Napoléon à Mortefontaine ou La Tentation du Pouvoir Absolu

Jean-Eric Bajolle

Description

Une réception est organisée le 2 octobre 1800 au château de Mortefontaine, propriété de Joseph Bonaparte, pour célébrer l’amitié retrouvée entre la France et les Etats-Unis après la
« quasi-war ».
C’est la « convention de Mortefontaine », à laquelle participent outre, les émissaires américains, d’éminentes personnalités du Consulat et bien sûr, l’envahissante famille du Premier Consul.
Napoléon, en butte aux querelles domestiques, aux complots, à la corruption au sein du Directoire, confronté avec les Etats-Unis à des options stratégiques lourdes de conséquences,cèdera t-il à la tentation du pouvoir absolu pour assurer la survie de son régime ?

Sujets

• Directoire
• Napoleón Bonaparte
• Fouché
• Lafayette
• Benjamin Constant de Rebecque
• Octobre 1800
• Mortefontaine (Oise)
• États-Unis
• Pouvoir absolu

Informations

• Publié par: jebaj-clio
• Publié le: 22 janvier 2012
• Nombre de lectures: 201
• Langue: Français

Extrait

 

              Napoléon à Mortefontaine   La tentation du pouvoir absolu   2 octobre 1800                        

 

Jean-Eric Bajolle 17 octobre 2011 Version 1

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            Synopsis:   Une réception est organisée le 2 octobre 1800 au château de Mortefontaine, propriété de Joseph Bonaparte, pour célébrer l’amitié retrouvée entre la France et les Etats-Unis après la « quasi-war ».   C’est la « convention de Mortefontaine », à laquelle participent outre, les émissaires américains, d’éminentes personnalités du Consulat et bien sûr, l’envahissante famille du Premier Consul.   Napoléon, en butte aux querelles domestiques, aux complots, à la corruption au sein du Directoire, confronté avec les Etats-Unis à des options stratégiques lourdes de conséquences, cèdera t-il à la tentation du pouvoir absolu pour assurer la survie de son régime ?               Les personnages Par ordre d’entrée en scène   Jean-Etienne Despeaux, Régisseur du château de Mortefontaine Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon, épouse de Joachim Murat Pauline Bonaparte, sœur de Napoléon, épouse de Charles Emmanuel Leclerc    Joseph Fouché, Ministre de la Police Benjamin Constant, Député au Tribunat William Davie, membre de la délégation américaine William Murray, chef de la délégation américaine Gilbert de Lafayette, Général Napoléon Bonaparte Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon        

 

