Le combat d un congolais en exil
192 pages
Français

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Le combat d'un congolais en exil , livre ebook

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Français

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Description

Ce texte retrace l'itinéraire d'un intellectuel congolais ballotté entre la France et son pays natal. Le lecteur, à qui le narrateur s'adresse sur le ton de la confidence, traverse une succession de rêves dans lesquels le héros revit et revoit les moments les plus douloureux de son existence. Sa vie d'adulte, riche en péripéties, le conduit de Kinshasa à Paris, et est le véritable combat d'un homme face à son destin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 25
EAN13 9782296473034
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE COMBAT D’UN CONGOLAIS EN EXIL
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-56433-6
EAN : 9782296564336

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
José MAMBWINI KIVUILA-KIAKU


LE COMBAT
D’UN CONGOLAIS EN EXIL

Réveils douloureux


Préface de
François Kléber Kungu kia Mputu
Écrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen


Dernières parutions


Aboubacar Eros Sissoko, Mais qui a tué Sambala ? , 2011.
Gilbert GBESSAYA, La danse du changer-changer au pays des pieds déformés , 2011.
Blommaert KEMPS, Confidences d’un mari désabusé , 2011.
Nacrita LEP-BIBOM, Tourbillons d’émotions , 2011.
Eric DIBAS-FRANCK, Destins maudits , 2011.
Zounga BONGOLO, L’arbre aux mille feuilles , 2011.
Otitié Kiri, Comme il était au commencement , 2011.
Mamadou SY TOUNKARA, Trouble à l’ordre public , 2011.
Liss KIHINDOU, L’expression du métissage dans la littérature africaine. Cheikh Hamidou Kane , Henri Lopes et Ahmadou Kourouma , 2011.
Jacques ATANGANA ATANGANA, Les fourberies d’Essomba , 2011.
Frédéric TRAORE, La guerre des pauvres et le destin de Hassan Guibrilou. La dent de l’aïeule , tome III , 2011.
Frédéric TRAORE, Les affres de l’enfer. La dent de l’aïeule , tome II , 2011.
Frédéric TRAORE, Chassé-croisé sur Fadougou. La dent de l’aïeule , tome I , 2011.
Lulla Alain ILUNGA, La gestion du pouvoir , 2011.
Esther GAUBERT, Brukina , rose du désert , 2011.
Marcel KING JO 1 er , Tina ou le drame de l’espèce humaine , 2011.
Aboubacar Eros SISSOKO, La Tourmente. Les aventures d’un circoncis , 2011.
Robert DUSSEY, Une comédie sous les tropiques , 2011.
Alexis KALUNGA, Vivre l’asile , 2011.
Nenay QUANSOI, Souvenir d’un jeune Africain en Guinée et en Tunisie , 2011.
Nadine BARI et Laby CAMARA, L’Enfant de Xéno , 2011.
Préface
« Réveils douloureux ». L’auteur s’est réveillé avec des douleurs. Physiques ? Morales ? Les deux à la fois. Pourquoi ? Pendant combien de temps ? Depuis sa jeune enfance jusqu’à ce jour, José Mambwini Kivuila-Kiaku connaît des réveils douloureux qu’il nous raconte dans ce roman autobiographique.
Toute sa vie ! Oui, c’est tout l’itinéraire, tout le chemin de sa vie qu’il nous raconte dans son premier roman : une vie jonchée de frustrations, de brimades, de soucis, de rêves brisés, mais aussi de rêves pour son pays : contribuer à sa reconstruction. Une vie que l’auteur a revisitée par des rêves qui l’ont conduit de son école primaire à l’Université. Par ses rêves également, qu’il retrace au gré de sa jeune plume, il nous aide à cheminer avec lui dans sa vie d’enseignant dans un lycée de Kinshasa où il garde des souvenirs douloureux. Nous allons le retrouver comme journaliste pigiste dans un quotidien de Kinshasa, privé, malgré lui, de son métier de prédilection – l’enseignement -, avant de regagner ses vieilles amours à la faveur de sa réhabilitation. Mais c’est comme journaliste qu’il va se retrouver en France, contraint à l’exil après la publication d’un article déplaisant pour le pouvoir en place. Il a échappé à la mort, d’un cheveu, au temps fort du mobutisme.
Son évasion d’une prison kinoise va le conduire en France où il découvre une France à deux faces : humaine et inhumaine. Les tracas sont loin de l’avoir quitté. C’est son lot quotidien lorsqu’il doit s’intégrer dans la société européenne : trouver un logis, un emploi est loin d’être une partie de plaisir. Des embûches par-ci, des peaux de banane par-là. Il en rencontre lorsqu’après avoir brillamment défendu sa thèse de doctorat, son nom n’a pas été retenu sur la liste de qualification aux fonctions de Maître de conférences parce que « le profil de vos travaux comme celui de vos projets ne coïncident pas avec ce que nous attendons de notre futur collègue. » Même étant professeur dans un lycée, d’autres soucis sont sur son chemin : « Qui l’aurait cru , à moins que la preuve ne l’atteste , qu’aujourd’hui , en France , la langue de Voltaire soit enseignée par ceux-là même à qui nous avons enseigné la civilisation , il y a quelques siècles ! » lui a lancé un jour le proviseur-adjoint, en pleine réunion. Comme si cela ne suffisait pas, un parent d’élève est revenu à la charge en lui demandant un jour, l’air étonnamment moqueur, « C’est vous le professeur de français de mon fils ? » À peine a-t-il trouvé difficilement du boulot, à l’issue des harassantes démarches, que José Mambwini est confronté aux soucis de la mort d’un être très cher : son père… et plus tard de sa mère.
Ce sont autant de souvenirs plus douloureux les uns que les autres des événements qu’il a vécus depuis sa jeune enfance et qu’il a décidé de rendre sous forme de rêves. Un exercice complexe que l’auteur réalise avec beaucoup de doigté et de satisfaction pour ses lecteurs.
En effet, en lisant « Réveils douloureux », on ne réalise pas facilement qu’on est entraîné dans un monde onirique, dont José Mambwini détient le secret. Voilà le chemin par lequel ce jeune auteur, qui ambitionne d’affronter les méandres du monde de la littérature, a choisi de faire connaître sa vie. À la faveur de ses nombreux voyages oniriques effectués dans son pays natal, il a pu se rendre compte d’une réalité : son pays, dont le miroir est Kinshasa, sa capitale, et qu’il a quitté il y a plus d’un quart de siècle, ne cesse de marcher à reculons, tous les régimes qui ont eu à le diriger l’aidant à réaliser cette contreperformance.
En bon patriote il a décidé de faire quelque chose : rentrer dans son pays « complètement sinistré » pour aider à sa reconstruction physique et morale. Car « notre pays a besoin d’un souffle nouveau , d’un homme nouveau capable de transformer en espoir le désespoir du peuple ». Sa réussite est d’être parvenu à nous raconter sa vie de sa manière : « Non pas à la manière de Voltaire , ni de Senghor , mais dans un style sans emphase , sans aucune préoccupation esthétique de ma textualité , sans aucun schéma narratif ou actanciel , sans aucun souci de chronologie. » Voilà pourquoi lorsque l’auteur m’a demandé de préfacer « Réveils douloureux », je n’ai pas hésité à accéder à sa demande. Car j’ai décidé, moi aussi, de l’aider à réaliser ce beau rêve, qu’il aura certainement l’occasion de rendre un jour dans un autre roman.

