3 questions à... Danilo Boccadolce

Informations

• Publié par: motorevue
• Publié le: 04 octobre 2012
• Nombre de lectures: 8
• Langue: Français

Extrait

3 questions à... Danilo Boccadolce

Youthstream est une société italienne. Est-ce pour cela que le championnat du monde Supermoto possède une connotation italienne ?

Nous travaillons depuis longtemps sur le championnat italien. De plus, beaucoup d'industries et de manufacturiers sont italiens et de grosses équipes sont italiennes. Enfin, il existe en Italie des médias spécialisés dans le Supermoto. Tout ceci fait qu'il est logique que le championnat ait de forts accents italiens. Et il est évident que si nous pouvions grandir, nous pourrions exporter la formule. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Toutefois, le Supermoto mondial ne se réduit pas à l'Italie. La France, selon moi, est le top niveau du Supermoto, que ce soit en termes de pilotes ou d'épreuves. Je pense à Carole bien sûr, mais aussi au populaire Supermotard de l'Alpe-d'Huez.

Le Supermoto souffre d'un déficit de médiatisation. Comment comptez-vous faire évoluer la discipline ?

Nous avons déjà signé un accord pour revenir à Carole en 2013.

Nous préparons le Supermotard des Nations à Portimao. La discipline a besoin de circuit prestigieux comme ceux-là pour se développer. De plus, les pistes permanentes sont un gage de professionnalisme. Dans un futur proche, j'espère aussi que le calendrier comptera plus que six épreuves et pourquoi pas des manches ailleurs qu'en Europe. Nous réfléchissons ainsi à des destinations telles que le Brésil ou l'Asie.

Le manufacturier unique est une source de polémique dans le Supermoto. Cela exclut certains bons pilotes en contrat avec d'autres manufacturiers et la qualité des gommes imposées est souvent décriée. Quel est votre point de vue sur cette question ?

C'est un problème complexe. Golden Tyre, le manufacturier unique, apporte 50 000 au championnat. Ce n'est pas négligeable. De plus, les pilotes permanents du championnat disposent de tarifs préférentiels sur les pneus. Si nous étions en pneus libres, les équipes inférieures se plaindraient de ne pas pouvoir se battre à armes égales avec les gros teams. Il ne faut pas oublier que le monogomme est aussi en vigueur dans de grandes disciplines comme la F1 ou le MotoGP Enfin, ces pneus . ont aussi remporté les Nations, ce qui prouve qu'ils sont quand même performants. Après, c'est certain que pour l'avenir de la discipline, nous devons nous pencher sérieusement sur cette question.