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  Acte 1 : Dans le parc du chateau Scène 1 : Le Régisseur   Le Régisseur Le Régisseur, se lamente, seul:   Deux jours de fête à organiser pour célébrer la réconciliation entre la France et l’Amérique! Un banquet de 200 personnes, un concert, une pièce de théâtre, un bal, un grand feu d’artifice, coucher tout ce monde, la famille du Premier Consul, Messieurs les envoyés américains, Messieurs les Ministres, les notables et les invités du tout-Paris..   Et tout cela, en étant prévenu il y a une semaine ! Ordre du citoyen Premier Consul : « Tout doit être prêt comme je l’ai demandé ». Mais comment donc, Monseigneur ! Pour les spectacles, je m’en remets à la Comédie française, qui joue le « Jeu de l’Amour et du hasard ». Eh bien justement, j’espère que le hasard fera bien les choses.. Voilà les invités qui se rassemblent dans le grand salon pour la signature des traités.. Reste encore à installer cet obélisque dans le parc, avec ses deux sculptures qui doivent l’orner de chaque côté.. Pensez vous : la France et les États-Unis se jurant, sur l’autel de la Liberté, Paix et Union.. Les ouvriers sont sur les dents. Je suis à la merci d’un grain de sable dans cette machinerie.. Angoissé, comme ce malheureux Vatel au château de Chantilly non loin d’ici, qui attendait la marée pour le banquet du Roi,.. Que le Ciel m’épargne son sort !   Mais le Premier Consul ne m’a pas laissé le choix.   Quel homme tout de même, et quelle agitation depuis un an ! Après avoir parcouru l’orient, il quitte l’Egypte en fructidor, traverse la Méditerranée à la barbe des Anglais, est à Paris en vendémiaire, tout auréolé de la gloire gagnée de l’autre côté de la Méditerranée, complote au 18 brumaire, devient Premier Consul avec les pleins pouvoirs..   Repart ce printemps à la tête de l’armée d’Italie, traverse les Alpes, revient en vainqueur des Autrichiens, après cette victoire de Marengo qui a tant fait jaser à Paris..   Et le voici à Paris depuis à peine deux mois, les complots tourbillonnent autour de lui.. Au milieu des bouleversements en Europe, il trouve le temps de traiter des affaires américaines et de mettre fin à cette guerre qui n’a pas dit pas son nom, … «Quasi-war » comme l’appellent les Américains, pour ménager les apparences, mais guerre tout de même.   Mais jusqu’où ce diable d’homme ira-t-il donc ? Plus rien ne l’arrête ! Et s’il rêvait lui aussi d’un Empire, comme Paul, le Russe, comme François, le Habsbourg. ?   En attendant, c’est moi qui suis sur le pied de guerre et c’est à moi de réaliser des miracles..

 

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  Scène 2 Le Régisseur, puis Caroline Bonaparte, Pauline Bonaparte   Le Régisseur Ah, mais voilà Mesdames, les jeunes sœurs du premier Consul..   Caroline, Pauline, se promènent, bras dessus, bras dessous Bonjour Mesdames, vous êtes merveilleuses parmi les merveilleuses. Quelles magnifiques parures vous avez.. Tout va-t-il comme vous le souhaitez ? Vos affaires ont-elles été portées dans vos appartements, votre logement vous convient-il ?   Caroline Mais oui, tout est en ordre. Ne vous inquiétez pas pour nous, citoyen Despéaux, nous connaissons bien le château où notre frère Joseph nous a souvent accueillies…   Le Régisseur Parfait. Mesdames, si je ne peux vous être utile, permettez moi de vous saluer. J’ai mille choses qui m’attendent.   M Despréaux s’éloigne. Caroline et Pauline poursuivent leur conversation   Caroline Oui, j’aime beaucoup cette région de Mortefontaine et cette demeure que notre frère Joseph a achetée.. Elle m’est d’autant plus chère que c’est ici que j’ai épousé Murat, il n’y a pas si longtemps, rappelle-toi..   Pauline : Oui, oui, Annunciata, bien sûr, je m’en souviens, belle persévérance de ta part, tu l’as eu finalement, ton Joachim. Mon Charles Emmanuel est brave, lui aussi, mais ton mari, quelle allure il a, sanglé dans son uniforme, avec ces aigrettes à son panache, son sabre de parade, et quel admirable cavalier ..   Caroline Ah oui, c’est pour cela que j’en suis tombée amoureuse.. Nabulion a pourtant tout fait pour empêcher notre mariage. A peine Joachim revenait-il à Paris que notre frère m’envoyait au pensionnat à St Germain, chez Madame Campan.. Et là, Murat pouvait tempêter, rien à faire pour échapper à la surveillance et aux leçons de bonnes manières…   Pauline Nabulion s’est aussi occupé de mes prétendants. C’est lui qui a suggéré à Leclerc de demander ma main ..   Caroline Mais qu’a donc Nabulion à toujours vouloir se mêler de nos affaires de cœur.. ? Qu’il s’occupe donc d’abord des siennes, il y aurait bien à y redire. Il a laissé tomber cette pauvre Désirée ..   Pauline

 

