Le fils de Hanna Ngale
100 pages
Français

Le fils de Hanna Ngale , livre ebook

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100 pages
Français

Description

Trois ans après sa naissance, Bimo sera enlevé par une inconnue, Hanna Ngale. Sous la bannière de cette étrangère et durant seize ans, extirpé de son environnement culturel d'origine, l'infortuné sera soumis à un endoctrinement alliant à la fois xénophobie et sournoiserie. Par voie de conséquence, il sera au fil du temps confiné dans le répertoire "d'enfant pas comme les autres" et sa vie n'aura d'égale que celle d'un paria.


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Informations

Publié par
Date de parution 05 mai 2015
Nombre de lectures 53
EAN13 9782336381404
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Paul VincentNLEPEMBAMA
Le fils de Hanna Ngale
Préface de Vincent NLEBE DIME
Lettres camerounaises
27/04/15 16:36
Le fils de Hanna Ngale
Lettres camerounaises Collection dirigée par Gérard-Marie MessinaLa collectionLettres camerounaises présente l’avantage du positionnement international d’une parole autochtone camerounaise miraculeusement entendue de tous, par le moyen d’un dialogue dynamique entre la culture regardante – celle du Nord – et la culture regardée – celle du Sud, qui devient de plus en plus regardante. Pour une meilleure perception et une gestion plus efficace des richesses culturelles du terroir véhiculées dans un rendu littéraire propre, la collectionLettres camerounaises s’intéresse particulièrement à tout ce qui relève des œuvres de l’esprit en matière de littérature. Il s’agit de la fiction littéraire dans ses multiples formes : poésie, roman, théâtre, nouvelles, etc. Parce que la littérature se veut le reflet de l’identité des peuples, elle alimente la conception de la vision stratégique. Déjà parus Jeanne-Louise DJANGA,Fantasia. Bienvenue à Paris, France, Europe, 2015. Lacatus ELAT,Interprétations poétiques et philosophiques. Une poésie qui parcourt la vie, 2015. Joseph SOP,L’amour est un pseudopode, 2015. André-Pascal LIKWAÏ,La colline en larmes, 2015. André BION,Les enfants d’aujourd’hui, 2015. Golimé MARKUS,Le coup de ma fustibale, 2015. ÉPINGLÉ,Les faces du monde, 2015. SHANDA TONME,Tourments de polygamie. Un enfant de sa mère, 2015. Séverin Modeste MEBENGA EKOMBA, L’ombre éclairée, 2014. Rodrigue FOTSO SOP,Au cœur d’un engrenage, 2014. Daniel KENGNI TIOMO,Un chemin incertain, 2014. Mariette Blanche EKOUME,L’inconnu sur la toile ou rencontre avec Khaled M.,2014.
Paul Vincent NLEPEMBAMA
Le fils de Hanna Ngale Préface de Vincent Nlebe Dime
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-06004-0 EAN : 9782343060040
Remerciements
À Francoise et Josue-Lebref Pek, Marguerite et Félix Bebiyak, M. Pierre Nlepe, Mme Mbenoun et j’aimerais dédier mon ouvrage à Bella Friede, mère bien-aimée
Préface
L’éveil de la sensibilité est au centre de la prise de conscience des sociétés modernes. Guérir les souffrances de l’enfance est une philosophie littéraire réaliste que l’auteur du présent document entend épouser par une thérapie artistique invitant à la fois à la lecture et à la compréhension des concepts psychiatriques par le biais d’une analyse littéraire appropriée à la Psychologie de l’Education. La cure analytique, peut-elle ainsi rendre le patient « adulte » ? Là encore, la question est délicate. Qui vient en analyse le fait parce qu’il a « mal à sa vie » et découvre assez vite sur le divan que c’est de son enfance dont il souffre. Mais pour en guérir les solutions sont multiples.
 A certains, l’analyse permet de « grandir », de sortir de la soumission aux injonctions parentales. Ils se découvrent le droit de penser autrement que leurs géniteurs, ont une autre vie que la leur (« Ce n’est pas parce que ma mère n’a jamais eu d’amants que c’est un crime ! »). De faire ce qu’ils leur avaient interdit (« Le chant, mon père trouvait ça vulgaire. »). D’être leur égal (« Avant je ne pouvais pas être père. Le seul père valable, c’était mon père. »). Au terme du chemin, certains réussissent même à faire – dans leur tête – la paix avec ces parents de l’enfance (et disent, parfois, s’en sentir plus « adultes »). En les faisant passer du rang de persécuteurs tout puissants à celui plus réel, de vieux enfants manipulés par leur propre histoire, ils réussissent non pas à leur « pardonner » – car tout n’est pas pardonnable – mais à faire que s’épuise la haine qu’ils avaient pour eux et, avec elle, la corrosion de l’être qu’elle entraîne toujours.
