L hote de ces bois
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L'hote de ces bois

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Description

Oriana et Elam sont envoyés à la frontière du Royaume de Perdal et de la Confédération Roc, suite à une vision. Il semblerait bien que quelqu'un les y attende déjà... Série ayant pour mot clef Exodus.

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Publié le 05 mars 2012
Nombre de lectures 226
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Langue Français

Extrait

 
 
 
  
Exodus
 
L’Hôte de ces Bois 
  Récit Fantasy Fragments de romans se déroulant sur le Continent Monde Exodus Andalénia  
G.N.Paradis
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Avant Propos :
 Cette courte histoire se déroule au sein du monde d’Andalénia, sur la côte Ouest, de l’autre côté du gigantesque continent nommé Exodus. La Saga dela Danse du Lys,dont le premier tome, la Dame en Blanc, est paru cette année, se passe sur la côte Est du même monde. Il n’est pas cessaire de l’avoir lu pour lire L’Hôte de ces Bois. Celui-ci est en réalité le fragment d’un roman intitulé « Damnation », écrit cinq ans plus tôt. Damnation n’a jamais été véritablement terminé. Je n’étais pas convaincu de son intérêt. Sans compter que les clichés s’y bousculaient par légions, et qu’ plus, j’avais la sensation de me répéter  en par rapport à la Danse du Lys. Cependant, je ne jette jamais mon travail par les fenêtres ou au feu.Ainsi, j’ai sélectionné les meilleurs passages, de manière à diviser ce roman en courts récits présentables. J’aimerai les partager avec mes lecteurs d’hier, d’aujourd’huiet de demain. «L’Hôte de ces Bois» sera suivi par «l’Ermite de ces Bois», puis par « Maglume » et par « Magmakhê » - pas forcément dans cet ordre et sous ces titres.
 
 
 Scripturalement votre, 
  
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G.N.Paradis
Oriana et Élam  « Souffle auprès des tourbillons de mes ailes, Par delà les haines grêles, avec ta lame ciel, Soyons amisjusqu’à la fin de nos vies, Pour combattre les incarnations de l’Ennemi. » Extrait de la « Vivlariade, mémoires Lyriques »
 Frontière entre le Royaume de Perdal, et la Confédération Roc   La route fourmillait de charrettes pressées et de chevaux qui ruaient sous la lueur de la Lune. Le chemin était tant fréquenté que les travailleurs n’avaient jamais le temps de la remettre en état, pas même lors de la saison froide. Tout aurait pu être calme dans ce lieu perdu au milieu de la forêt Saven. La Zone d’échange entre le Royaume de Perdal et la Confédération Roc accueillait de nuit comme de jour une horde de marchands et de troqueurs de tout poil et de toute humeur. Ils étaient souvent accompagnés de leur famille : on vérifiait donc les identités de chacun avant toute entrée dans la ville frontière de Delonêm, ce qui expliquait une telle affluence à cette heure de la nuit. La file s’étendait sur de nombreuses lieues. A quelques distances de la frontière, deux silhouettes doublaient tout le monde, esquivant jusqu’aux chariots qui obstruaient la voie défoncée. Personne n’essayait de les arrêter, du fait de leurs rangs. L’un d’entre eux était un géant en cotte de maille argenté qui possédait une variété impressionnante d’armes. Une hache, une épée, des poignards et un arc jaillissaient sur ses hanches, dans son dos, sous son immense manteau
 
