La Juive de Dieu
137 pages
Français

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La Juive de Dieu , livre ebook

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Français

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Description

L'auteur nous offre, dans cet ample roman, une fresque forte dans une Algérie, pendant la guerre civile des années 90. Somme, journal de bord d'un pays livré à ses démons, cet ouvrage s'impose par sa langue sobre et simple.
Le roman est intéressant dans sa mise en scène d'une famille pieuse, plutôt proche du mouvement national religieux. Oeuvre de fiction, on pourrait aussi la lire comme un document.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2010
Nombre de lectures 41
EAN13 9782296713949
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Retour des oiseaux
Levée d’ancre
Collection dirigée par Michel Cassir et Gérard Augustin

Levée d’ancre est une nouvelle collection privilégiant l’écriture poétique. Elle se propose d’abord de publier, au-delà de la division des genres, la poésie sous toutes ses formes ; de la précise ciselure du vent aux nouvelles, y compris le « noyau de prose » par lequel l’œuvre exprime ce qu’il y a de plus actuel, dans sa construction d’un sens de la poésie.
Ensuite, multiplier les accès à cette poésie, tant par les anthologies critiques, les ouvrages collectifs, que par les échanges entre écrivains et lecteurs, les rencontres entre la poésie, les différents arts et la vie.

Dernières parutions

59 – Alain ROBINET, La poésie n’illustre pas la peinture qui n’imite pas ! En 5 théories-fictions prises sur le vif du sujet : contre Horace pour Eros, 2010.
58 – Hiromi TSUKUI, L’eau qui rit, 2010.
57 – Gérard AUGUSTIN, Athènes dispersée parmi les fleurs, 2010.
56 – Antoine SIMON, Re coudre, 2010.
55 – Nora IUGA, Le cœur comme un poing de boxeur, 2010.
54 – Christian CAVAILLE, gravités, 2010.
53 – Alain ROBINET, La poésie n’illustre pas la peinture, qui n’imite pas ! En 5 théories-fictions prises sur le vif du sujet : contre Horace pour Eros, 2010.
52 – Enver ERCAN, Le coquelicot blanc, 2010.
51 – Sebastian REICHMANN, L’Unité a déménagé dans le monde d’en face (photographies de Gheorghe Rasovsky), 2010.
50 – Pierre GODO, Rue, angle et feux, 2010.
49 – Gavin BOWD, Chastellart, 2009.
48 – Catherine LECHNER-REYDELLET, Æternitas. Nasci – Vivere – Mori , 2009.
47 – Christian CAVAILLE, Instances accrues, 2009.
46 – Reza HIWA, Rêve et châtiment, 2009.
45 – COLLECTIF, Dix-sept poètes turcs contemporains, 2009.
44 – Siegfried PLÜMPER-HÜTTENBRINK, Itinerrance, 2009.
43 – Dan STANCIU, Les témoins oraculaires, 2009.
42 – Philippe André RAYNAUD, Innombrables parmi les minuscules, 2009.
41 – Nathalie PICARD, Le Mot Amen ne se prononce pas , 2008.
40 – Nanos VALAORITIS, La boîte de Pandore, 2008.
Nikos Engonopoulos


Le Retour des oiseaux


Traduit du grec par Constantin Kaïtéris

Préface de Nanos Valaoritis


LEVÉE D’ANCRE


L’Harmattan
© pour les textes grecs, Errietti Engonopoulou
© pour la traduction, Constantin Kaïtéris


