Mensonge d ÉtatPr
3 pages
Français

Mensonge d'ÉtatPr

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
3 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Mensonge d'ÉtatPr Il y a dix ans déjà, la sécurité routière était déclarée grande cause nationale.

Informations

Publié par
Publié le 05 juillet 2012
Nombre de lectures 1
Langue Français

Extrait

Mensonge d'ÉtatPr

Il y a dix ans déjà, la sécurité routière était déclarée grande cause nationale. an En 2011, François Fillon, alors g l e Par En Premier ministre, renouvelait l'opération à l'occasion d'une visite à l'UTAC, en faisant de la sécurité routière une grande cause nationale de l'année. Début 2012, les pouvoirs publics tiraient la sonnette d'alarme face aux mauvaises statistiques d'accidentologie des deux-roues, et notamment des motards roulant sur une moto de plus de 125 cm3. Ils déclaraient à la presse que réduire le nombre de tués à moto était une priorité. Depuis quelques semaines, le dernier spot de la sécurité routière, diffusé aux heures de grande écoute, nous apprend que la plupart des motards se tuent par beau temps et sur les petites routes. Question : pourquoi n'installe-t-on donc pas plus de radars fixes et mobiles sur les petites routes ? Affirmer que réduire le nombre de tués à moto est une priorité tout en continuant à traquer les excès de vitesse aux endroits où ils se tuent le moins souvent n'est donc ni plus ni moins qu'un mensonge d'État. Un de plus en matière de sécurité routière ? L'originalité vient du fait que le mensonge est pour une fois assumé, voire proclamé. Les pouvoirs publics détestent qu'on les accuse de vouloir faire de l'argent sur le dos de cette cause. Mais ils ne donnent aucun signe allant dans le sens d'une répression constructive, éducative et surtout humanisée. Alors à l'heure où nous recevons les communiqués annonçant la mise en place des premiers radars tronçons, qui seraient selon la Sécurité routière disposés à des endroits particulièrement dangereux, nous ne pouvons à nouveau que tirer le bilan d'une politique à deux vitesses. D'un côté, il s'agit de réprimer en masse les usagers sur des secteurs non accidentogènes comme on dit, à l'entrée des agglomérations ou sur des quatre voies désertes. Et pour tout le reste, là où la répression est moins rentable, il s'agirait de responsabiliser l'usager pour qu'il se gendarme lui-même ! Mais si les motards se tuent par beau temps et sur petites routes, il faut y déployer des forces de l'ordre en nombre, généraliser les contrôles d'alcoolémie ­ première cause de mortalité sur les routes ­ et y traquer les infractions de tous poils. Sans oublier d'arranger l'état de certaines infrastructures, on peut toujours rêver ! Ce serait la seule manière de rétablir une certaine justice en la matière et pour les pouvoirs publics, de prouver que le démarche n'est pas seulement motivée par le tiroir-caisse .

Retrouvez cette rubrique et postez vos réactions sur www.motorevue.com

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents