Illutsaritnod eocvutuer :rede inss te lloc egaR ed Rijoman ponka, M so ted àiKoc uN SB.Iev2-8-97: 3600-63305,824-1d sj e Kv ,s txurs. Trtstr m ssssruvr mssd r vl ss ru su. Upru Dtêrr ts tpsux ls lur s’l , rrvP. lurp luhmrq udd rpdmt u lgs l tts rut’strurmrpv’u à r’lqupt jusql, fBu ci.uq dp’d uurrtpmmsst, l l ’qêuhgr d ursl mt klK lD r, vrsx utd stl d rdtu tspm s txl t d l ’lkU d mrr paUkl’inra le,uR aeiss te R alt ss trdts .aPssoinn énu’d ruetua’l tntaan fieogiltre naR R moin,euoamleme éga estijkaniared e ed kU’l5019pu, 91 1à 7 iup iuestsqieuq histoire dans l’aLcneéf ain.essoïoléH snmrO’d esaue iéblioitÉdx
P e e
U e e
R
j
R
i nc noi
L f
R
oi nRe 
Collection « Présence ukrainienne » LUkraine, aussi vaste que la France, héritière dune longue histoire intimement liée à celle du reste de lEurope et dune culture riche et diverse, demeure une inconnue pour le public occidental, habitué à ne la considérer que comme une partie dun ensemble russe puis soviétique. Fidèle à la vocation des éditions LHarmattan, la collection Présence Ukrainienne se propose de faire découvrir les multiples facettes de ce pays à travers une documentation de qualité, comprenant aussi bien des études originales que des traductions et des rééditions de textes fondamentaux oubliés ou introuvables sur lUkraine. Titres de la collection : Iaroslav LEBEDYNSKY, Le Prince Igor , 2001. Guillaume LE VASSEUR DE BEAUPLAN, Description dUkranie , 2002. Texte de 1661 ; introduction et notes de Iaroslav Lebedynsky. Mykola RIABTCHOUK, De la « Petite-Russie » à lUkraine , 2003. Préface dAlain Besançon, de lInstitut ; trad. I. Dmytrychyn et I. Lebedynsky. Roxolana MYKHAÏLYK, Grammaire pratique de lukrainien , 2003. Trad. I. Lebedynsky. Iryna DMYTRYCHYN, Grégoire Orlyk, un Cosaque ukrainien au service de Louis XV , 2006. Iryna DMYTRYCHYN, LUkraine vue par les écrivains ukrainiens , 2006. Sélection de textes, éd. bilingue. Prosper MÉRIMÉE, Bogdan Chmielnicki , 2007 (fac-similé éd. 1865). Iaroslav LEBEDYNSKY, Ukraine, une histoire en questions , 2008. Maroussia , 2009. Fac-similé de lédition originale du classique de P. J. Stahl, avec le texte inédit de luvre en français de Marko Vovtchok ; introduction dI. Dmytrychyn. Victor GRÈS, LIliade Zaporogue (scénario), 2009 ; trad. et préface de L. Hosejko. Iaroslav LEBEDYNSKY, Scythes, Sarmates et Slaves , 2009. Anastassia LYSSYVETS, Raconte la vie heureuse , souvenirs dune survivante de la Grande Famine en Ukraine , trad. I. Dmytrychyn, préface de J.-L. Panné, postface de M. Riabtchouk, 2009. Marko VOVTCHOK, Pierre-Jules HETZEL, Le voyage en glaçon , présenté par I. Dmytrychyn et N. Petit. (Présence Ukrainienne / Jeunesse), 2009.
Roman R IJKA
La fiancée noire
© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00631-4 EAN : 9782336006314
Au reflet da
ns vos yeux de mes crépuscules À Darya, ma petite lumière À Kiev, ville martyre, cité radieuse

PROLOGUE Le fleuve scintillait doucement sous la lune. Il poursuivait son éternel chemin, comme il lavait toujours fait, comme il le ferait toujours, en direction du Sud, et rien ne pouvait larrêter. Les hommes avaient eu beau dresser sur son passage barrages, ponts et digues, ils pouvaient croire aujourdhui être ses maîtres, il sen moquait.Il était désormais seul à connaître son vrai nom, pas ceux, multiples, dont lavaient affublé au fil des millénaires les tribus et les clans qui sétaient disputé et se disputaient encore ses rives : Vanu stána, Borysthène, Dánu apara, Danapris, Slavouta, Slavoutytch, Dnipro, Dniapro ou Dniepr. Jamais ils navaient pu se mettre daccord, mais il sen moquait. Quand il nétait encore que ruisselet timide ricochant entre des rochers aujourdhui érodés, certains avaient su son nom. Mais ceux-là avaient disparu depuis si longtemps que le reflet de leur souvenir sétait effacé dans la mémoire des mortels. Parfois, quelques-uns revenaient semer la terreur et imposer leur loi sur les terres quil sillonnait, mais leurs visites se faisaient de plus en plus en rares, de plus en plus imperceptibles. Les temps changeaient peu à peu, même lui le sentait. Il nen continuait pas moins de couler, indifférent à la volonté des hommes de lasservir, inconscient de leur grouillement sur ses flancs. Il était si large, si puissant, si ancien.
7

Parfois, il lui arrivait den happer un et de lengloutir à jamais. Alors, les hommes le maudissaient et redoublaient deffort pour dompter son cours. Et toujours, il avançait, traversait leurs frontières quand il ne les traçait pas pour eux, et descendait vers le sud. Il était tout pour eux, depuis la nuit des temps, les poissons qui vivaient en lui les nourrissaient, le limon quil charriait engraissait leurs champs et, ces dernières années, le fleuve leur avait même fourni lumière et chauffage, ce chauffage dont ils avaient tant besoin quand lhiver, son vieux complice, venait lui congeler les reins. Ils ne pouvaient vivre sans lui, et lui naurait guère pu sen moquer davantage. Car une seule chose comptait : célébrer ses perpétuelles noces avec cette mer quils disaient noire, là-bas, au Sud. Cette mer quils pensaient navoir jamais connue autrement que salée, alors que lui sen souvenait encore comme dun immense lac. Cétait avant, avant que les glaces ne repartent vers le Nord, et déjà, en ce temps-là, il descendait épouser ses grandes eaux. Un jour, une brûlante mer du Sud sétait jetée sur son lac, et lavait noyé, mais il avait poursuivi sa marche nuptiale jusquà elle, comme encore plus attiré par sa chaleur que par la douceur de son prédécesseur. Aujourdhui comme autrefois, et comme dans les siècles à venir, le fleuve scintillait sous la lune, elle aussi là depuis toujours. Sur ses rives sourdissaient de sinistres complots, et comme si souvent au fil des générations précédentes, le sang ne manquerait pas de couler, sacrifices quils lui consentaient dans le vain espoir de se concilier ses bonnes grâces. Mais il sen moquait.
Héc
atombe
Sombre est la nuit, un éclair luit, un homme fuit La mort suit, un corps tombe, hécatombe sans un bruit
La ballade de Mackie LOpéra de Quatsous (Weill/Brecht)