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12978-8
EAN : 9782296129788

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Nikos Engonopoulos, peintre et poète
De tous les poètes et peintres grecs de la décennie 1930, Engonopoulos est le seul à incarner simultanément le poète et le peintre. Sa peinture reflète sa poésie et sa poésie sa peinture, au sens figuré et, parfois, au sens propre du terme.
Parfaitement bilingue, plus que les autres poètes de son temps, il réussit à pratiquer un art où la sensibilité française et l’élément hellénique s’unissent afin de créer un style unique. Ayant fréquenté les écoles françaises dès son jeune âge et le lycée à Paris, où ses parents l’ont envoyé, jeune enfant encore, de Constantinople, il a été élevé comme un Français et a reçu une éducation française. Etant resté cependant, au fond de l’âme, profondément hellène, il essaiera, à, son retour de Paris, de découvrir la Grèce. A Athènes, il fréquente une école du soir, afin d’obtenir son apolytirio * et ne pas être considéré comme « illettré » à l’armée où il fait son service militaire. Il suit des cours à l’Ecole des Beaux-arts (à l’Ecole Polytechnique), où il a connu le professeur, d’une part, Kostas Parthénis et, d’autre part, à l’atelier de Condoglou, il subit l’influence opposée.
Ses parents bourgeois l’ont envoyé à Paris, afin qu’il étudie la médecine, et il passe un ou deux ans à la Faculté de Médecine ; cependant, il ne s’y plaît pas et commence à peindre, ce qui provoque la suppression de l’aide que lui envoyait son père. A son retour, toujours sans ressources, il continue obstinément à peindre et à écrire. Rien ne l’arrête. Jeune peintre encore, il publie son premier recueil poétique, Ne parlez pas au conducteur, en 1938, et provoque le scandale. Le « scandale », bien connu des journaux où on l’attaquait, comme on l’avait fait, quelques années auparavant, avec Haut-fourneau de Andréas Embiricos. Cependant, Engonopoulos a suivi une voie indépendante par rapport aux surréalistes français et grecs. Par exemple, il n’a rencontré aucun des grands surréalistes français, mis à part Eluard.
De nos jours, après plusieurs années, son œuvre poétique et picturale est estimée et reconnue par le grand public. Cependant, il n’existe aucune édition complète, ni de sa poésie, ni de sa peinture. Mais pour qui y en a-t-il une ? Engonopoulos, exception faite de quelques articles, n’a pas été étudié. Une des causes peut-être en est le caractère particulier de son œuvre poétique, aussi difficile à aborder que sa peinture. Nous pourrions dire que, dans les grandes lignes, Engonopoulos était surréaliste, et même surréaliste à l’extrême, et que nous nous trouvons devant des images ou des idées « absurdes » qui scandalisent ou étonnent le « bon sens ». Malgré tout cela, il ne suffit pas de dire à quelle école, tendance ou style il appartenait, puisque d’autres aussi s’y rattachaient. Mais ce qui est important, c’est de voir de quelle façon il appartenait au surréalisme, ce qu’il lui a offert d’unique, de particulier, le caractère absolument personnel.
Nous pouvons dire que, tant dans son œuvre écrite que dans son œuvre peinte, nous remarquons dès le début un certain « caractère théâtral » où les tableaux sont comme des scènes d’un drame non écrit. Ce sont des scènes « jouées », ce que nous appellerions aujourd’hui des performances .
Nous constatons un élément analogue dans ses écrits. Le lyrisme présente un caractère de confrontation théâtrale d’éléments disparates, qui provoquent une surprise, un petit drame, une « reconnaissance ».
Cependant, l’utilisation de l’« absurde » chez Engonopoulos est d’une certaine façon très « logique » : c’est un système, un modus , qui ne l’abandonnera pas, malgré son long silence entre l’avant-dernier recueil de 1957 et le dernier, La Vallée des Roseraies de 1978.
L’« absurde » est un des éléments principaux de son œuvre : il le cultivera, en tant qu’être humain et interlocuteur, dans ses propos. C’était un esprit brillant, et plusieurs anecdotes circulent sur ces propos. Dans son œuvre, cet élément apparaît dans des contrastes stylistiques.
Dans sa peinture, nous avons par exemple, toujours, des corps baroques, maniérés, de caractère byzantin, et des couleurs pures , c’est-à-dire sans mélange, « anti-réalistes », ce qui révèle sa grande témérité picturale. Malgré cela, les scènes, bien qu’énigmatiques dans leur signification, restent, visuellement, intelligibles.
Je dirais la même chose pour sa poésie. Il écrit, et le lecteur le suit avec clarté. Ce qu’il dit est parfaitement compréhensible, parce qu’Engonopoulos n’est pas du tout un poète obscur. Cependant, ici aussi, nous butons contre la pierre du scandale : c’est toujours l’opposé du bon sens.
Ses voitures sont de pierre. Ses personnages sont souvent composés de manière fantastique, comme dans ses tableaux, avec, par exemple, une lampe, une plante, ou des bandes à la place de la tête. Leur attitude et leurs mouvements se rapportent à une cérémonie antique et mystérieuse, exactement comme sur les pierres gravées minœnnes et mycéniennes, où l’on peut trouver des ressemblances dans le mouvement et la technique du dessin. De toute façon, les scènes représentées sur les bas-reliefs sont

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