Cités bulles
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Français

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Description

Cités Bulles



Bulles sous-marines, aériennes ou terriennes.

Bulles fantaisistes ou post-apocalyptiques.

Bulles collectives ou individuelles.

Bulles d‘espoir ou de désespoir.

Bulles d’oxygène ou anxiogènes.

Bien ancrées, en chute libre ou à la dérive.

Nos sept Cités Bulles vous invitent au voyage, au rêve, au frisson, à la réflexion aussi.

Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2015
Nombre de lectures 36
EAN13 9782374530833
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Bulles sous-marines, aériennes ou terriennes.
Bulles fantaisistes ou post-apocalyptiques.
Bulles collectives ou individuelles.
Bulles d‘espoir ou de désespoir.
Bulles d’oxygène ou anxiogènes.
Bien ancrées, en chute libre ou à la dérive.
Nos sept Cités Bulles vous invitent au voyage, au rêve, au frisson, à la réflexion aussi.
Collection du Fou Volume 2
CITÉS BULLES
Collectif
Collection du Fou
Les Auteurs
Né à Toronto, Jean-Louis TRUDEL est diplômé en physique, en astronomie et en histoire et philosophie des sciences. Depuis 1994, il a signé sous son propre nom 28 ouvrages, dont deux romans de science-fiction, deux recueils de nouvelles et vingt-quatre livres pour jeunes, ainsi qu'une centaine de nouvelles. En français, celles-ci sont parues dans Solaris, Galaxies et bien d'autres revues ou collectifs. Avec son ami Yves Meynard, il a signé sous le pseudonyme de Laurent McAllister quelques ouvrages supplémentaires, dont le roman Suprématie (Bragelonne, 2009). Sa nouvelle Bulles d’amour dans un ciel irrespirable précipite le lecteur dans une chute vertigineuse.
Après des études de cinéma, Vincent GAILLARD travaille comme technicien sur des tournages tout en cultivant sa passion pour la science-fiction et les sciences humaines. Parallèlement, il s’implique en tant que réalisateur dans le collectif de production indépendante La Mare, afin de concevoir des courts-métrages et des documentaires comme La double face de la monnaie (2007). Faisant aujourd’hui une pause dans sa fabrication d’images, il choisit l’écriture pour vous offrir une nouvelle radicalement différente : Air du temps.
À vingt-trois ans, WEGGEN est étudiant en pharmacie à Paris. Passionné, il consacre son temps libre à l’écriture : scénarisation de mangas, paroles de chansons, articles, écriture à quatre mains, tout l’intéresse. Pour la nouvelle La fin du monde est notre partition , il collabore avec Milla NOX . Cette trentenaire n’a pas perdu son imagination d’enfant et a vu ses premiers textes publiés dans la revue semestrielle le Mammouth Éclairé. Leur rencontre donne naissance à un texte poétique, explosif, qui ouvre ce recueil.
Informaticienne de formation, ch’ti d’origine mais normande de cœur, Benedict TAFFIN habite aujourd’hui dans l’Oise et se consacre à l’écriture. Son premier roman Les yeux d’Opale , est paru en 2010 aux éditions Gallimard jeunesse, rapidement suivi en 2012 d’un roman de fantasy adulte, La pucelle et le démon , aux éditions Asgard, réédité depuis aux éditions Mythologica. Elle vous propose ici une nouvelle aventure intersidérale de sa féline capitaine Akatz : Bulle de bonheur .
Né dans la soviétique Tcheliabinsk, Ivan B. NOVITCHKOV a achevé des études scientifiques par une thèse d’anticipation, Joie de vivre et Productivisme - les Solipsismes de l'Amertume , qui ne fut hélas jamais publiée. Après quelques mois au Goulag en raison d’écrits dissidents sur la malnutrition et plusieurs années d’exil dont on ne sait que peu de chose, IBN s’installe en France, à Paris, où il gagne sa vie comme balalaïkiste, tout en préparant son prochain essai Sainte Douleur et Ataraxie Continue. Sa nouvelle Nova Mir vous fera réfléchir sur le coût humain de la perfection.
Auteur à l'aube, ingénieur le reste de la journée, Anaïs LA PORTE a compris depuis longtemps qu’il était vain d’endiguer le flot d’idées et de marottes qui parcourt son cerveau. Plutôt que de se contenter d’un sujet de prédilection, elle navigue aujourd’hui entre planètes et océans, univers de fantasy et décors résolument SF. Son premier roman, L’Œil de Tolmuk (éditions Yucca, 2014) lui a permis une incursion dans le monde de Nilgir. Elle continue d’explorer des lieux improbables, tel celui de sa nouvelle Sous les glaces d’Europe , à la pointe de sa plume, depuis son appartement d’Île de France.
Olivier JARRIGE est né voilà presque un demi-siècle dans le brouillard bressan qu’il a quitté depuis pour Montpellier. Passionné de lecture, particulièrement de comics, il se définit comme un geek avant l’heure, fan de la première heure des super-héros Spiderman, Batman et consorts. Ce professeur en lycée professionnel se passionne aujourd’hui en famille pour des jeux de société modernes et en solo pour l’écriture. Après quelques essais et une première nouvelle publiée dans l’Anthologie Malpertuis VI, il conclut ce recueil avec Ultima Necat dont la chute ne manquera pas de vous surprendre.
Bulles d’amour dans un ciel irrespirable
Jean-Louis Trudel

