Opération "Accapare"
167 pages
Français

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Opération "Accapare" , livre ebook

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167 pages
Français

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Description

Je m'appelle Ben ; je suis détective privé, spécialiste des affaires relevant de la guerre de l'information que se livrent les entreprises ; un infoguerrier en quelque sorte. C'est cette opération nommée "Accapare" que ma dernière enquête a permis de mettre au jour, une sacrée manip !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 164
EAN13 9782336279589
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296099289
EAN : 9782296099289
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace Avant-propos Partie I - - Un sujet putride
L’eau : un problème récurrent Premiers constats alarmants et premières limitations liés à la sécheresse L’eau : une affaire Eau&Futur du chiffre ! Du chiffre aussi à l’étranger
Partie II - - Un sujet virtuel
Un sacré blogueur ! Mon dé-blogueur Un blogueur inattendu Une Blogueuse juste... ... Wouah! Le pourquoi des mots Et entre les mots
Partie III - – Lettres et Rendez-vous
La disquette : un document de plus ? Le chaînon manquant ? My name is Tibelle, Jules Tibelle ! L’affaire est dans le sac... .. . Fût-il de terre Semis et chuchotements
Partie IV - – Art, écoutes et effacement
Sur-mesure artistique L’Art au service de l’entreprise L’Armée au service du « privé » Un vrai traquenard Quelques bars de pression de plus Dernier acte ou jeu mortel ? Appel au secours Et Elle?
Partie V - – Chronique d’une mise à mort
L’histoire ne pouvait que continuer Jusqu’en enfer si nécessaire Et l’estocade fatale
Partie VI - — Le Marionnettiste
Une sainte colère C’était pourtant simple ! Premier contact Assurer ses arrières n’empêche pas les surprises L’œil du cyclone Une irrépressible sympathie Une entrée en matière décalée
Partie VII - — Toute l’Histoire
Tout ça pour ça ! Une équipe rouge... puis noire Le moment où tout a basculé Intermède Une première phase, la préparation Et l’attente Puis on installe le décor Et on pousse à la faute Enfin, on étripe
Partie VIII - — Et maintenant ?
Ensuite ? Mais tout s’enchaîne comme prévu Pas de maillon... faible ? Mission terminée
Partie IX - — Epilogue Origine des textes cités Remerciements
Opération "Accapare"

Louis Derathe
« A Cyberpapy... de toute façon, tout ça c’est de sa faute !
A Choupette, pour sa patience réitérée,
Et à tous les autres qui se reconnaîtront»
Avant-propos
Ce roman n’a d’autre ambition que de présenter de façon « polar » un scénario représentatif d’une attaque dans le cadre d’une opération de type guerre de l’information, il présente le cas fictif d’une entreprise qui se voit mise à genoux par une série d’attaques concertées et parfaitement orchestrées ; ce genre de mésaventure est cependant d’actualité !
Ce roman s’inspire de faits exacts issus de la presse ou de livres, mais reste une fiction. Les propos du héros ne sauraient être plus que ceux d’un personnage de roman et en aucun cas une critique de personnes réelles.
Ben, je m’appelle Ben. Non pas que ce soit mon nom, mon nom je l’ai oublié quand j’ai commencé ce métier, il y a... très longtemps... trop longtemps? C’est ce que j’étais en train de me demander face à cet homme, monsieur D.
Crâne dégarni, silhouette alourdie par le stress, sa chemise bouffe au-dessus d’un pantalon un peu trop bas et sa cravate desserrée sur un col ouvert apporte la touche finale à un costume défait par le temps et la négligence.
- J’ai tout perdu, me dit-il après un bonjour absent et avant même de se présenter.
Parmi les quelques mots atones qui suivent, je comprends qu’il est un ancien haut dirigeant d’une multinationale de l’eau, ce que confirment son accoutrement ainsi que certains tics de comportement : son port de tête lorsqu’il énumère ses diplômes, son regard bravache lorsqu’il déclame son ancien titre et ses responsabilités...
- J’ai tout perdu, me répète-t-il.
Comme tous ceux qui ont défilé dans mon bureau avant lui, il veut comprendre, savoir ce qui s’est exactement passé... C’est ça mon métier : chercher, comprendre et expliquer « ce qui s’est passé » ; mais jamais auparavant je n’ai ressenti une telle lassitude, son cas me paraissant d’une si triste banalité : il a été un personnage important dans une entreprise qui, pour des raisons essentiellement financières, l’a viré.
Malgré tout, je ressens une vague pitié pour cet homme qui s’est pris au jeu de la propagande libérale : gros salaire et stock-options, pouvoir et impunité, loi du marché et haute technologie, et qui aujourd’hui, les yeux dans le vague, se tient les coudes sur les genoux et la tête dans les mains.
Après une profonde mais discrète inspiration, je lui pose la question rituelle :
- Qui vous a donné mes coordonnées ? D. reste sans réaction, je l’interpelle de nouveau :
-. .. Monsieur D.?
Comme sorti d’un songe D. m’explique :
- Un ami m’a dit que vous vous y connaissiez en NTIC, que vous aviez des contacts et que vous pourriez faire des recherches pour moi.
Inutile de lui dire que les « ainetéïcé 1 » ce n’est pas ma tasse de thé ; mon domaine à moi, c’est l’information, pas les systèmes qui la traitent ! Les gens ont toujours confondu l’objet et son moyen de traitement... un peu comme l’histoire du sage qui montre la lune et son élève qui regarde le doigt !
- C’est vrai, lui dis-je, considérant inutile d’entamer ici une discussion philosophique sur les diverses acceptions du concept de système d’information ; quel est votre problème, monsieur D. ?
Vu qu’il n’est pas venu pour parler de pluie 2 ni du beau temps, autant aborder le vrai sujet tout de suite.