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Qui s’est vite consolée dans les bras de son gascon de Bernadotte, il est vrai. Heureusement pour la famille Clary, notre frère Joseph était là pour épouser Julie, la sœur de Désirée ..   Caroline Fallait-il pour autant qu’il tombât sous le charme de la vieille dont voulait se débarrasser Barras..   Pauline Bien maligne celle là, se faire épouser en ayant six ans de plus que son mari ..   Caroline Et fallait-il en plus que Nabulion se prît d’affection pour ses enfants, Hortense et Eugène ? Des intrus ..! Voilà ce qu’ils sont pour nous.. Et dis moi, pourquoi les avoir adoptés ?   Pauline Nabulion ne sait rien refuser à Joséphine. Et ce qui est pire, non content d’avoir adopté ses enfants, il les met en avant à notre détriment.. C’est nous, sa famille, qui en faisons les frais. Nous sommes privés d’honneurs dus à notre rang. Il n’a cure des reproches que lui fait notre mère..   Caroline. Attends, Paolina.... Notre tour viendra .. Nabulion ne se prépare-t-il pas à soumettre l’Europe comme il a soumis la France ? Ne le vois-tu pas régner de la Suède à la Sicile ? Et pourquoi pas un Empire ?... Il nous réservera bien un Etat, un Duché, une Principauté, que sais-je . ? Que dirais-tu de me voir en Princesse italienne.. ?   Pauline Tu vas vite en besogne, ma chère sœur.. L’Italie attise bien des convoitises. Mais notre situation n’est pas encore établie, et notre frère doit encore faire face à bien des oppositions.. Pour le moment, tu as ton confortable domaine de Villiers à Neuilly .. Peut-être, plus tard, pourras-tu occuper près de la place de la Concorde cet hôtel de l’Elysée, qui dit-on, intéresse tant ton mari ?.La vie nous sourit, Annunciata, tous les salons de Paris nous réclament ... Quel joli collier de diamants tu as.   Caroline Ah oui, sais –tu que c’est le collier que m’a offetr Nabulion pour mon mariage.. ?    Pauline Il a décidément fort bon goût..   Caroline Tu devrais plutôt féliciter Joséphine, ce collier était à elle, Nabulion l’a pris dans sa boîte à bijoux pour me l’offrir.. Et sais-tu ce que j’ai appris ? Quand elle a découvert la disparition, Joséphine, furieuse, aurait acheté un autre collier encore plus somptueux..   Pauline Mais qu’a dit Nabulion, lui qui vivrait avec sa tabatière et sa cantine de soldat ?   Caroline

 

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La vieille a eu peur de la colère de Nabulion. Je crois qu‘elle a réussi à faire payer le collier sur le compte de l’armée d’Italie sans rien lui dire...   Pauline L’habitude de se faire entretenir .. Quelle rouée elle fait .. Mais n’est-ce pas M. Constant que j’aperçois en grande discussion avec M. le Ministre de la Police ? Est-ce bien M. Fouché ?   Caroline Oui, et pour une fois, M. Constant n’est pas en compagnie de Mme de Staël, Minette comme il ne craint pas de l’appeler dans les salons.. Une chance de pouvoir échapper à ses foucades .. Notre frère ne peut plus la supporter, il la tient pour une dangereuse intrigante. En fait de soutien du régime, c’est elle qui écrirait les discours critiques et les mises en garde lancées par M. Constant au Tribunat contre une prétendue dictature.. Hâtons nous d’éviter ces deux fâcheux et allons rejoindre les autres invités dans le grand salon

 