L'aéroville coulait à pic. Précipitée de son paradis vénusien pour s'abîmer dans un enfer qui n'en laisserait que des miettes calcinées et des esquilles d'os.
Ses habitants espéraient encore. Ils voulaient croire à un chantage ou une tentative d'extorsion. Ils avaient tort. Bientôt, leurs cris monteraient dans le ciel de Vénus, et ils ne cesseraient qu'avec l'embrasement final.
Comme pour les trépassés individuels de la cité-bulle, la chute précéderait l'incinération.
Péridot avait fui. Essayant de se repérer dans la ville qui sombrait, il avait enchaîné les coursives et les escaliers déserts. Le silence des espaces intérieurs de la cité-bulle comme une prémonition de la mort. Une anticipation du massacre planifié par un ancien ami.
Il avait couru si longtemps qu'il s'était surpris lui-même, propulsé par la peur jusqu'à son but. À bout de souffle, il avait trouvé refuge dans un rassemblement funèbre. Un retardataire un peu plus en retard que les autres.
Il ne s'agissait pas des funérailles de Xanthane, prévues pour la fin de la journée, mais d'une cérémonie à la mémoire d'un certain Cirrus, militaire de carrière. Le coup de force de Raoul avait interrompu les discours de circonstance un peu avant l'entrée de Péridot. Les portes étanches s'étaient verrouillées derrière l'exilé, réagissant à retardement à la fuite du gaz de la bulle.
Le plancher penchait déjà et l'assistance murmurait.
Bar ouvert, annonça l'officiant en désespoir de cause.
La foule reflua, abandonnant le cercueil du défunt. Péridot suivit le mouvement, sa mine atterrée suscitant la commisération et lui permettant de passer pour un proche éploré.
Alors qu'il était furieux. Il s'en voulait d'avoir été berné. Pourquoi n'avait-il pas compris tout de suite que son ami voulait les tuer ? Son compagnon de jeu, le complice de ses bons et mauvais coups de gamin, son camarade à l'académie des sciences appliquées, son frère de cœur… Raoul voulait les tuer pour les ressusciter ensuite, à l'entendre, mais il fallait être aussi fou que lui pour croire que c'était possible. Et même si c'était le cas, ce n'était pas une excuse.
Péridot était venu pour les funérailles de Xanthane. Il allait assister à celles de toute une ville. Il ferait partie des morts parce qu'il refusait d'avance de supplier Raoul pour obtenir la vie sauve.
Il s'écarta de l'espace de réception, du bar assailli par les invités, des tables où s'accoudaient les buveurs qui échangeaient leurs impressions sur l'ultimatum. L'incrédulité dominait pour l'instant, refoulant la panique.
L'exilé alla s'appuyer à la balustrade et contempla l'Omphalos de la cité-bulle.

***

Le trajet avait duré deux heures. Au cœur des nuages vénusiens, l'aéronef de Kantsaywhere traversait un brouillard ténu et lumineux d'une lassante uniformité. Le pilote avait signalé une demi-douzaine de montgolfières sportives, une poignée de ballons météo et des bancs d'une brume plus dense, prête à pleurer des larmes d'acide sulfurique.
Péridot Chartrand s'était rapproché d'un hublot pour tenter d'apercevoir les montgolfières. Tout ce qui était humain sur Vénus circulait dans la haute atmosphère, à partir de la frontière où la pression du gaz carbonique passait sous le seuil de celle de l'air au niveau de la mer sur Terre.
Dans son état de fatigue, il crut voir les traits de Sakura se superposer sur la blancheur laiteuse. Au sein des nuées, la vue portait à près de vingt kilomètres. Vers le bas, la brume estompait les contours du relief vénusien, à plus de cinquante kilomètres sous les ailes du Sarbacane .
Ça fait longtemps qu'on n'était pas sorti de chez nous, n'est-ce pas ?
Le commentaire de Raoul Hayashi, qui n'avait p

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