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Publié par | motorevue |
Publié le | 04 octobre 2012 |
Nombre de lectures | 4 |
Langue | Français |
Extrait
Comment se porte le Supermoto aujourd'hui ?
Il faut reconnaître que nous avons traversé une période difficile qui a duré cinq ans environ et au cours de laquelle la discipline a connu un net désintérêt, ce qui a entraîné une désaffection des sponsors. En revanche, depuis quelques années, on peut dire qu'en France tout du moins, le Supermoto se porte mieux, notamment grâce aux succès des pilotes français. La France a remporté les deux derniers Supermotards des Nations, ce qui prouve que derrière les têtes d'affiche, nous disposons d'un vrai réservoir de bons pilotes. Nous en avons la preuve en championnat d'Europe, où de jeunes pilotes montent en puissance.
Le championnat du monde Supermoto ressemble davantage à un championnat européen. Qu'en pensez-vous ?
Pour moi, le niveau des pilotes en Mondial est très élevé. Après, c'est certain que l'on peut se demander pourquoi il n'y a pas une manche du championnat aux États-Unis, par exemple. Mais cela pose des problèmes liés aux coûts et à la promotion de ce sport.
On constate que des difficultés financières touchent tous les pilotes. Il faudrait remonter une communication autour de la discipline pour réveiller l'intérêt du public. Quand je regarde le niveau des courses, j'y crois sincèrement.
Au niveau national, les courses ont-elles du succès ou y retrouvet-on plutôt d'anciens pilotes de cross qui viennent terminer une carrière en Supermoto ?
Sur une manche du championnat de France, nous avons en moyenne 150 pilotes toutes catégories confondues et entre 2 000 et 2 500 spectateurs selon la météo. C'est donc très respectable. Après, pour survivre, il est clair qu'il faut toucher les médias et si possible attirer les chaînes de télévision. Pour ce qui est des pilotes, bien sûr que nous avons quelques anciens crossmen, mais aujourd'hui, le pilote français de Supermoto est souvent un vrai spécialiste, dans une discipline où il est de plus en plus difficile de trouver des sponsors. On est le plus souvent dans une situation de sponsoring de débrouille ou de partenariats amicaux, mis à part évidemment pour les quelques grands teams bien structurés comme Luc1 ou Blot. Il n'y a pas si longtemps, un bon pilote en national disposait au minimum d'une moto prêtée pour la saison. Mais ça, c'est désormais de l'histoire ancienne.
Que pensez-vous de cette finale du championnat du monde à Carole ?
Je suis agréablement surpris du résultat des aménagements effectués. Ça a été fait de manière professionnelle, avec des infrastructures fonctionnelles et confortables. La partie en terre est de qualité et présente de réelles difficultés pour les pilotes. Carole mérite à nouveau de recevoir de grandes épreuves.