Julie Bresset : " C est de la folie !"
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Julie Bresset : " C'est de la folie !" A quoi ressemble la vie d'une championne olympique ? C'est un peu la folie ! Surtout le retour à la maison (rires). J'ai été super bien accueilli. Du coup, ça n'arrête pas, c'est impressionnant. Je ne m'attendais pas à tout ça. Comment s'est déroulé votre retour en Bretagne ? Dès la gare, j'ai eu droit au tapis rouge (rires).

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Langue Français

Extrait

Julie Bresset : " C'est de la folie !"

A quoi ressemble la vie d'une championne olympique ? C'est un peu la folie ! Surtout le retour à la maison (rires). J'ai été super bien accueilli. Du coup, ça n'arrête pas, c'est impressionnant. Je ne m'attendais pas à tout ça.

Comment s'est déroulé votre retour en Bretagne ? Dès la gare, j'ai eu droit au tapis rouge (rires). Toutes les petites de mon club étaient là, ainsi que ma famille. Il y avait carrément un petit car qui m'attendait pour me ramener à Ploeuc-sur-Lié qui se trouve à une vingtaine de kilomètres ! Que représente ce titre ? La récompense d'années et d'années d'efforts ? Je ne m'attendais pas du tout à gagner. C'était une course magique, je n'ai jamais connu un tel état d'esprit, j'étais hyper concentré. J'ai bien mené ma course, je n'ai fait aucune erreur. Il y a deux ans, je n'aurais jamais cru me retrouver à Londres. Mais j'ai progressé chaque année. L'an dernier, j'ai commencé à gagner des Coupes du monde. Je savais que les Jeux étaient accessibles et j'avais ciblé le 11 août (jour de la course olympique, Ndlr) avec mon entraîneur.

C'était l'objectif de l'année. J'ai donc fait des choix, notamment de faire l'impasse sur deux Coupes du monde.

Quel sentiment vous habite lorsque vous passez la ligne ? Plein d'émotions ! J'ai même pu me relâcher, savourer, j'ai pensé à ma famille, à mon entraîneur, mais avant rien, rien, rien. En VTT, tant que la ligne n'est pas franchie, tout peut arriver.

En général, les filles qui dominent de cette façon ont la trentaine... Oui, souvent, et avec beaucoup d'expérience. Les parcours changent aussi avec les années. Avant on montait et on descendait longtemps. Maintenant, c'est devenu très technique. Ca me correspond bien, car c'est aussi ce que j'ai chez moi. En Bretagne, je n'ai pas de montagnes (rires) ! Désormais, on va vous surveiller davantage, vous allez avoir la pancarte, non ? (Rires) Oui, c'est clair. Je serais encore plus surveillée mais j'ai aussi montré que j'étais capable de préparer de grands évènements. Mais je sais aussi que les Jeux sont une course à part, ça n'a rien à voir avec les Coupes du monde. Il n'y a qu'à voir : Sabine Spitz a gagné à Pékin, et elle fait deuxième là. C'était impressionnant de la retrouver en tête de course alors qu'il y a des filles beaucoup régulières qu'elle.

Vous n'avez que 23 ans, vous êtes déjà championne olympique, quels sont les prochains objectifs ? Le Mondial ? (Elle hésite) Il y a le championnat du monde, mais je n'y ai pas pensé de la saison. Je partais du principe qu'on aviserait le moment venu en fonction de la façon dont allait se dérouler ma course, si j'étais encore motivée... C'est clair que je suis motivée, mais je ne peux pas le préparer, donc ce n'est pas un objectif. On verra comment j'ai récupéré, quand je pourrais reprendre l'entraînement parce que je n'ai pas le temps de rouler. En plus, je suis malade (rires), c'est le contrecoup. J'ai déjà réussi ma saison, donc je n'aurais aucune pression, ce sera un avantage. J'irai avant tout pour le relais parce que l'équipe de France a quelque chose à faire. C'est un effort court et j'adore ça.

Pourquoi le VTT français marche si bien ? Le VTT n'est pas très médiatique, même si Julien Absalon a bien fait bouger les choses.

Si je regarde au niveau de mon club, il y a de plus en plus de monde chaque année. Beaucoup de clubs prennent des initiatives, des compétitions pour les jeunes existent, comme le TNJV (Trophée National des Jeunes Vététistes, Ndlr). J'y prenais part depuis toute petite et jusqu'à mes 16 ans. C'est vraiment la base du VTT, et cela m'apporte beaucoup aujourd'hui. J'ai acquis des choses que d'autres filles n'ont pas. Avec des piliers comme Julien et peut-être moi (rires), j'espère qu'on permettra de faire parler de notre sport.

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