Terre Bleue
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Description

Une invention exceptionnelle a changé la face du monde : les téléporteurs ! Mais d’où vient cette technologie, n'est-elle pas sans risque... quel est son coût écologique ? L'entreprise qui les fabrique est prête à tout que personne ne se pose ces questions...

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Publié par
Publié le 28 janvier 2013
Nombre de lectures 169
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Terre Bleue

TERRE BLEUE
Tome 1

Charles Jansen

Genre : Science-fiction écologique
Protection : SGDL
Taille du livre : 640.000 caractères avec les espaces.


Pour me contacter :

charles@charlesjansen.com
+54 11 4501 8942

ou

Charles Jansen
3333 Helguera
Capital Federal (1417)
ARGENTINA



Charles Jansen 1
vondorpp@gmail.com
Terre Bleue
Je commence cette histoire alors que les réserves mondiales de pétrole et de gaz sont de
plus en plus basses. Que les glaciers sont en train de fondre. Que la couche d’ozone a un trou
toujours plus important. Que les problèmes climatiques ne cessent de se multiplier. Que la
communauté scientifique crie au désastre. Que des gens meurent de faim chaque jour alors
que des quantités supérieures à ce dont ils auraient besoin pourrissent sur des docks. Que des
milliardaires se font congeler après leur mort dans l’espoir d’être réanimés un jour. Que les
guerres ravages de nombreux pays. Que les lacs se dessèchent. Que la Mer Morte perd un
mètre de profondeur par an. Que les grandes multinationales sont toutes-puissantes. Que les
OGM sont mangés par des centaines de millions de personnes alors que de nombreux tests
montrent leurs dangers et réclament des études supplémentaires. Qu’une centrale électrique
fonctionnant au charbon est ouverte par semaine en Chine. Que les déserts s’agrandissent.
Que nombreux sont les argentins craignant se faire attaquer un jour pour leurs réserves en eau
potable, et que les américains du Nord ont déjà envoyé des troupes en Amérique du Sud au
niveau de l’immense réserve aquifère Guarani…







Note au lecteur: Aucune apostrophe après les noms des personnages n’a été mise par
hasard.