Premiers éléments
D. commence alors un récit qui aiguise petit à petit mon attention de détective.
Sans quitter sa position abattue, il débute comme je le prévoyais :
- Je suis... j’étais, se reprend-il, directeur chez Eau&Futur. J’ai travaillé 10 ans pour la maison, d’abord comme adjoint à la direction commerciale, puis directeur de la branche Afrique et enfin, directeur adjoint international... j’ai été puissant et respecté vous savez ! S’exclame-t-il en relevant la tête pour la première fois. Mais ils m’ont viré... Il reprend alors sa position d’homme épuisé par le destin qui s’acharne et regarde à nouveau le sol. Puis il continue :
- Vous avez peut-être lu la presse l’année dernière à mon sujet ? Vous savez : « un directeur d’une multinationale de l’eau éclabousse le milieu », « le directeur mouille ses concurrents », « le dirlo dans le ressac », « le dirl’eau se noie »... Eh bien, ce directeur, c’est moi !
En effet, cela me rappelle vaguement quelque chose, une histoire haute en couleur qui s’est plutôt mal terminée, pas seulement pour lui mais également pour son employeur.
- Vous savez, le milieu de l’eau, ce n’est pas toujours très propre (humour involontaire pensai-je)... on doit souvent jongler avec les règlements et parfois on quitte un peu la route (un doux euphémisme si je me reporte à ce que je connais du milieu)... mais je l’ai pas fait pour moi vous savez ! A nouveau sa tête se relève puis tout aussi rapidement son regard vaguement implorant fixe de nouveau le sol. Puis la voix de D. s’intensifie brutalement.
- Je sais ce que je dis, Viveaux, notre concurrent, était mouillé jusqu’au cou, ils ne m’ont pas cru mais j’avais des preuves !
- Des preuves vous dites ? Voilà qui m’intéresse !
Là, un long silence s’établit. D. est maintenant très agité, ses mains se frottent douloureusement, son cou crispé et sa respiration contrariée traduisent le conflit intérieur qui l’habite ; je m’attendais à un pitoyable aveu d’espionnage et pour le coup je suis sidéré ; après la formule d’usage :
- On est d’accord, hein ? Vous allez m’aider ? Et puis, vous avez bien le secret professionnel et tout ça. .. Et ma réponse tout aussi d’usage :
- Ne vous inquiétez pas, monsieur D., si mes tarifs vous conviennent, je suis votre homme, et, oui vous pouvez compter sur ma discrétion.
D. me dit avec hésitation :
- J’avais des preuves... j’avais une disquette ! Une disquette que j’avais... trouvée...
Je le reprends :
- Que l’on vous a donnée... ou que vous avez obtenue au sein de cette entreprise Viveaux ?
- Oui, mais je l’ai eue par hasard !
Une disquette 3 « trouvée » ! Si D. disait vrai, c’est-à-dire qu’il n’avait pas obtenu cette disquette illégalement en espionnant l’entreprise Viveaux, l’affaire devenait intéressante : en effet, c’est un sacré coup de chance d’obtenir « par hasard » une disquette contenant les preuves de malversation d’une multinationale concurrente ! La manip ! Ça sent à plein nez la manipulation ; j’en suis sûr !
Ferré ! Je suis pris, cette affaire

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