à une famille bien sous tout rapport? Certes, les revenus de cette dernière sont confortables, mais n'y a-t-il pas à l'origine de cet enlèvement des raisons plus obscures? Ici se situe le noeud du roman de G. Apezoumon qui va conduire ses personnages par-delà les apparences et leur faire mettre en lumière les pans les plus sombres de leur existence... Et les découvertes de s'avérer explosives... et le lecteur de rester accroché à ce roman où le suspense s'élève crescendo à mesure que l'image d'une famille se fracture.

Sujets

• Adolescence
• Rancon
• Kidnapping
• Enquête

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 23 octobre 2014
• Nombre de lectures: 39
• EAN13: 9782342029475
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Sauf conduit pour l’enfer

Georges Apezoumon Sauf conduit pour l’enfer Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0119867.000.R.P.2014.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2014

A mon père. Tu ne m’as pas donné la vie mais tu m’as élevé et éduqué avec générosité. Grâce à toi, j’ai traversé le monde et suis allé au contact de toutes les diverses communautés. J’en suis revenu avec un postulat que je graverai sur ta tombe : « l’iniquité humaine est planétaire. Ici comme ailleurs, les cons sont équitablement répartis sur le globe ». Je dédie, en conséquence, cet ouvrage à tous les fourbes avec qui je me suis commis. Grâce à eux, je me suis amé- lioré. Néanmoins, qu’ils veuillent bien accepter mon profond mépris que je dépose aux pieds de toutes leurs basses œuvres.

Introduction

Il se prénomme Boniface. Il vient de purger cinq ans de peine à la prison des Beaumettes à Marseille. Comme tous les malandrins de son envergure, il est inscrit au fichier du banditisme et tous ses gestes sont surveillés par l’inspecteur Djo GOUD de la police judiciaire, spécialiste du suivi post-incarcération. C’était d’ailleurs GOUD qui l’avait fait incarcérer. Boniface « commercialisait » au marché marseillais de trafics illicites, des faux billets de deux cent euros. Les acquéreurs l’achetaient à moitié prix. Quand il est tombé, il n’a jamais voulu cafarder sur ses fournisseurs. C’est un homme placide. Il parle très peu. Il est autoritaire et très austère, l’archétype du chauffeur de car allemand. Quand on pose la question à ceux qui l’ont eu sur leur chemin, la réponse est unanime : « ce gars n’était pas poi- lant ». Il habitait au 4, rue du Roi René, un petit studio dans la vieille ville d’Aix-en-Provence. Au cours de l’enquête qui l’avait conduit en prison, on avait découvert chez lui, une veste grise en velours, l’unique vêtement de son placard, et des liasses de faux billets de deux cent eu- ros dans un vieux sac, mussé dans le réfrigérateur. Ne demandez pas des renseignements sur lui auprès de l’inspecteur GOUD. Il vous répondra : « bizarre, mysté- rieux ». En effet, il n’en sait pas plus que vous sur Boniface. C’est d’ailleurs pourquoi, lorsqu’un matin, il apprit que Boniface partait en vacances au Maroc, un peu après sa sortie de taule, GOUD a dit : « bon débarras. Ce type, moins on le voit, mieux on se porte ».

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Boniface est le sosie parfait d’un ancien acteur améri- cain, Lee Marvin, (entrain de chier). La même gueule, la même allure. La seule nuance était que Boni(comme l’appelait l’inspecteur), marche la tête baissée. Il a les cheveux bruns. Ses poils du nez, comme des antennes de crevette, sont en excursion, hors de la cavité nasale. S’il ne fume pas, il a les deux mains dans les poches. En parlant de fumer, eh bien, il boucane son poumon à la nicotine. Il est charmant comme une chaise électrique.

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