Kinshasa, avril 2011
François Kléber Kungu kia Mputu
Journaliste.
Avant-propos
C’est à vous que je me confie, vous qui me lisez en ce moment. Depuis un certain temps, mes nuits et mes jours sont hantés par une succession de rêves qui me rappellent l’essentiel de l’itinéraire que mon Être a emprunté depuis ma plus tendre enfance jusqu’à ce jour. Un itinéraire qui me transporte de Kinshasa, capitale de la RDC {1} , à Mfwatu, mon village, en passant par Gombe-Lutete, berceau de mes études secondaires. Puis de Lubumbashi, dans ma tenue d’étudiant kasapard {2} , à Kinshasa dans celle d’enseignant, de journaliste pigiste et de correcteur de presse d’un quotidien de la place. Un itinéraire qui me rappelle la cruauté humaine sur ma personne dans les geôles officiellement inexistantes des redoutables services secrets zaïrois.
Depuis un certain temps, mes nuits et mes jours sont constamment perturbés par des rêves qui me font revisiter le chemin tortueux de mon exil forcé aux confins du monde à la manière d’Ovide. Des rêves qui donnent vie à mes souvenirs enfouis. Une vie qui n’a de sens qu’à travers ce que j’ai enduré et la manière dont je me suis sorti. Une vie singulièrement résumée par une série de questions que je ne cesse de me poser et auxquelles je cherche vainement des réponses. Une vie devenue exaltation grâce aux expériences vécues.
Pour me débarrasser de ces cauchemars, il me fallait faire un voyage d’exorcisme dans ma terre natale, l’Afrique. Depuis mon retour, de nuit comme de jour, j’ai l’impression de planer, de me projeter dans le futur ou de me regarder dans un miroir en revêtant différents costumes. Alors, pour ne pas sombrer dans la folie, j’ai décidé de me confier à vous, de tout vous raconter sans haine ni passion, dans la perspective de mieux cerner les messages codés que contenaient ces rêves. C’est donc mon histoire romancée, l’itinéraire de mon enfance insouciante sur laquelle le temps n’a pas eu de prise, mais également l’itinéraire de ma vie intellectuelle très marquée p

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