Charles Jansen 2
vondorpp@gmail.com
Terre Bleue

TOME 1


L’an 2679…

Chapitre 1

John Baggins avança vers son vieux réfrigérateur pour prendre un soda. Marcher lui
faisait très mal au genou, mais vivant isolé et avec peu de moyens, il devait se débrouiller seul
pour tout et en tout.
A soixante-dix-neuf ans John n’avait jamais voulu se faire opérer. Il avait toujours eu peur
de la science. Il n’avait jamais accepté non plus de prendre les traitements spéciaux pour
augmenter l’espérance de vie, ni d’utiliser les derniers moyens de locomotion ultrarapides :
les téléporteurs. Ces machines lui avaient toujours paru malsaines. En effet, comment celles-ci
pouvaient-elles décomposer les atomes d’une personne pour les réassembler à un autre
endroit ? Cela lui paraissait impossible et dangereux. « Comment savoir si la machine nous
reconstitue réellement ou s’il s’agit juste d’une copie parfaite de ma personne sans que cela
soit réellement moi ! » répondait-il à ceux qui voulaient lui faire essayer un téléporteur.
Mais même si cette invention ne lui plaisait pas, il voyait bien que tout le monde s’en
servait, même son propre fils ne lui en avait dit que du bien et l’avait bien souvent invité à
l’utiliser, vu qu’il vivait à plus de huit mille kilomètres de l’immeuble de son père. Les gens
de l’époque en avaient tous chez eux pour aller directement de leur appartement à leur travail,
au supermarché, en vacances, voir des proches, etc. Le bon côté que John aimait beaucoup
était que plus personne n’utilisait de moyens de locomotion terrestre ou aérien. Ainsi le va-et-
vient incessant qu’il y avait auparavant devant les fenêtres de son appartement n’était plus. Il
n’y avait plus de bruit et le panorama était beaucoup plus dégagé qu’avant, lui permettant de
regarder sa ville d’une autre manière. De son 2679éme étage, il contemplait les autres tours
qui lui faisaient face en repensant à sa jeunesse.
La famille de John vivait dans cet appartement depuis quatre générations, comme c’était
souvent le cas avant la venue des téléporteurs. Les gens devaient s’endetter sur plusieurs
centaines d’années pour l’acquisition de n’importe quel bien immobilier, les enfants et petits
enfants remboursant toute leur vie les prêts de leurs parents et grands-parents.
Avec l’augmentation exponentielle de la population terrestre et la désertification qui
guettait de tous les côtés, les bâtiments étaient toujours plus hauts et toujours plus chers.
Evidemment avec l’arrivée des téléporteurs tout avait encore une fois changé. Il était
maintenant possible de construire des immeubles au beau milieu de n’importe quel endroit,
désertique ou non, vu que tous les matériaux de construction étaient envoyés par téléportation,
tout comme les employés de chantiers. Grâce à ces nouvelles machines, après l’achat de leur
appartement tout neuf qui, bien entendu, était vendu avec téléporteur intégré, les propriétaires
pouvaient continuer de vivre leur vie de la même manière qu’auparavant, à la différence près
qu’ils habitaient dans un logement plus grand et qui leur avait coûté beaucoup moins cher.
John lui-même, bien que refusant d’utiliser ces machines pour ses transports, avait été
obligé d’en installer une chez lui, car toute l’information passait par là, aussi bien Internet que
la radio ou la télévision. Les téléporteurs étaient devenus la réponse à tout. Il n’y avait plus
d’hôpitaux, juste des centres de programmation de soins qui répertoriaient les gens à aller
visiter. Tout se passait comme avant, mais les hôpitaux n’avaient plus de chambres.
Le secteur qui avait le plus souffert de cette nouvelle invention était le tourisme qui, lui,
n’avait pas été capable de s’adapter. En effet, les gens pouvaient maintenant aller directement
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Terre Bleue
à la plage pour ensuite retourner se rincer et dormir chez eux. Les hôtels, commerces
millénaires, avaient perdu leur utilité devant l’avancée technologique des hommes et des
entreprises de plusieurs milliards avaient vu leurs actions tomber en chute libre à l’arrivée de
ces nouvelles machines.
Les portes d’entrée d’immeubles et d’appartements n’existaient plus, enfin en tout cas
chez la majorité des personnes. John se souvenait des têtes surprises et stupides des
installateurs du téléporteur lorsqu’il leur avait dit qu’il ne voulait pas qu’ils lui murent sa
porte. Une des craintes du vieil homme était le fait que le bâtiment où se trouvait son
logement enlève les aéroascenseurs, puisque presque personne ne les utilisait. Heureusement,
une loi était passée disant que les édifices qui avaient des ascenseurs devaient, pour avoir
l’autorisation de les retirer, recevoir l’accord de la totalité de ses propriétaires. Or John et un
ami à lui habitant dans le même édifice n’avaient pas été d’accord avec leur suppression.
Néanmoins rien ne pouvait assurer que la loi n’allait pas changer, car nombreux étaient ceux
qui se plaignaient de devoir continuer à payer des frais d’aéroascenseurs alors qu’ils ne les
utilisaient jamais.
Il n’était pas le seul à ne pas aimer ces inventions et bien qu’elle ne représentait
qu’environ 1 % de la société mondiale, une ligue de refus de celles-ci existait. John en était
membre et son ami vivant dans son immeuble mille deux cent trente-deux étages plus bas,
Pierre Tomsky, lui aussi en faisait partie. Ce groupe, qui se faisait appeler « la Ligue » ne
contestait pas l’utilité des téléporteurs pour le transport de matériaux ou d’ondes, mais par
contre était farouchement opposé à celui d’êtres vivants par ces machines qui avaient pour
principe de détruire un corps pour le recomposer plus loin. Il y avait néanmoins différentes
branches dans la Ligue. L’une d’entre elles tolérait l’usage des téléporteurs pour les animaux,
chose que la Ligue dite « Originelle » n’acceptait pas, ceux-ci se nommaient eux-mêmes
« Les Téléligueurs ». Une autre branche qui faisait beaucoup plus parler d’elle était composée
de personnes qui n’acceptaient les téléporteurs d’aucune façon, ni pour les animaux

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