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  Scène 3 : Fouché, Constant   Constant Dites moi, Citoyen Ministre, quel grand jour pour le Premier Consul, toutes les personnalités du Directoire assistent à l’événement …   Fouché Certes, citoyen Député, le Premier Consul a réussi à rassembler autour de lui les vrais Républicains et à rallier les nobles émigrés.. N’avez-vous pas vu ici réunis les citoyens Sieyes et Cambacérès avec M. de Lafayette, M de Talleyrand, M. de Chateaubriand ? Cela n’était pas imaginable il n’y a pas si longtemps..   Constant La révolution est terminée, comme a dit Bonaparte.. Notre société va en effet vers l’apaisement.. Mais cette situation n’est-elle pas acquise au prix d’un abaissement des libertés individuelles.. ?   Fouché Que voulez vous dire, citoyen député ?   Constant Je veux dire que la Police pour faire respecter l’ordre n’hésite pas à bousculer les lois, et à s’imposer par la force auprès de la population.. Citoyen Ministre, laissez moi vous faire part de mes craintes : ne serions nous pas sur la voie d’un régime d’arbitraire, où la Police contrôlerait la vie publique, musellerait la presse, traquerait les opposants… ? Quand elle n’organise p as des manipulations, voire des provocations …   Fouché Savez vous citoyen député que je pourrais vous faire arrêter pour propos séditieux et diffamatoires, portant atteinte à l’honneur de notre Police.. ?   Constant Devrais-je vous rappeler que c’est aujourd'hui plus que jamais que les formes doivent être respectées, que tout Français a le droit de s'enquérir si on les observe, si toutes les vraisemblances ont été pesées, tous les moyens de défense appréciés à leur juste valeur…. Comme vous le savez mieux que personne, mille motifs se réunissent pour entraîner les hommes, sans qu'ils s'en doutent, hors de la ligne, devenue étroite et glissante, de la scrupuleuse équité…   Fouché Mais enfin, citoyen, où voulez vous en venir ?   Constant Citoyen Ministre, dans votre zèle à assurer la sécurité du Premier Consul, n’auriez vous pas été au devant des comploteurs, qu’ils soient des Jacobins extrémistes ou des Royalistes .. ? Votre Police ne chercherait-elle pas à infiltrer des opposants, pour les provoquer à commettre des actes répréhensibles ?

 

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  Fouché Il est de mon devoir de protéger le Premier Consul, qui est au centre de toutes les attaques des déçus, des aigris ..   Constant Certes, mais n’auriez vous pas tendance à exagérer vos actions, en supposant par exemple que vous ayez à regagner la confiance du Premier Consul ?   Fouché Cette fois, citoyen député, vous allez trop loin. En quoi aurai-je perdu la confiance du Premier Consul ? Vos allusions sont insupportables..   Constant Dois-je vous rappeler qu’il y a quelques mois à peine, c’était la bataille de Marengo ..   Fouché Oui, et alors ? Le Premier Consul est revenu en vainqueur   Constant Certes, mais pendant deux jours les bruits les plus alarmistes ont couru dans Paris sur l’issue de la bataille, le pouvoir du Premier Consul a vacillé, son remplacement a été envisagé.. On raconte que vous n’étiez pas étranger à ces rumeurs, et que des documents très compromettants sur l’identité des comploteurs auraient été confiés au Sénateur Clément de Ris.. Comme par extraordinaire, on vient d’apprendre que le château du Sénateur a été cambriolé, que lui-même a été enlevé, et que les documents auraient disparu .. Ne me dites pas qu’il ne s’agit pas d’une opération policière montée de toutes pièces pour récupérer ces documents.. Des innocents risquent de faire les frais de cette manœuvre… Encore une bien ténébreuse affaire, en vérité, digne d’inspirer un romancier ..Voilà à quoi peuvent mener les excès de pouvoir de la Police ..   Fouché Pas un mot de plus, Citoyen, ou je vous fais arrêter sur le champ …

 

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  Scène 4 : Fouché, Constant, le Régisseur   Le Régisseur intervient, essoufflé Le Régisseur Citoyen Ministre, Citoyen député, on annonce l’arrivée du citoyen Premier Consul et du Ministre des affaires extérieures pour la signature du traité. Pouvez vous rendre dans le grand salon où se trouvent déjà les envoyés américains ?   Fouché Brisons là, citoyen Député. Le régisseur vous sauve la mise.      

