Arroyo presque roi
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Arroyo presque roi 22 mai 2010.

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Publié le 03 mai 2011
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Langue Français

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Arroyo presque roi

22 mai 2010. Le Tour d'Italie arrive à Asolo et après 205 km, David Arroyo termine 12e de l'étape, à 2'25'' du vainqueur du jour Vincenzo Nibali, mais l'Espagnol utilise l'avance (12') sur les principaux favoris qu'il avait engrangée lors d'une échappée fleuve à la 11e étape pour s'emparer du maillot Rose, aux dépens de Richie Porte, qui portait la tunique depuis le même jour. Car Porte a explosé dès les premiers lacets du Monte Grapa, alors qu'Arroyo, très bon grimpeur, a accompagné les Nibali, Basso, Evans et consort jusqu'à l'attaque finale, et fatale du premier, à la faveur du plus fort pourcentage de la pente (14%). il franchit finalement la ligne avec Damiano Cunego et un petit groupe, mais profite de la défaillance du leader pour le déloger pour 39''. Arroyo, roi de la montagne, abandonne ainsi son costume habituel d'équipier modèle, rôle qu'il a endossé depuis ses débuts professionnels en 2001 chez Once, et aux côtés d'Alejandro Valverde chez Illes Baléars, puis Caisse d'Epargne. Et c'est donc en utilisant les noisettes, chères à l'Ecureuil de la banque française, qu'il avait mis de côté que le Castillan change subitement de statut et prend place parmi les grands. Leader du général avec 5'27'' d'avance sur Carlos Sastre, 6'51'' sur Nibali, et plus de 7' sur Vinokourov, Evans et Basso, Arroyo peut alors compter sur ses qualités de grimpeur pour "limiter la casse" un bon moment et rester en rose plusieurs jours. Dès le lendemain, dans le terrible Monte Zacalan, il cède certes dans les derniers kilomètres et ne parvient pas à suivre le rythme effréné du trio Basso, Evans et Scarponi et concède 3'51'', soit plus de la moitié de son pécule, sur le vainqueur du jour. Mais il parviendra à résister à l'Italien lors du contre-lamontre individuel en côte (perdant 1'03'') pour céder finalement six jours après sa prise de pouvoir, et à l'avant-veille de l'arrivée finale, dans le terrible Mortirolo (19e étape) qui permet à Basso de se parer de rose jusqu'à la fin. Malgré la déception légitime d'avoir ainsi craqué au plus mauvais moment et laissé filer un rêve fou, David Arroyo pouvait se targuer d'être sorti d'un certain anonymat. Et l'appétit venant en mangeant, il déclarait quelques jours après l'arrivée du Giro vouloir disputer le Tour d'Espagne, son tour national, avec de grandes ambitions. La Vuelta, où il avait remporté une étape en 2008 (plus le contre-la-montre par équipes avec Once en 2003) n'était néanmoins pas à la hauteur de ses espérances (25e du classement général final, à 35'27'' de Vincenzo Nibali). Mais il a néanmoins changé de statut aux yeux de ses patrons de la Caisse d'Epargne, devenue Movistar, puisque c'est en tant que leader de l'équipe qu'il participait au Critérium International en mars dernier (25e du général), et au Tour de La Rioja comme co-leader avec Francisco Ventoso (2 victoires d'étapes au Tour de Castille-et-Leon), fin avril. Il restera alors deux semaines à Arroyo, qui s'est également mis en évidence en attaquant à seize kilomètres de l'arrivée du Grand Prix Miguel Indurain, et dans les trentederniers de la quatrième étape du Tour du Pays Basque, pour peaufiner sa condition physique en vue d'un nouvel exploit. Ou la confirmation du premier, par une place dans le Top 10 final au moins. A moins que, tel celui de son ancien coéquipier Oscar Pereiro vainqueur du Tour de France 2006 (après déclassement de Floyd Landis) celui de 2010 ne soit qu'un arbre qui aura caché la forêt.

Il a changé de statut aux yeux de ses patrons

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