Sur les traces du Décaméron de Boccace
229 pages
Français

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Sur les traces du Décaméron de Boccace , livre ebook

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Description

Le Décaméron de Boccace narre l'histoire de sept nobles jeunes dames et de trois gentilshommes qui, à l'occasion de la terrible peste de 1348, fuient la ville de Florence et s'installent dans la campagne avoisinante. Là, pour combattre l'ennui, elles conviennent de se conter, à tour de rôle chaque jour, une nouvelle plus ou moins scabreuse ou frivole et cela pendant dix jours, ce qui donne cent nouvelles au total.
A Paris, en l'an 2009, dix personnes de conditions diverses, contactées par Internet, s'inspirent de l'exemple du Décaméron. Elles se réunissent et imaginent des historiettes, sur un thème journalier, qu'elles se racontent à tour de rôle pendant dix jours consécutifs.
Le présent ouvrage rend compte de cette expérience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 225
EAN13 9782296700789
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sur les traces du Décaméron de Boccace
Dix personnages contemporians
 
 
© L'H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
 
ISBN : 978-2-296-12044-0
EAN : 9782296120440
J EAN S AUVY
 
 
Sur les traces du Décaméron de Boccace
Dix personnages contemporains
 
 
C ENT NOUVELLES ENCHAÎNÉES
Ouvrages du même auteur
 
* Katanga, 50 ans décisifs, collection « Connaissance du monde », Paris, Société continentale d'éditions modernes, 1961.
* L'Enfant à la découverte de l'espace, en collaboration avec Simonne Sauvy (pédagogue, épouse de J. Sauvy) ; collection E3, Tonnai, Casterman, 1972
* L'enfant et les géométries, en collaboration avec Simonne Sauvy, collection E3, Tournai, Casterman, 1974
* Mots en rond, en collaboration avec Simonne Sauvy. (N°6 de la collection « Les Distracts »), Cedic 1979.
* L'Industrie Automobile «  Que sais-je ? » n°714, Paris, Presses Universitaires , 22e mille
* L'automobile, collection « Repères », Paris, Nathan, 1995.
* Les Automobiles Ariès, une marque, un homme, une époque, Paris, Presses des Ponts et Chaussées, 1996.
*Charles, Baron Petiet. Un grand industriel, homme de pensée et d'action, en collaboration avec Hervé Dufresne, Paris, Kronos Éditions S.P.M., 1998.
* Descente du Niger. Trois hommes en pirogue, Paris, L'Harmattan, 2001.
* Enfance et adolescence d'un petit Provençal entre les deux guerres, Paris, L'Harmattan, 2003.
* Un jeune ingénieur dans la tourmente, 1938-1945, Paris, L'Harmattan, 2003.
* Mon parcours dans le siècle. 1947-2001, Paris, L'Harmattan, 2003.
* Comment rendre plus attrayant l'enseignement traditionnel, Paris, L'Harmattan, 2004.
* Un médecin de campagne peu ordinaire. Mon père, le Docteur Jules Sauvy (1879-1957), Paris, L'Harmattan, 2004.
* Jean Rouch, tel que je l'ai connu, Paris, L'Harmattan, 2006.
* La maladie d'Alzheimer vécue à deux, Paris, L'Harmattan, 2007.
* Alzheimer au quotidien. Comment s'y prendre ? , Paris, L'Harmattan, 2008.
* Conte de la lune bleue, Paris, L'Harmattan, 2009.
* Sept livres pour la jeunesse, Casterman, Hachette, L'Harmattan (dont trois en collaboration avec Olivier Sauvy, fils de J. Sauvy). Traduction de certains d'entre eux en portugais et en italien.
 
Remerciements.
 
Au moment de clore le présent manuscrit, mes pensées convergent vers la poignée de parents, de camarades et d'amis qui, ayant eu connaissance de mon projet d'ouvrage au long cours, m'ont encouragé à l'entreprendre et m'ont aidé à le mener à bien. Ils m'ont fourni moult suggestions et ils ont notamment corrigé quelques épreuves.
Je pense en particulier, par ordre alphabétique, à :
 
Claude Bouffé,
Martine Galtier et son époux,
Pierre Ponty,
Alain Schvartz,
Olivier Sauvy et son épouse,
 
Avertissement littéraire et grammatical.
 
Le présent ouvrage est censé avoir été improvisé oralement par dix auteurs de conditions variées, non spécialistes en littérature. Il s'inscrit donc dans la tradition de la littérature populaire, et, ce faisant, il donne la priorité à l'improvisation et il ne se soucie que médiocrement de l'orthographe.
 
Il m'a d'ailleurs été inspiré, non seulement par Boccace, mais aussi par le romancier Henry Poulaille (1896-1980), chantre de la littérature prolétarienne, avec qui je m'étais lié d'amitié, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.
 