 

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Acte 2 : Dans le grand salon   Scène 1 : , William Davie, William Murray, Lafayette Les envoyés Américains discutent à part entre eux, Lafayette est à leurs côtés. Lafayette se prépare à accueillir le Premier Consul.   Davie Mr. Murray, do you mean to tell me that the signatory of the treaty for France will be this crook of Mr. Talleyrand..? It is this man that the Premier Consul has nominated as Ministre des Affaires Extérieures?   Murray Please, William, this matter is settled, let’s not risk another diplomatic incident.. There has been enough public outrage about the person of Mr. Talleyrand… In the interest of our two countries, better to let the past sink into oblivion ..   Davie Are we then going to let bygones be bygones over the XYZ affair?   Lafayette intervient   Lafayette My dear friends, j’ai entendu malgré moi votre conversation.. Qu’en est-il exactement de l’état de l’opinion publique américaine à propos de cette malheureuse affaire XYZ?   Murray Comme vous le savez, my dear Monsieur de Lafayette, cette affaire a beaucoup ému l’opinion américaine et mis en difficulté les amis de la France aux Etats-Unis. Pour recevoir les envoyés américains et négocier un accord de commerce avec les Etats-Unis, M. de Talleyrand exigeait en préalable, une indemnité à titre personnel de 250 000 dollars. A « sweetness », disait-il, qui prenait la forme d’une valise de billets, à remettre par le gouvernement américain à trois agents à sa solde, dont les identités sont restées codées, sous les lettres XYZ...Il n’avait pas oublié non plus ses amis du Directoire, également destinataires de fonds secrets .. Le Président Adams a refusé le chantage, disant hautement : « Millions for defense, but not one cent for tribute »..Et la guerre de course a repris de plus belle entre la France et l’Amérique..    Lafayette M. de Talleyrand prétend qu’il n’a rien vu, rien entendu, et qu’il n’a aucun moyen d’empêcher les abus de personnes qui se prévalent de lui ..   Murray Monsieur de Talleyrand peut bien laisser entendre qu’il n’est pas impliqué dans ce scandale. Mais nous avons parfaitement identifié les agents XYZ et nous les avons signalés au gouvernement français.. Mais cette affaire est maintenant close.   Lafayette   

 

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Nous vivons une époque où certains perdent le sens de la morale publique.. Heureusement, le Premier Consul est intervenu avec son efficacité coutumière pour reprendre le fil des négociations et mettre fin à cette guerre qui avait déjà envoyé plus de 800 vaisseaux par le fond, de part et d’autre ...   Murray Oui, nous rendons hommage à l’action décisive du Premier Consul.. Un nouveau front sur mer, il est vrai, aurait sans doute largement contrarié sa politique continentale ... Et puis la prise de votre frégate l’« Insurgent » par un vaisseau de notre jeune marine a précipité la recherche d’une solution .   Lafayette    Je déplore ce conflit et toutes les actions de guerre menées entre nos deux nations…   Murray Général, vous avez combattu à nos côtés, la France et l’Amérique ont des intérêts communs à défendre. Le Premier Consul nous a fait l’honneur de désigner son frère, le citoyen Joseph Bonaparte, pour mener les négociations.. Il était grand temps de mettre fin à cette crise qui n’a que trop duré....   Lafayette Mr Murray, Mr. Davie, ce traité que nous célébrons aujourd’hui doit nous permettre de retrouver l’esprit d’entente qui nous a animés à Yorktown .. Mais n’est-ce pas le cortège du Premier Consul qui arrive .. ? Allons l’accueillir ..   Le Premier Consul arrive en uniforme de colonel de sa garde, habit bleu avec un colleret rouge et blanc et une épée, salué par plusieurs coups de canon. Joséphine est en retrait à ses côtés. Musique fanfare Lafayette accompagné de W. Murray se porte au devant de lui  

 

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