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D'ici 40 ans, tous les poissons auront disparu !

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D'ici 40 ans, tous les poissons auront disparu ! Si les diférentes estimations que nous avons reçues se réalisent, alors nous sommes dans une situation où efectivement, dans 40 ans, nous n'aurons plus de poissons » a déclaré Pavan Sukhdev, directeur de l'initiative pour une économie verte du Pnue. Le rapport sur l'état de la biodiversité indique que c'est principalement la surpêche qui est en cause, car elle ne permet pas aux espèces d'avoir le temps de se reproduire. Il préconise la mise en place de zones marines protégées, ainsi que le remplacement des grandes flottes de pêche par de plus petits bateaux. Mais entre les paroles et les actes, il y a un gouffre. En témoignent les événements récents à propos du thon rouge. Pourtant, 520 millions de personnes dans le monde sont financièrement liées à l'économie de pêche. Le chalutage de grand fond détruit les écosystèmes La réalité de la pêche moderne est que le secteur est dominé par les navires de pêche qui dépassent largement la capacité de renouvellement de la nature. Les gigantesques navires industriels, utilisant des sonars à la pointe de la technologie, sont capables de localiser très rapidement et précisément les bancs de poissons. Les navires sont équipés comme des usines géantes flottantes : ils contiennent des usines de traitement et d'emballage des poissons, d'énormes systèmes de congélation et des moteurs puissants permettant de tirer des équipements de pêche à travers l'océan.

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Publié le 24 juillet 2012
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Langue Français

Extrait

D'ici 40 ans, tous les poissons auront disparu !

Si les diférentes estimations que nous avons reçues se réalisent, alors nous sommes dans une situation où efectivement, dans 40 ans, nous n'aurons plus de poissons » a déclaré Pavan Sukhdev, directeur de l'initiative pour une économie verte du Pnue. Le rapport sur l'état de la biodiversité indique que c'est principalement la surpêche qui est en cause, car elle ne permet pas aux espèces d'avoir le temps de se reproduire.

Il préconise la mise en place de zones marines protégées, ainsi que le remplacement des grandes flottes de pêche par de plus petits bateaux. Mais entre les paroles et les actes, il y a un gouffre. En témoignent les événements récents à propos du thon rouge. Pourtant, 520 millions de personnes dans le monde sont financièrement liées à l'économie de pêche.

Le chalutage de grand fond détruit les écosystèmes

La réalité de la pêche moderne est que le secteur est dominé par les navires de pêche qui dépassent largement la capacité de renouvellement de la nature. Les gigantesques navires industriels, utilisant des sonars à la pointe de la technologie, sont capables de localiser très rapidement et précisément les bancs de poissons. Les navires sont équipés comme des usines géantes flottantes : ils contiennent des usines de traitement et d'emballage des poissons, d'énormes systèmes de congélation et des moteurs puissants permettant de tirer des équipements de pêche à travers l'océan. En d'autres termes : les poissons n'ont aucune chance.

De nombreuses méthodes de pêche sont fortement destructrices pour les habitats et pour l'écosystème marin. Près de 40 millions de tonnes de poissons de prises accessoires, déjà morts ou mourants, sont rejetés à la mer chaque année. Des millions de dauphins, de tortues et d'oiseaux de mer meurent à cause des palangres et des filets. La pêche des carrelets et autres poissons plats entraîne un ratissage systématique des fonds marins par les chaluts à perche. Le chalutage de grand fond en haute mer détruit les écosystèmes fragiles des canyons et monts sous-marins à près de 1 500 mètres de profondeur, constitués de coraux et d'éponges.

Une question de subsistances pour un milliard de personnes

Les pêcheries représentent 16 % des apports protéiques à l'échelle mondiale. La chute des réserves de poissons est donc un problème écologique, mais aussi une question de subsistances pour un milliard de personnes, souvent originaires de pays en développement. Les océans abritent aujourd'hui moins de 10 % des populations de grands poissons qu'ils hébergeaient avant l'arrivée de la pêche industrielle en 1950. Les conséquences sur la faune et la flore sont pour le moment encore inconnues. Mais au rythme actuel, il y a fort à parier que les grands poissons disparaissent, tout comme les dinosaures disparurent en leur temps. Les chiffres donnés par la FAO (l'organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture) ne sont d'ailleurs pas là pour rassurer : la demande en poissons s'établira annuellement à 180 millions de tonnes en 2030 contre 90 millions actuellement (sic).

La disparition des poissons sera effective dans le prochain demi-siècle

Jean-Claude Brêtes -de l'Institut des sciences de la mer de Rimouski, au Canada- ne s'étonne pas de cette dégradation. Il affirme que plusieurs études publiées au cours des dernières années évoquaient déjà une diminution alarmante des stocks de poissons.

Le saviez-vous ?

L'holocène est la période géologique actuele qui s'étend sur les 10 000 dernières années. Ele est marquée par un taux d'extinction des espèces inhabituelement élevé. Le taux le plus élevé de toutes les périodes connues. Ce taux d'extinction est estimé comme 100 à 1000 fois plus important que le taux d'extinction de base moyen. Et même 10 à 100 fois plus important que n'importe quel taux des extinctions massives de l'histoire de la Terre. La plupart des biologistes croient que nous sommes à l'heure actuele au début d'une extinction massive anthropogénique qui s'accélère de manière terrifiante.

Il tempère en ajoutant que des efforts ont bien été faits au cours des dernières décennies, mais que les stocks se renouvellent moins vite que prévu. Si rien n'est fait, la disparition des poissons sera effective dans le prochain demi-siècle. Et on peut douter que les gouvernements fassent le nécessaire, surtout après l'échec du sommet de Copenhague qui a accouché d'une souris alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi importante. Les tenants du pouvoir s'accrochent à la profitabilité à court terme, au détriment des intérêts sociaux, écologiques, et économiques à long terme. Pour ceux et celles qui souhaitent prendre leurs responsabilités personnelles, il existe une liste de poissons à ne pas consommer, ainsi qu'une liste par lesquels les remplacer.

Un conseil : consommez responsable.

Poissonsàne pas consommer car gravement menacés

L'anchois, le caviar, l'esturgeon, le thon rouge de Méditerranée, la lotte, la baudroie, le lieu, le colin d'Alaska, le carrelé, le plie, le merlu, le flétan, la sole de la mer du Nord, le haddock, le cabilaud, la dorade rose, l'empereur, l'espadon, le saumon sauvage d'Atlantique, le grenadier de roche, le pangasius du Vietnam, le sébaste d'Atlantique Nord.

Poissons ou crutacés par lesquels les remplacer

Les crevettes d'aquaculture, du Vietnam et d'Équateur, protégées par un label, les crevettes d'Atlantique nord, le hareng, le bar, le flétan du Pacifique nord, le homard d'aquaculture, d'Australie, des États-Unis, de Basse-Californie au Mexique, les huîtres d'Europe, le merlan, le lieu noir de l'Atlantique nord-est, la raie, le maquereau de Cornouailes (label) le maquereau de l'Atlantique nord, le merlu du Cap, Afrique du sud (label) rouget barbet, l'églefin (fumé il donne le haddock), le hareng de Norvège, la sardine des États-Unis, le saumon Atlantique d'aquaculture d'Écosse et d'Irlande (label), le saumon d'aquaculture du Pacifique nord (label), le thon d'Europe (hormis le thon rouge).

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