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noir. Il tenait une masse d’arme et une rapière, ses armes préférées, avec une poigne ferme. Sa taille de deux mètres aurait certainement dissuadé une quelconque attaque mais les ennemis de la Confédération Roc étaient nombreux et puissants. Une barbe sombre mangeait le visage robuste du Roc aux yeux noirs. Cet homme s’appelait Élam.  Dans son ombre se profilait une jeune femme enroulée dans sa robe blanche de Prémiscine ou de voyante. L’air froid de la nuit ne parvenait presque pas jusqu’à elle. Ses grands yeux bleus scintillaient, enchanteurs. Son visage fin et profondément dessiné évoquait une fragilité digne de l’esquisse d’une fleur aux pétales blancs. Son apparente vulnérabilité était un leurre qui lui permettait souvent de surprendre ses adversaires. Deux Smïel, des anneaux de combat, étaient dissimulés dans les replis de sa robe. Ses souliers finement ouvragés n’émettaient aucun bruit. Sa démarche gracieuse et naturelle mettait en valeur ses courbes légères. Mais aucun homme n’aurait pu débuter une quelconque relation avec elle en raison de son rang. Les Prémiscines restaient inaccessibles, comme des rayons de Soleil transperçant la grisaille sombre des nuages.    Cette dernière s’appelaitOriana. Son compagnon Élam la protégeait en toute circonstance depuis bientôt trois ans. Personne ne connaissait l’âge de ce dernier. On se hasardait à lui en octroyer un, ce qui le rendait hilare, naturellement. Élam était connu pour son humour aussi lourd que ses muscles et sa franchise passablement déconcertante,par l’Ordre de Selenaïa. «vous êtes certaines de ne pas désirer une litière ?Dame Oriana,   demanda-t-il pour la cinquième fois depuis la fin de l’après-midi.
 
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   Non, nous perdrions un temps fou dans cette cohue et je ne suis pas fatiguée, déclara-t-elle pour la énième fois avec patience, Élam, vous êtes mon ami, pas un chevalier servant, voyons !     Je suis surtout votre garde du corps, commenta ce dernier, en détournant un marchand grassouillet de son chemin. Je m occupe de repousser tous les malotrus qui essaieraient à vous causer des tords. Si vous voulez, je peux même vous porter sur mes épaules…    Vous allez finir par me faire rougir, Élam, rétorqua Oriana avec un sourire en coin. Regardez donc la route au lieu de palabrer, vous allez finir par assommer un pauvre homme ! Le géant éclata d’un grand rire qui fit déguerpir un homme affublé d une cape rose. Ce dernier était en train de pousser sa forte femme à l’intérieur de son carrosse. Celle-ci tomba dans la boue au pied de sa voiture. Elle poussa une série d’injures qui fit trembler d’indignations tous les gens bien nés des environs, et rire des individus en haillons qui attendaient leur tour avec de bien maigres marchandises. Les hurlements de la dame reprirent de plus belles quelques instants plus tard, déclenchant les gémissements désespérés de son mari et l’hilarité grasse des badauds. Apparemment, elle avait chuté dans une belle flaque de boue. Oriana et Élam en souriaient encore une centaine de pas plus loin.    Enfin, au détour d’un moulin, les bois apparurent pied aud’une colline. Une seule route y menait et fendait la forêt en deux telle une estafilade. La lumière blafarde de la Lune en éclairait les moindres détails, jouant jusque dans les plaques de métal parant les roues des chariots.  Oriana soupira, à la fois exaltée par la suite des événements et légèrement inquiète. Il s’agissant de sa première véritable mission en
 
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territoire étranger. Elle se souvenait encore de la manière dont elle en avait hérité. L’Oracle de l’empereur luisurgi un matin dans le temple-même avait des Prémiscines. Cevieil homme d’apparence cordiale et sensée conseillait l’empereur depuis de nombreuses années. Il était en quelques sortes Roc l’égal de la Selenaïa, sauf que ses prérogatives lui interdisaient d’intervenir directement pour changer le futur. Il apportait ainsi son lot de nouvelles missions aux voyantes qui attendaient toujours sa venue avec impatience. Cette fois-ci, il était directement venu voir Oriana qui avait été fortement surprise. Jamais encore, auparavant, ilne s’était arrêté auprès d’elle. La Selenaïa l’avait pourtant prévenue lors de son entrée dans l’ordre, que son don serait d’une importance capitale pour le futur.  Le vieil homme les avait conviées, elle et deux autres Prémiscines, directement chez lui. A leur arrivée, il leur avait parlé l’une après l’autre séparément pour une raison mystérieuse, dont il avait refusé de leur faire part. Oriana se remémora leur conversation :   J’ai eu une vision de vous, ma douce enfant. Alors, je vais être très lacunaire dans mes propos, je le crains. Acceptez-vous mon silence ?  Oui, Oracle, avait-elle répondu. Il lui avait ensuite tendu un parchemin.    votre ordre de mission. Il indique un lieu où vous devez vous Voilà rendre et ce qu’on attend de vous.  Maintenant, elle devait retrouver un élu et une Princesse et les aider à accomplir leur destinée. Elle saurait en temps voulu qui ils étaient, comme toute Prémiscine. Elle ignorait néanmoins encore les détails de sa tâche. Sa première mission promettait d’être particulièrement éprouvante et plus ardue encore, surtout avec si peu d’informations en sa possession. 
 
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Mais avec Élam, elle se sentait capable de soulever des montagnes. Sans lui, elle n’aurait pas accepté, elle n’aurait pas eu le courage de traverser ce Royaume inconnu dont les légendes disaient qu’il était la source de la magie elle-même. Son Roc avait un don pour la magie : il la protégerait donc des mages noirs qui tenteraient de s’en prendre à eux. L’Oracle l’avait avertie que son voyage serait dangereux et que la prudence et la discrétion ’imposeraient chaque fois qu’elle prendrait une décision. s  Non loin de là, les flambeaux du poste de douane apparurent, nichés entre deux pans de forêt sinueux. Quelques minutes plus tard, ils atteignirent l’endroit. La lumière éblouit un instant Oriana qui se protégea lesyeux d’une main. Deshommes armés bloquaient le passage à deux marchands qui n’étaient pasen règles. Deux cabanons avaient été battis de chaque côté de la route, leurs planches recouvertes de lichens. Une barrière les reliait l’un à l’autre, bloquant les carrosses. Dix gardes avaient pris place devant, les mains croisées sur le pommeau de leurs épées, fiers dans leurs plastrons d’acier trempé. Les deux marchands parlementaient avec un onzième personnage qui portait une cravache et un assortiment de vêtements souples. Ce dernier restait intransigeant.  Aucun de vous n a le droit de franchir la frontière, vous n’êtes pas en règle ! Veuillez retourner d’où vous venez, vous bloquez le passage ! Les deux marchands grisonnant de colère contenue ne voulaient rien entendre. Ils venaient de la région de Tapésine, au Sud de la Confédération, où les habitants étaient connus pour leur mauvais caractère. La situation s’envenimait quand Élam décida d’intervenir. Son arrivée fracassante au milieu des belligérants acheva de les mettre d’accord sur un droit de séjour de trois jours. Enfin, on ouvrit la barrière et le groupe s’ébranla.Orianan’eut qu’un regard à lancer au contrôleur pour
 
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qu’il la laisse passer avec son Roc. Ce dernier n’eut même pas besoin de pousser les gardes qui s’étaientlittéralement évaporés sur son passage. Le géant éclata de rire, apparemment ravi de sa notoriété soudaine. Oriana lui rendit son sourire ; sa bonne humeur était contagieuse, alors qu’ils empruntaient la route en direction de Delonêm. Ils comptaient y passer le reste de la nuit.    Le chemin s’éloignait en direction de la grande ville. Le clair de lune jouait dans les feuilles jaunes des arbres d’ébène de la forêt Saven. Ils furent vite dépassés par deux carrosses et une série de charrettes aux cochets fous. Si le mouvement était ralenti avant la frontière, au-delà, tout s’accélérait. On n’entendait même pas le bruit des oiseaux nocturnes à cause des courses furieuses des chevaux et de leurs voitures sur la route mieux entretenue.  La cité de Délonên ressemblait à une motte de foin sale posée au sommet d’une petitecolline.Là où tout aurait dû être vert, tout était d’un gris sombre avec de belles couleurs de ci de là. Aucune muraille ne protégeait cette ville marchande, pourtant connu dans la région Ouest d’Andalénia pour ses richesses. Le clair de Lune éclairait une forteresse terne, seule place forte de la zone neutre, sur le côté nord de la colline. Des guerriers de la Confédération et de Perdal y demeuraient. Quelques mages se trouvaient parmi eux. Juste en dessous se tenaient le quartier noble et les plus grandes auberges de la ville. Là où l’on hébergeait les plus hauts dignitaires de passage. Plus bas sur la droite, dans l’ombre de la colline se trouvait le quartier des pauvres et des esclaves. A Perdal, l’esclavage avait été interdit, mais pas dans la Confédération, où l’on collectait des taxes sur toutes les marchandises. L’empire ne renoncerait certes pas à ce commerce lucratif, même dans une zone neutre.
 
