Débris de rêves
212 pages
Français

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Débris de rêves , livre ebook

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212 pages
Français

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Description

Cet opuscule est un recueil de bouts de pensées, d'émotions, d'idées fortes qui semblent avoir affecté l'auteur tout au long de son existence de sexagénaire comme pédagogue et citoyen panafricaniste précautionneux.
Nombre d'articles sont des témoignages ressentis inédits, des surprises énigmatiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 54
EAN13 9782296699250
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Photo de couverture : Kouam Tawa
 
Débris de rêves
 
 
 
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-11900-0
EAN : 9782296119000
Hilaire Sikounmo
 
 
Débris de rêves
 
Pensées à la carte
 
 
L’H armattan
 
Du même auteur
 
 
A U POTEAU, roman
Editions de L’Harmattan, 2010
 
A FRIQUE AUX ÉPINES, nouvelles
Editions de L’Harmattan, 2010
 
J EUNESSE ET ÉDUCATION EN AFRIQUE NOIRE, essai
Editions de L’Harmattan, 1995
 
L’E COLE DU SOUS-DÉVELOPPEMENT, Gros plan sur l’enseignement secondaire en Afrique , essai.
Editions de L’Harmattan, 1992.
 
Avant-propos
 
 
Il y a quinze ans déjà que j’ai pu apprêter les premiers grains du collier d’idées qui fait la trame de ce livre. On croit voir des perles, au double sens contrasté du mot ; des observations, remarques ou dépositions, certaines pouvant passer pour originales, lumineuses, tandis que d’autres affichent une allure plutôt bizarre, iconoclaste, selon l’angle sous lequel on les considère, passées au travers de la personnalité de chaque lecteur.
 
En 1991, je venais de mettre la dernière main à mon premier manuscrit de quelque ampleur digne de publication. Par moments, de bonnes idées sur le même thème continuaient à me hanter sans pouvoir trouver place dans le document final déjà bouclé et expédié au futur éditeur.
 
Après un certain temps d’embarras, je décidai de noter désormais quelque part toute pensée du genre, en attendant de voir si cela pouvait servir un jour. L’urgence était de la sauver de l’oubli ; il arrive qu’une image saisissante, un argument étincelant surgisse à l’improviste sur l’écran de votre conscience. Vous ne l’avez jamais eu ni imaginé ; il vous paraît massue, fécond pour défendre une juste cause, qui malheureusement n’est pas au goût du jour ni en débat dans un avenir prévisible. Il est par nature fugace ; il convient de l’apprivoiser, sûr et certain qu’un jour ou l’autre il servira à quelque chose.
Autres contextes propices à pareille inspiration instantanée :
 
- Vous venez de participer à une chaude et longue discussion, tournant par moments à la dispute. Un profond sentiment d’incompréhension continue longtemps de vous titiller, qui ne peut s’estomper qu’avec le temps. Et une de ces heures, un de ces jours proches ou lointains, le problème débattu vous apparaît sous un angle jamais envisagé, du moins à votre connaissance. Notez la nuance inespérée -sans plus tarder.
 
- Vous faites votre gymnastique matinale depuis un certain temps, un oiseau rare, une nouvelle espèce de fleur, une fascinante idée solitaire vous rend visite, à la façon d’une amante jusque-là inconnue, mais à l’existence longtemps sentie, devinée et souhaitée ; elle a choisi cet instant-là pour se faire connaître et faire votre bonheur, vous combler, à condition que vous sachiez ouvrir les bras à temps -un calepin et son crayon.
 
- Le même scénario peut se reproduire à peu près de la même façon au cours des promenades de loisir plus ou moins longues, quand vous êtes seul. Vous voilà en quelque sorte servi, si vous n’avez rien oublié du nécessaire destiné à apprivoiser la fée -un bout de papier et des crayons (au moins deux, afin de prévenir un malheureux contretemps) ; noter avec précision, c’est une autre grosse affaire, à traiter avec rigueur et finesse -avec le temps ; l’essentiel pour le moment est de réussir à camper une silhouette significative du précieux gibier.
 
- Vous êtes invité à un beau spectacle. A la longue, l’impression du déjà vu vous berce d’ennui. Vous restez par politesse. Comment meubler votre temps ? Sachez seulement attendre, silencieux, face à face avec un ailleurs moins tonitruant, aussi divers et ondoyant que la vie dans ses mille et une facettes. On dirait qu’un talentueux archiviste dévoué et inconnu est à votre service. Soyez seulement équipé pour accueillir d’éventuelles trouvailles.
 
- Certains voyages en autobus avec un conducteur rassurant, un véhicule en bon état, un paysage enchanteur, offrent des heures de lectures agréables, des moments de rêverie. Blocs-notes en main, la pêche à des joyaux d’idées peut se révéler aussi fructueuse, par le tremplin d’une analyse insuffisamment déployée, d’une image qui en cache une autre par ailleurs plus estimable.
 
C’est comme si votre cerveau, en alchimiste bienveillant, continuait à votre insu vos efforts de réflexion, d’observation, d’écoute, de perception, et qu’il profite de la plus petite occasion pour vous aiguiller sur la bonne piste ; dès qu’il aboutit à un résultat pouvant vous satisfaire d’emblée, il vous le sert aussitôt, très souvent quand vous vous y attendez le moins. Le religieux parlerait volontiers de message divin, de prophétie à enregistrer avec attention en attendant de le porter au destinataire final, le lecteur deviné friand de l’insolite, des nuances de la pensée exprimées en images attrayantes.
 
Cependant, je ne m’imagine point de lecteur qui ne soit épinglé par endroits par quelques articles -vu l’étendue quasi infinie du champ d’exploration, la diversité des angles sous lesquels il m’arrive d’aborder le même problème au fil du temps ; en principe, je n’écris ni pour plaire, encore moins pour nuire délibérément à quelqu’un ; et j’espère en même temps que le liseur averti trouvera davantage de quoi nourrir une saine curiosité, pour peu qu’il s’intéresse par tempérament aux choses de l’esprit, aux retombées d’une réflexion voulue rigoureuse, de constats sans concession.
 
Au moment où apparaissent certaines de ces ébauches d’idées prometteuses, les choses se passent comme si elles avaient toujours existé en vous, par bribes diffuses, égarées dans les volutes de vos utopies les mieux caressées-à moins qu’elles n’aient longtemps agité les ténèbres de vos pires cauchemars ; traversées d’un incident catalyseur, électrisées d’une chiquenaude plus ou moins involontaire -à la limite inconsciente, elles se cristallisent le temps d’un éclair et prennent corps -un certain corps encore brumeux, à nettoyer avec diligence, pour retrouver l’or désiré, en pépites, sorte de précipités de vieilles rêveries.
 
Certains articles résultent des efforts d’appréhension de situations problématiques, qui sont autant d’interpellations qui vous prennent à la gorge, vous déstabilisent la sensibilité, s’incrustent en votre conscience comme pour vous maintenir agressivement en haleine. Le moyen le plus apte de vous en libérer à terme raisonnable est de noter méticuleusement quelque part ces obsédantes incongruités.
 
C’est dire que mes hôtes de ce genre -souvent plus redoutés que courtisés -ne sont pas tous les bienvenus. Certains sont plutôt de beaux diables, d’amères désillusions, une poussière de contretemps, de démentis, retombées de vieux rêves enchanteurs.
 
Au point de vue formel, nombre d’articles apparaissent comme des nœuds de la pensée, des problèmes en général davantage sentis, éprouvés que clairement perçus. Ils sont ramassés en termes concis pour plus de netteté -sans en occulter l’enrichissante complexité. Les spectres sont devenus des bêtes sauvages avant d’être patiemment domptés, tendrement apprivoisés pour devenir pour quelques-uns de sympathiques amis et pour d’autres de dures réalités existentielles auxquelles on doit se faire avec le temps.
 
Parfois, c’est une meilleure reformulation d’un article récemment relu ou rédigé qui vous apparaît soudain, persuasive, séduisante. Quand elle se révèle en plus très enrichissante, une nouvelle date s’impose -pour s’ajouter à la première ou la remplacer, selon l’ampleur des modifications.
 
Certaines idées jaillissantes sont, chacune à son tour, l’émanation, le prolongement, la quintessence mutante d’une lecture profonde, peu ou insuffisamment édifiante.
 
Depuis le début de cet enfilage de globules spirituels, de perles de la pensée, je n’ai pu commettre qu’un second livre en 1995. Sans que la majeure partie de ma m

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