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Faut-il compter sur Visconti ? C'est en remportant le Tour des Flandres Espoirs en 2004, un an après avoir été titré champion d'Europe, que Giovanni Visconti s'est fait repérer. De telles performances, même chez les Espoirs, classent son coureur parmi ceux qui ont de bonnes dispositions dans les courses d'un jour, et notamment les plus prestigieuses du calendrier qui plus est. Repéré par Domina Vacanze, le Sicilien passait professionnel dans cette équipe et remportait sa première course en 2006, la Coppa Sabatini. Une semi-classique du calendrier italien nettement moins relevée et prestigieuse qu'une Flandrienne, mais qui confirmait les bonnes dispositions de Visconti dans les courses d'un jour. Au point d'être considéré dans son pays comme un nouveau Paolo Bettini ou Davide Rebellin. Il rejoint alors en tout logique la QuickStep en 2007, l'équipe belge spécialiste des classiques où court son glorieux compatriote champion olympique en 2004. Au contact de celui-ci, Visconti a visiblement beaucoup appris, et a succédé à Bettini, double champion d'Italie (2003 et 2006) dans l'épreuve en ligne du rendez-vous national transalpin. Profitant d'une défaillance de son mentor, pourtant tenant du titre, Visconti prenait la roue de Davide Rebellin, Paolo Bossoni et de Christian Murro lors de l'échappée finale qui se formait à quinze kilomètres du but, et remportait le sprint final.

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Publié le 03 mai 2011
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Langue Français

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Faut-il compter sur Visconti ?

C'est en remportant le Tour des Flandres Espoirs en 2004, un an après avoir été titré champion d'Europe, que Giovanni Visconti s'est fait repérer. De telles performances, même chez les Espoirs, classent son coureur parmi ceux qui ont de bonnes dispositions dans les courses d'un jour, et notamment les plus prestigieuses du calendrier qui plus est. Repéré par Domina Vacanze, le Sicilien passait professionnel dans cette équipe et remportait sa première course en 2006, la Coppa Sabatini. Une semi-classique du calendrier italien nettement moins relevée et prestigieuse qu'une Flandrienne, mais qui confirmait les bonnes dispositions de Visconti dans les courses d'un jour. Au point d'être considéré dans son pays comme un nouveau Paolo Bettini ou Davide Rebellin. Il rejoint alors en tout logique la QuickStep en 2007, l'équipe belge spécialiste des classiques où court son glorieux compatriote champion olympique en 2004. Au contact de celui-ci, Visconti a visiblement beaucoup appris, et a succédé à Bettini, double champion d'Italie (2003 et 2006) dans l'épreuve en ligne du rendez-vous national transalpin. Profitant d'une défaillance de son mentor, pourtant tenant du titre, Visconti prenait la roue de Davide Rebellin, Paolo Bossoni et de Christian Murro lors de l'échappée finale qui se formait à quinze kilomètres du but, et remportait le sprint final. Le Palermitain conservait également son titre dans la Coppa Sabatini et s'adjugeait plusieurs autres classiques mineures (Grand Prix de Fourmies en 2008, Coppa Agostini, Trophée Melinda, Grand Prix de l'Industrie et du Commerce de Prato en 2009, Classica Sarda Olbia-Pantogia en 2010) et s'est offert un second maillot vertblanc-rouge en 2010. Suffisant pour remporter également l'UCI Europe Tour ces deux dernières années, mais pas assez pour devenir véritablement un grand nom des courses d'un jour. Et, corollaire plus anecdotique, de se faire connaître au-delà des frontières de la Botte. Car pour l'heure, Visconti n'a pas encore brillé dans les grandes classiques du printemps : que ce soit la Primavera (Milan-San Remo), le Tour des Flandres (seniors), Paris-Roubaix, Gand-Wevelgem, l'Amstel Gold Race ou Liège-Bastogne-Liège. Sur l'épreuve lombarde, dont il était l'un des favoris cette saison, il a déçu, se faisant piéger au pied du Manie avec une centaine d'autres coureurs et ne parvenait pas à faire la jonction avec le premier groupe qui comprend les principaux sprinteurs et les grands spécialistes des classiques (Gilbert, Boonen, Cancellara, Pozzato ...). Il n'en fallait pas plus à la presse italienne pour l'éreinter. Piqué au vif, le champion d'Italie se rattrapait de belle manière la semaine qui suivait à l'occasion de la course à étapes rendant hommage à Fausto Coppi et Gino Bartali en remportant la cinquième et dernière étape. Et en profitait pour régler ses comptes, visiblement vexé par ce qu'il avait lu à son sujet : "Certaines lignes dans les journaux m'ont fait mal. C'est vrai que dans un premier temps, je n'étais pas concentré, mais je me suis ensuite battu avec tout mon coeur et mes jambes pour revenir. J'étais le premier déçu de mon Milan-San Remo. Mais je pense que je méritais plus de respect. Je suis donc venu à la semaine Coppi et Bartali pour me défouler après San Remo. Pour m'entraîner et courir sans stress. Et ça m'a réussi. C'était une victoire souhaitée, recherchée, désirée, et je gagne avec le maillot tricolore". C'était également l'occasion de garnir un palmarès comptant déjà des victoires d'étapes dans des courses de plusieurs jours (une au Brixia Tour en 2007, au Tour de Slovénie en 2009), et même un classement général (Tour de Turquie 2010, avec deux victoires d'étapes, maillot rose du Tour d'Italie 2008 pendant huit jours...) Mais dans les classiques, le premier bouquet ou accessit (hormis une 4e et une 9e étape au Tour de Lombardie, une 10e à la Clasica San Sebastian) se fait toujours attendre. Et alors que les classiques flandriennes et belges sont toutes passées (ou presque) en 2011, il n'a pas encore changé cette tendance. Privé de ses épreuves en 2010 (son équipe ISD-Neri, continentale professionnelle n'était pas invitée), il n'a pas pu bien figurer à l'Amstel Gold Race. Une grippe et une forte fièvre (38°) le mettait à plat trois jours plus tôt alors qu'il devait participer à la Flèche brabançonne et au Grand Prix de Denain, censés l'aider à préparer l'épreuve amstellodamoise. En toute logique, Visconti ne pesait donc pas vraiment sur la course mais avait au moins le mérite de la terminer (114e sur 142 classés, à 9'13'' de Philippe Gilbert), alors qu'une petite cinquantaine de coureurs (48) ont jeté l'éponge. Mais se contenter de franchir la ligne d'arrivée dans le fond du peloton, quand on a été comparé - à tort ou à raison - au grand Paolo Bettini, ça ne peut pas suffire.

"J'étais le premier déçu de mon Milan-San Remo"

FICHE COUREUR GIOVANNI VISCONTI Né le 13 janvier 1983 à Palerme (Italie) 1m75 - 62 kg Débuts pro : 2005 Nombre de victoires : 23 Equipes : Domina Vacanze (2005), Team Milram (2006), QuickStep (2007-2008), ISD-Neri (2009-2010), Farnese Vini-Neri Sottoli (depuis 2011) Palmarès : Champion d'Italie (2007, 2010), vainqueur de l'UCI Europe Tour (2009, 2010), vainqueur du Tour de Turquie (2010) Tour d'Italie : 2007: 77e ; 2008 : 42e (maillot rose pendant 8 jours) ; 2009: 76e

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