 D’autres, au contraire, utilisent l’analyse pour retrouver une enfance qu’on leur avait volée. Ils se réapproprient un corps jusque-là entravé. Retrouvent une capacité de rire, de bouger, de jouer, d’aimer et de créer. Une possibilité de conjuguer leur vie au futur avec un avenir et des projets. En
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sont-ils plus « adultes » ? Peu importe car l’analyse ne prétend pas fabriquer des « adultes ». Elle se contente de permettre à chacun de rencontrer ce qu’il est et, à partir de là, d’être… ce qu’il peut être. Et aussi de réintégrer le temps. De deux façons : en sortant du « surplace » de la « répétition » et, parfois aussi, en comprenant que l’on n’a qu’une vie et que l’urgence est de la vivre.
En substance, cette œuvre de90pages ressasse au-delà de la promotion des valeurs culturelles propres aux sociétés postcoloniales, une variété de thèmes sur une enfance orageuse, à savoir, l’inceste, le viol et, si vous voudriez découvrir la riche problématique de la parentification.
Dans la presse, la « grande » comme la « petite », l’enfant est devenu un sujet préoccupant et récurrent. Chacun y va de sa description : il y a l’enfant roi, l’enfant tyran, l’enfant cadeau, l’enfant bourreau, l’enfant hypermature, l’enfant chef de famille, etc. Chaque description entraîne l’enthousiasme qui ne dure que le temps d’une saison médiatique pour laisser la place à une autre appellation qui s’avère toute aussi insuffisante et éphémère. On accumule les qualificatifs à partir d’un aspect des problèmes sans approfondir quoi que ce soit. Parfois on se tourne vers les parents qui deviennent des parents copains, des parents immatures, des parents victimes… Et cela n’apporte rien de plus.
Il est important de souligner que ces descriptions ne sont jamais centrées sur les processus relationnels entre les parents et les enfants ni sur les relations intergénérationnelles; elles se réfèrent à des principes abstraits comme la notion d’autorité ou à des conceptions de la « normalité » construite en dehors de toute observation clinique. Il n’y a plus d’autorité, affirme-t-on, il n’y a plus de hiérarchie, répète-t-on. Celles-ci ont été dénigrées et ridiculisées par des jeunes qui, il y a plus d’une trentaine d’années, ont tenté de libérer la société de ses carcans les plus étouffants.
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Dans ce fouillis de l’auteur, la notion centrale de parentification comme processus intergénérationnel est particulièrement précieuse pour les thérapeutes et les familles car elle permet d’aborder les difficultés, sans accuser les protagonistes, sur les bases solides de la théorie des systèmes familiaux, des études sur l’attachement et de la théorie de la relation d’objet. En proposant de déparentifier les relations familiales, elle va dans le sens de la diminution du rôle de l’autorité au profit de relations désaliénées et responsables ainsi que de l’amour entre les humains. C’est sans doute pour cela qu’elle est si souvent négligée car elle laisse trop peu de place à la pathologie, au pouvoir du thérapeute et au spectaculaire. Fort de cet engagement littéraire, qui reste somme toute une contribution dans un contexte où les services sociaux de l’enfance sont enclins à des difficultés de divers ordres,« Le fils de Hanna Ngale »se propose de permettre sans doute au lecteur de retrouver le récit même de sa propre enfance. Ce roman recense un éventail de pratiques éprouvées et malencontreuses pour une Education équilibrée et harmonieuse de l’Enfant. En restant fidèle aux règles de l’art, l’auteur balise la voie de tous ceux qui par plaisir ou par nécessité, sont amenés à encadrer ou, souhaitent former et éduquer les jeunes. Le lecteur y trouvera les causses de la désorientation des apprenants et les pistes de solution aussi simples que possibles. Yaoundé, le 05 janvier 2015 NLEBE DIME Vincent, Conseiller Principal d’Orientation Cadre au MINESUP
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