Mon prince charmant
134 pages
Français

Mon prince charmant , livre ebook

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134 pages
Français

Description

Yolande, jeune adolescente handicapée vit sous la coupe de sa mère, Ngono. Elle va faire la connaissance de Fouda, dont elle va tomber amoureuse. Ils vont vivre leur amour secrétement, jusqu'à ce que Ngono s'en aperçoive.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 septembre 2012
Nombre de lectures 10
EAN13 9782296502796
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mon prince charmant
Lettres camerounaises Collection dirigée par Gérard-Marie MessinaLa collectionLettres camerounaises présente l’avantage du positionnement international d’une parole autochtone camerounaise miraculeusement entendue de tous, par le moyen d’un dialogue dynamique entre la culture regardante – celle du Nord – et la culture regardée – celle du Sud, qui devient de plus en plus regardante. Pour une meilleure perception et une gestion plus efficace des richesses culturelles du terroir véhiculées dans un rendu littéraire propre, la collectionLettres camerounaises s’intéresse particulièrement à tout ce qui relève des œuvres de l’esprit en matière de littérature. Il s’agit de la fiction littéraire dans ses multiples formes : poésie, roman, théâtre, nouvelles, etc. Parce que la littérature se veut le reflet de l’identité des peuples, elle alimente la conception de la vision stratégique. Déjà parus Paul Emmanuel BASSAMA OUM,La poubelle de la discorde, 2012. Ayong EBEMOH,Le salaire du péché, 2012. Janvier YEMELE,Le paon, 2012. Soter Nah OWONA,Foyers éteints ou l’impossible retour à la case natale, 2012. Maxime METO’O,Le rapt impétueux, 2012.
Floréal Serge Adiémé Mon prince charmant
Théâtre
Préface de Patricia Bissa Énama
Du même auteur
La lionne édentée(2010), Paris, L’Harmattan © L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99076-0 EAN : 9782296990760
Dédicace A ma défunte mère Barbara Kamena, Mon père Antoine Étoundi Nkoa, Les femmes handicapées du monde entier.
Remerciements
Nos sincères remerciements s’adressent à Myriam Ndémé, Alexandre Ndongo Ellé, Alain Betséna, Mireille Zang, Sangokou Kamana Ékoa, Bulma Betsena, Nathalie Milol, Christian Milol, Marie-Claire Atangana, Chantal Nomo, Alain Blaise Étoundi, Jeanne Manga, Agrius Messi, Sylvie Ngono, Charles Benjamin Kamla, Géraldine Tapondjou, Moïse Fotsi, Guylaine Towa, Flore Kameni, Émanuel Betsena Kom, Mireille Adiémé, Émilienne Adiobo, Jean Tapondjou, Isabelle Nellé, Aladin Tiam, Benjamin Mbellé, Charles Tsoungui, Bibiane Ndengué, Pélagie Letono, Jérôme Ndzana, Christiane Ayissi, Linda Mbassi, Marie-Thérèse Bisseck, Agnès Ngobo, Guibert Deffo, Michel Ellé Ntonga, Guy Akono, Catherine Doualla, l’association Fakkel 2000(Pays-bas), le groupe liturgique de la paroisse Notre-Dame du lac(Messa), le groupe Jeunesse du Monde du Cameroun et d’ailleurs.
Préface
Avec la publication chez L’Harmattan en 2010 de La Lionne édentée, sa première œuvre, Floréal Serge Landry Adiémé avait révélé ses talents d’écrivain et peut-être plus largement, ceux d’artiste. Son second livre ne fait que confirmer ses ressources créatives. Comme on pouvait s’y attendre, le texte joue sur de multiples registres du langage. Il va du plus noble au plus familier.Mon prince charmantdébute ainsi par des images poignantes, un peu à la manière d’une énigme, d’une enquête lancée à la suite d’un mystère. Une mère, Bata, abasourdie devant ce qui lui arrive : sa fille Élise est enceinte de près de six mois, d’on ne sait pas trop qui. Bata, mère de sept enfants, vient se confier à son amie Ngono à qui elle emprunte à l’occasion une somme de deux cent mille francs CFA pour tenter l’expérience d’un avortement clandestin. Si Ngono conseille à son amie de redoubler de vigilance quant à l’éducation des jeunes filles, elle fait presque le serment solennel de ne jamais se laisser surprendre en ce qui concerne sa fille Yolande, non-voyante de surcroît. Hélas ! Le cours de l’intrigue ne semble avoir qu’un seul but : faire mentir la mère Ngono.
Pire ! La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Elle est un vaste théâtre où chacun joue sa partition, son rôle : trompe qui peut, constat dur du fait de son trop-plein de réalisme.
Que fera Bata de sa fille Élise ? Qu’est-ce qui lui adviendra ? Cet avortement sera-t-il pratiqué ou non ? La suite de la pièce ne répond pas à ces questions. Certes, l’auteur se refuse d’apporter une quelconque réponse à ces questions d’ordre moral. De plus, le lecteur se retrouve sur des braises toujours ardentes du début à la fin de sa lecture. Plutôt, le début ressemble étrangement à la fin. La pièce reproduit en clausule une situation dramatique identique à celle observée en ouverture : faisant de Yolande, engluée
dans une grossesse non désirée et abandonnée par son prince charmant, le double d’Élise. Et Ngono, cette mère pourtant redoutable, jetée dans les rues à la recherche d’une solution au problème de sa fille aveugle, se présente comme le double, elle aussi, de Bata. Qu’est-ce à dire ? La pièce chercherait-elle à montrer comme pérenne la situation de la jeune fille ? Handicapée ou non, la femme semble toujours tiraillée entre des rêves de bonheur et les conséquences d’un bonheur vendu par tous les marchands d’illusions. Le Petit Chaperon rouge, même chaperonné, ne peut échapper aux attraits de toutes sortes et plus encore des griffes du loup doucereux. La boucle serait-elle ainsi bouclée ? Et le destin ainsi scellé en toute éternité ?
Mais cette ‘porte [qui] s’ouvre’ en fin de texte (la dernière phrase du texte inscrite comme didascalie), qu’est-ce ? Elle s’ouvre sur quoi ? Le retour de la mère de Yolande ? Celui du prince charmant, beau parleur, beau menteur, Fouda, que Yolande espère de toutes ses forces ? Ou sur une autre intrigue telle qu’Adiémé nous en sert à chaque détour ? Y a-t-il un deus ex machina dans la salle ? Ou en nous ? Reste donc à le convoquer. C’est la part du lecteur que le texte attend pour prendre vie.
Mon prince charmant enchante à plus d’un titre. La pièce s’ouvre à presque toutes sortes de cris perçants : la mère seule, attelée à la lourde tâche d’élever ses enfants et surtout de protéger ses filles ; les jeunes ployant sous les coups répétés du chômage et de la crise économique, abandonnés à eux-mêmes, avec ou sans diplôme, errant dans des quartiers mal famés et qui ne trouvent de survie que dans le racket, le mensonge et la filouterie. La pièce ouvre aussi le débat sur la cécité qui, à n’en point douter, occupe une place importante dans ce livre. Certes, la pièce de théâtre met en scène des personnages atteints par cet handicap, mais elle insiste aussi sur l’aveuglement de la mère Ngono qui, un peu
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