Présentation
 
S'étant donné rendez-vous au Café des Deux Magots, à Paris, Place Saint-Germain des Prés, les dix personnages du présent conte font connaissance, en ce dix juillet 2009. Tout naturellement, ils le font en s'installant en rond autour de tables jointives, chacun d'eux prenant à son tour la parole pour une brève présentation.
J'ai fêté hier, en toute simplicité, mes vingt-sept printemps, déclare la première femme du groupe, vêtue d'un pantalon Jeans et d'une chemisette simplette. Je m'appelle Anémone et je suis pour le moment sans entrave sentimentale. Je suis venue en voisine, car je travaille, en trois-huit, comme serveuse au Monoprix de la Rue de Rennes, à deux pas d'ici, et je ne loge pas très loin.
La jeune femme se taisant, sa voisine prend la parole.
J'ai une dizaine de printemps de plus et je travaille depuis trois ans comme archiviste dans les anciens locaux de la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu. Je suis dotée d'un mari, qui travaille lui aussi dans la littérature, nous n'avons pas d'enfant. J'aime bien mon métier, mais je commence à le trouver un peu trop enclavé et j'aimerais m'émanciper. J'oubliais de vous préciser que je me prénomme Aglaé.
Prenant la parole, un des trois hommes du groupe, enchaîne.
Je me prénomme Amboise et suis conducteur d'autobus. Mais mes collègues de la RATP ont décidé de m'appeler Pierrot ; et je m'y suis accoutumé. Je n'ai pas jusqu'ici trouvé d'âme vraiment sœur, malgré mes trente-cinq ans, mais je ne désespère pas. Inch Allah ! comme dirait un de mes collègues maghrébins, qui assure régulièrement ma relève.
Mon prénom est Mireille et, pendant mes jeunes années, il y a un peu plus de dix ans de ça, j'ai joué des rôles de soubrette, dans un cirque de bonne réputation, en Région parisienne et ailleurs, ne voyant pas le temps passer. Et cela, jusqu'au jour où j'en ai eu marre de montrer mes mollets à tout venant et où je me suis embourgeoisée, tout en gardant mon indépendance, assurant mes fins de mois en jouant les aides à domicile auprès de personnes âgées. Ce n'est pas toujours gai gai, mais ça me laisse pas mal de liberté et ceci compense cela.
Je suis étudiante aux Beaux-Arts, non loin d'ici, en quatrième année, et je vais bientôt tirer ma révérence à ce lieu trop huppé à mon goût. Je me nomme Arlette et j'attends tout de la vie, si possible même un peu plus. C'est pourquoi je suis ici aujourd'hui.
Je suis une veuve relativement jeune, moins de soixante ans, et sans activité professionnelle. Mon mari et moi, nous n'avons eu qu'une fille, qui a à peu près l'âge d'Arlette, et qui semble à peu près bien partie dans la vie. Mon prénom à moi est Claudine.
Les vicissitudes de la vie, comme on dit, enchaîne un nouveau larron, m'ont fourvoyé sur le pont d'Avignon, alors que je venais d'avoir vingt ans et que j'étais jeune et fringant. Lesdites vicissitudes m'y ont fait rencontrer une jeune anglaise aux yeux bleus, yeux pervers qui m'ont enjôlé et me l'ont fait suivre à Cambridge, où cette bourgeoise, de haute lignée, enseignait la littérature française. Devenu son assistant semi-clandestin, j'ai pu ainsi perfectionner mes connaissances littéraires en tout genre et acquérir la maîtrise de la langue anglaise, langue plus subtile qu'il n'y paraît. Libéré de l'emprise des yeux en question, mais désormais doté d'un métier, je suis retourné à Paris, où j'exerce tout bêtement, depuis près de dix ans, le double métier de professeur et de traducteur. Je me prénomme Jean-Jacques, mais je ne me nomme pas Gauthier.
Je suis Américaine, fille unique d'une riche famille installée en Louisiane depuis trois siècles prénommés Lydia, passionnée d'écologie, mes parents m'offrent actuellement un séjour de deux ans en France, me laissant le soin de trouver à m'employer comme bénévole auprès d'organismes plus ou moins caritatifs œuvrant plus ou moins en faveur de l'écologie. Mais, pour l'instant, je suis un peu déçue et je suis à la recherche d'autre chose.
J'ai quarante-trois ans. On m'appelle Carmen. Licenciée en Lettres, j'ai enseigné pendant dix ans en province. Pour le moment, j'anime des ateliers d'écriture, dans la proche banlieue parisienne, où j'habite. En parallèle, je corrige des épreuves dans une maison d'édition parisienne. Je préfère ne pas parler de ma vie conjugale, durant laquelle le meilleur et le moins bon ont

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