L aventure mondiale du football africain
196 pages
Français

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L'aventure mondiale du football africain , livre ebook

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Description

Le football est certainement le sport collectif le plus populaire en Afrique. Longtemps marginalisé, le continent a effectué un parcours exceptionnel au cours des 40 dernières années. L'Afrique a pris goût à la compétition internationale où elle n'entend plus jouer les seconds rôles. Quelles sont les grandes occasions ayant permis à ce football d'asseoir sa notoriété à l'échelle planétaire ? Comment s'est opérée cette évolution et quels sont les principaux acteurs ayant contribué à façonner le nouveau visage du football en Afrique ?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 58
EAN13 9782296802148
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’aventure mondiale du football africain
Jean-Marie NZEKOUE
L’aventure mondiale du football africain
Rencontres historiques et résultats mémorables
L’Harmattan
Du même auteur
L’Afrique, côté cuisines, Collectif, Editions Syros La Découverte, 1994
Hommage du Cameroun au Pr Cheikh Anta Diop, Collectif, Editions Silex/Nouvelles du Sud, 2006
Afrique, faux débats et vrais défis, Editions L’Harmattan, 2008
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54280-8
EAN : 9782296542808
A tous les architectes du football africain
A tous les passionnés du football
INTRODUCTION
A LA CONQUÊTE DU MONDE
A l’heure où l’Afrique alimente de ses nombreux talents les plus grands championnats professionnels, l’accueil en 2010 de la toute première Coupe du monde FIFA sur le continent est venu couronner l’émergence du football africain sur la scène internationale. Un seul fait suffirait pour résumer la grande aventure du ballon rond en Afrique au cours des quarante dernières années. Le nombre des participants africains à cette compétition est passé de un en 1970 à cinq en 2006. Pour l’édition de 2010 ce nombre était, exceptionnellement, porté à six, du fait de la qualification automatique de l’Afrique du Sud en tant que pays hôte. Cette évolution remarquable est à mettre à l’actif de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) et de la Confédération Africaine de Football (CAF) qui ont beaucoup œuvré pour le progrès d’un football africain désormais émancipé, décomplexé, conscient de ses énormes potentialités et déterminé à imprimer sa marque lors des grands rendez-vous internationaux.
Si la présence des équipes africaines est régulière depuis longtemps aux Jeux olympiques, leur participation à la Coupe du monde de football est relativement récente. Pour une compétition dont la première édition remonte à 1930, seulement 13 pays africains différents ont eu à disputer jusqu’ici le tournoi mondial. Il aura fallu attendre 1970 pour enregistrer la première qualification d’un pays du continent. Cette année-là, le Maroc avait eu l’insigne honneur de défendre les couleurs du football africain. Placés dans une poule assez relevée, les représentants du Royaume chérifien avaient fait bonne figure, sans plus, face à des adversaires de taille. Malgré cette première participation mitigée, l’Afrique sera désormais plus présente aux Jeux olympiques, à la Coupe du monde FIFA et dans d’autres grandes compétitions sportives. Avec des fortunes diverses. Si l’humiliation de 1974 (défaite du Zaïre par 0 but contre 9 face à la Yougoslavie) a longtemps marqué les esprits et semé le doute sur la capacité des Africains à représenter valablement leur continent lors des grands rendez-vous internationaux, d’autres résultats, plus positifs, vont contribuer à consolider la légende du football africain. A ce jour, les différents représentants du continent, en Coupe du monde comme aux Jeux olympiques, ont disputé de nombreuses rencontres et remporté autant de victoires significatives, malgré les revers.