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 Élam et Orianagravirent l’escalier marquant l’entrée de Délonên; des marches sombres que l on discernait à peine. Des silhouettesd’individus pressés se bousculaient de temps à autre au milieu des rues noires qui grimpaient la colline comme des treilles pourriesorhcna tsacc désespérément à une vieille maison. Les torches étaient de plus en plus nombreuses à mesure qu’on circulait vers les luxueux manoirs de marbre, où se rendaient Oriana et Élam. Quelques instants plus tard, ils parvinrent devant un grand bâtiment lisse et immaculé. L’effigie grimaçante d’un griffon scintillait sur le battant de bois sombre.Il s’agissait des armoiries de la famille Obscur, dont le nom était connu dans toute la Confédération. eine toqué ’ homme, tenant u  Orianaavait à p qu un ne bougie, surgissait dans l’encadrement de la porte. De grands yeux verts brillèrent dans la semi pénombre. Ses cheveux gras et sombres tombaient lamentablement autour de son crâne. Quelques rides affluaient à hauteur de son front. Mais les intonations de sa voix évoquaientcelles d’un jeune homme, pas d’un vieillard.   Oriana, veuillez recevoir mes salutations respectueuses. Prémiscine Nous vous attendions. Venez vite, il commence à faire froid, dehors. Élam fronça les sourcils. Il ne lui avait même pas adressé un regard, comme s’il avait encore été ce gamin des rues qui tendait son moignon d’écuelle pour obtenir une pièce. Soudain morose, il emboîta le pas à sa protégée dans le hall d’entrée. Une arche permettait de pénétrer dans un long couloir bordé de têtes d’étranges animaux empaillés. Il y avait là un griffon aux yeux sombres, montrant son bec jaune étincelant. Élam grimaça en croisant le regard sournois et haut perché de la bête. Mon ancêtre était un grand guerrier, seigneur Roc, annonça leur hôte en les menant jusqu’à un escalier. On le disait plus fort qu’un géant et plus
 
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rapide qu’un elfe. Je ne sais pas si c’était vrai, mais on raconte q ’il u a débarrassé cette forêt de son roi… Vous avez eu un aperçu de ce qui restait de ce griffon. Ce dernier se nommait Môn-Alcon, aussi surnommé, ‘’l’Hôte de ces Bois’’. Mon ancêtre, Sire Dalanor Obscur, l’a combattu au corps à corps en haut de cette colline et a triomphé au moment même où un éclair le carbonisait. Triste gloire pour un si grand homme, cette ville aurait dû lui appartenir, jadis. Était-ce une menace voilé ? Élam se le demandait alors que leur Hôte, qui se nommait lui-même Salator Obscur, leur ouvrait la porte de leurs appartements d’une nuit. bien Prémiscine, souffla-t-il en les saluant tous deux.Dormez Il s’en fut avec sa bougie dont la lueur se perdit vite au détour d’un couloir. L’appartement était composé de trois pièces dont deux qui étaient en fait des chambres à coucher, composées du strict nécessaire. La troisième était un petit salon avec canapé, table et bibliothèque à sept rayonnages de livres. Le sol était recouvert d’une épaisse moquette verte et douce. Une fenêtre dévoilait la Lune en face de la table.  Ce Salator Obscur ne m’inspire qu’une confiance mitigée, déclara    aussitôt Élam d’une voix chargée de méfiance. Qu’avez-vous, Oriana ?     J’ai eu une vision, avoua celle-ci d’une petite voix. Élam s’aperçut alors qu’elle tremblait. Il la fit aussitôt asseoir sur le canapé où elle put recouvrer son calme.     Qu avez-vous vu ?     Nous…Et des cadavres, déchiquetés par des coups de bec, répondit-elle sur un ton roque. Nous nous trouvions dans une sorte de grotte et le griffon était là, tout à fait vivant. Salator se trouvait à ses côtés et avait des yeux embrasés comme ceux d’un démon. J’ai vu une ancienne crypte, aussi
 
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