Un rêve africain

Gilbert Pastore

Description

« Les jours s'écoulent. Je m'accroche, m'obstine à avaler toutes les documentations sur la Côte d'Ivoire, le Congo. Je ne vois pas les heures passer entre le sport que je pratique et mes recherches. Toujours cette fatigue dans ma tête lorsque j'insiste un peu trop. Et surtout des images, des sensations, toujours les mêmes, de la chaleur moite, des sous-bois sentant à la fois bon et mauvais. Des cris d'animaux, de la fumée qui imprègne mes vêtements. Puis c'est la fatigue que je ressens. D'autres cris reviennent mais pas seulement des cris d'animaux. Non, des cris de douleur humaine. J'ai mal. Je ne peux plus avancer. Et toujours des cris, des voix qui m'appellent. Yvonne, Roland, Constance ? Je n'en sais rien, je ne sais plus. Puis à nouveau plus rien. » Que peut occulter l'amnésie d'Hubert ? Qu'est-il advenu de sa femme ? Et quelle activité pouvait-il exercer en Afrique ? C'est avec ce flot de questions folles que nous emporte G. Pastore au cœur de ce thriller qui lève patiemment le voile sur ses mystères, combinant espionnage, kidnapping et négociations... Récit intense, électrique par endroits, où les ambiances se font tranchées et changeantes, « Un rêve africain », avec son titre non dénué d'ironie, nous happe grâce à son scénario étonnant et implacable.

Sujets

• Mystery
• Fiction
• Detective
• Afrique
• Amnésie
• Kidnapping
• Désert
• Roman policier
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans policiers

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 31 juillet 2014
• Nombre de lectures: 30
• EAN13: 9782342026801
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Un rêve africain

Du même auteur

Et pourquoi pas ?, éditions Publibook, 2013 Rêves ensablés, éditions Publibook, 2012

Gilbert Pastore Un rêve africain

Publibook

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Chapitre 1

Je revois parfaitement les branches des rosiers se dan- diner et les herbes folles du champ se coucher sous la caresse du vent, il y a… ? Il y a… Je ne sais pas, je ne sais plus. Les choses, les visages se perdent dans ma mémoire. Le bruit qui m’entoure aujourd’hui est celui de la vie alen- tour. J’erre comme une âme en peine, ne sachant où aller ni que faire.

Il fait beau. J’ai froid. Où suis-je ? La circulation est in- tense. Mais pourquoi dis-je tout ça ? C’était hier. Aujourd’hui, c’est autre chose.

Voyons, il faut que je fasse le tri des souvenirs qui arri- vent comme ça, en vrac, comme un bateau ivre au milieu d’une mer déchaînée.

Angoissé, voilà, plus que tout autre chose, c’est ça. Cette sensation embrouille mes pensées. Cette gêne s’insinue jusqu’au tréfonds de mon être. À dire vrai, il me semble, sans pouvoir l’affirmer, que plus d’une fois au cours de mon existence cette sorte de peur m’a assailli. Elle me dit que ma vie va basculer une nouvelle fois, que plus rien ne sera pareil. Le poids de l’inconnu est plus né- gatif que positif. J’ai la nette impression que des tas d’embêtements, des risques de coups durs planent au- dessus de ma tête. En même temps, aucune panique réelle ne semble vouloir m’inciter à faire du sur-place ni à re- noncer à ouvrir la porte sur demain.

Suis-je mentalement mort pour n’éprouver aucun désir, aucune envie ? Il me faut du calme. Je dois revenir en ar-

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rière, canaliser chronologiquement les faits, les images, afin de pouvoir trouver la clé qui me permettra de revivre. Donc, première vision lorsque je fouille sur ce qui était avant… Noël ! Voilà, c’est Noël. Marseille. Plus précisément le centre-ville. Le nom inscrit sur la plaque était au-dessus de moi. J’étais passé par le vieux port, la Canebière et j’étais de- vant un magasin avec un décor de Noël qui m’a attiré. Il faisait très froid. Je marchais au hasard. Je me suis arrêtée devant une vitrine derrière laquelle je regardais des lunet- tes. J’ai ensuite regardé ce magasin d’optique, « Altroff ». À l’intérieur de ce beau magasin, des gens riaient, clients, vendeurs, vendeuses, il y avait même un Père Noël. J’avais de plus en plus froid dans mon costume de lin. Je grelottais. Mes pieds étaient gelés dans des espadrilles de corde. Un vieux monsieur descendu d’un bus s’est approché de moi. — Vous devriez aller dans un centre d’accueil. Vous n’êtes pas assez couvert, mon brave. Votre costume d’été n’est pas assez chaud. Tenez, pour prendre le bus. Il m’a glissé un ticket de bus dans la poche et a inscrit le nom et l’adresse d’un centre d’accueil sur un papier qu’il m’a donné. Il est reparti en hochant la tête.

J’ai regardé une dernière fois à l’intérieur du magasin où il devait faire chaud. Sur une table près du Père Noël, il y avait des chocolats. J’ai souri, j’en suis sûr, à la vue d’une jolie vendeuse qui me regardait. Elle s’est penchée vers deux autres personnes qui s’approchaient d’elle puis, au moment où j’allais repartir, elle est sortie avec le Père Noël. Ils m’ont regardé en me parlant doucement sans que je les entende vraiment.

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