Alors qu’elles étaient pendant longtemps considérées comme des distributrices de points ou des faire-valoir, les équipes africaines ne se font plus de complexe. Elles sont devenues progressivement des adversaires attendus, voire redoutés. Par leur palmarès exceptionnel, quatre pays se sont particulièrement illustrés sur la scène internationale au cours des deux dernières décennies. Le Cameroun a été, tour à tour, quart de finaliste de la Coupe du monde de 1990 en Italie, médaillé d’or des Jeux olympiques de 2000 à Sydney et finaliste de la Coupe des Confédérations de 2003 en France. Après la médaille d’or remportée en 1996 aux Jeux olympiques d’Atlanta, puis les victoires retentissantes face à l’Espagne et à la Bulgarie à la Coupe du monde de 1998 en France, le Nigeria s’est illustré au plus haut niveau chez les -17 ans en gagnant au passage trois coupes du monde. Après le Cameroun en 1990, le Sénégal, auteur d’un « but chronique » contre la France lors de la Coupe du monde de 2002 organisée conjointement par le Japon et la Corée du Sud, est le deuxième pays africain à atteindre le niveau des quarts de finale. Une performance rééditée en 2010 par le Ghana qui a par ailleurs remporté plusieurs coupes du monde chez les -17 ans et les -20 ans en plus des nombreuses finales disputées.
A travers leurs « surprenantes » victoires ou leurs bonnes prestations face aux équipes plus cotées, d’autres sélections africaines sont entrées dans la légende. C’est le cas de l’Algérie, victorieuse de la RFA à la Coupe du monde de 1982, du Maroc qui triompha du Portugal, fit match nul contre la Pologne, puis l’Angleterre et se qualifia pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de 1986 au Mexique, du Ghana, sorti victorieux des confrontations avec les Etats-Unis, puis la République tchèque, alors classée parmi les meilleures équipes mondiales, à la Coupe du monde de 2006 en Allemagne.
Autant d’exploits non exhaustifs qui ont contribué à écrire les plus belles pages du football africain et à consolider davantage sa réputation à l’échelle planétaire, bousculant au passage une hiérarchie mondiale longtemps verrouillée.
A l’heure du bilan, il est loisible de constater que c’est surtout dans des catégories inférieures (moins des 17 et moins des 20 ans) que l’Afrique s’est le plus illustrée sur la scène internationale en enfilant des trophées comme des perles. Depuis la création du Championnat du monde des moins de 16 ans devenu la Coupe du monde des moins de 17 ans, deux pays africains ont jusqu’ici exercé un quasi-monopole, disputant en tout 9 finales en 12 éditions. Il s’agit du Nigeria qui gagna la première édition organisée en 1985 en République populaire de Chine, puis les éditions de 1993 au Japon et de 2007 en Corée du Sud avant de rater d’un cheveu la finale de l’édition 2009 perdue à domicile face à la Suisse (0-1). Quant au Ghana, il s’est également imposé dans cette même catégorie en 1991 en Italie, puis en 1995 en Equateur. Même si à ce jour, aucun pays du continent n’a remporté le trophée tant convoité de la « grande » Coupe du monde FIFA, il n’en demeure pas moins que l’Afrique s’est déjà illustrée sur d’autres théâtres non moins prestigieux.
Il n’échappe plus désormais aux observateurs avertis que ce continent est devenu un réservoir inépuisable pour le football mondial. Avec des joueurs de renom évoluant dans les plus grands clubs européens et dont la présence est remarquée lors des compétitions internationales. La victoire de l’équipe des moins de 20 ans du Ghana face au Brésil lors de la dernière Coupe du monde de cette catégorie organisée en Egypte (octobre 2009) vient ainsi enrichir un palmarès déjà bien fourni. La tenue de la première Coupe du monde en terre africaine a marqué une nouvelle frontière pour le football africain qui s’était déjà taillé une réputation solidement établie.
Du Mexique (1970) à l’Afrique du Sud (2010), l’odyssée mondiale du football africain s’est révélée à la fois comme une grande aventure passionnante et un parcours à rebondissements. Le chemin aura été long, sinueux, éprouvant et jonché d’obstacles divers. Aujourd’hui comme hier, rien ne sera donné par procuration à l’Afrique. La voie vers une plus grande performance et un succès installés dans la durée reste étroite. Les goulots d’étranglement ne manquent pas. Sur le triple plan de l’organisation, des ressources et de la volonté.
Jusqu’ici, la plupart des participants africains aux grandes compétitions mondiales ont subi les conséquences d’une préparation bâclée, d’une organisation chaotique résultant d’une approche approximative, voire minimale. Il est loisible de constater qu’à chaque échéance capitale, des multiples défaillances enregistrées au plan administratif, technique ou tactique ont amoindri les chances des représentants africains d’aller plus loin dans la compétition. Le plus souvent, la persistance d’un environnement vicié ne permet pas aux joueurs d’exprimer pleinement leur talent dans la sérénité. La situation devient incontrôlable lors

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