Jusqu'où ira Citizen Arthur ?

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Jusqu'où ira Citizen Arthur ? Loin d'être une danseuse, Arthur nourrit pour Ouï FM de grandes ambitions. En 2014, la station rock devrait fêter ses 30 ans dignement avec 560.000 auditeurs par jour contre 345.000 aujourd'hui, loin des 200.000 de 2009 lors du rachat pour 5 millions d'euros au milliardaire britannique Richard Branson, 61 ans, propriétaire du groupe Virgin (16 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Avec 24 fréquences, Ouï continue son bonhomme de chemin, «plumant» même certaines radios locales pourtant bien implantées, comme la vendéenne Alouette. CCooeeuurr ddee rroocckkeerr Tout le monde connaît Arthur, 46 ans, qui a fait ses premiers pas radiophoniques sur Radio Carbone 14, avant d'intégrer RFM (1987). Depuis, sous le pseudonyme d'Arthur, il n'a jamais quitté la radio, de Kiss FM à Skyrock, de Fun Radio 2 à Europe 2... Un domaine de prédilection qui le conduit à passer de trublion auto proclamé « animateur le plus con de la bande FM » à grand patron. Son beurre, il l'a fait en créant au milieu des années 90, avec Stéphane Courbit, Case Production devenu ASP (Arthur Stéphane Productions), qui produisait entre autres «Les Enfants de la Télé». Si la cession d'ASP à Endemol, 1er producteur mondial de divertissements, qui en fait sa filiale française dès 1998, conduit à un long conflit juridique, Arthur aurait finalement touché en 2006 la bagatelle de 200 millions d'euros. De quoi racheter une radio !

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 26 octobre 2012
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• Langue: Français

Extrait

Jusqu'où ira Citizen Arthur ?

Loin d'être une danseuse, Arthur nourrit pour Ouï FM de grandes ambitions. En 2014, la station rock devrait fêter ses 30 ans dignement avec 560.000 auditeurs par jour contre 345.000 aujourd'hui, loin des 200.000 de 2009 lors du rachat pour 5 millions d'euros au milliardaire britannique Richard Branson, 61 ans, propriétaire du groupe Virgin (16 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Avec 24 fréquences, Ouï continue son bonhomme de chemin, «plumant» même certaines radios locales pourtant bien implantées, comme la vendéenne Alouette.

Coeur de rocker

Tout le monde connaît Arthur, 46 ans, qui a fait ses premiers pas radiophoniques sur Radio Carbone 14, avant d'intégrer RFM (1987). Depuis, sous le pseudonyme d'Arthur, il n'a jamais quitté la radio, de Kiss FM à Skyrock, de Fun Radio 2 à Europe 2... Un domaine de prédilection qui le conduit à passer de trublion auto proclamé «animateur le plus con de la bande FM » à grand patron. Son beurre, il l'a fait en créant au milieu des années 90, avec Stéphane Courbit, Case Production devenu ASP (Arthur Stéphane Productions), qui produisait entre autres «Les Enfants de la Télé». Si la cession d'ASP à Endemol, 1er producteur mondial de divertissements, qui en fait sa filiale française dès 1998, conduit à un long conflit juridique, Arthur aurait finalement touché en 2006 la bagatelle de 200 millions d'euros. De quoi racheter une radio !

«Il n'y a aucun raison pour que Ouï FM ne soit pas entendue dans toute la France».

Début 2009, Ouï FM intègre donc la holding Arthur World Participation Group, créée quelques mois plus tôt par l'homme de médias. Pour en faire une radio nationale, Arthur opte sur les acquisitions, avec Nice Radio dès novembre 2009. Depuis, il étudie tous les dossiers qui se présentent. «Dès qu'une radio est en vente, on me proposer le dossier», déclare-t-il en septembre, à l'occasion de la conférence de rentrée de la station. Jacques Essebag de son vrai nom s'est ainsi penché sur le cas Virgin Radio, avant d'y renoncer, mais reste dans la course pour Sud Radio. «Il n'est pas question de constituer un groupe autour de plusieurs réseaux. Mon seul objectif est de faire de Ouï FM, que j'estime être la seule radio véritablement rock en France, une radio nationale. On ne lâchera pas le morceau car il n'y a pas de raison que Ouï FM ne soit pas entendue dans toute la France», affirme Arthur.

Une rentrée qui a démarré sur les chapeaux de roue, d'autant que Ouï FM Rock TV, hybride de Web TV et de radio filmée, diffuse depuis le 26 septembre 800 sessions acoustiques enregistrées pour une grosse partie dans l'émission «Au Secours, C'est Du Live !». Et le nombre de programmes diffusés devrait augmenter progressivement avec des interviews exclusives et des reportages sur la scène rock. Ambitieux, Arthur envisage même «une diffusion sur le câble, le satellite et, pourquoi pas sur une chaîne de la TNT». En attendant, Arthur mise toujours sur la radio numérique terrestre, Ouï FM participant à des expérimentations à Lyon et Nantes. Ses proches soulignent son flair infaillible. «Il possède une intuition qui lui permet de sentir à la fois le public et les bons deals », remarque Stéphane Courbit. «La radio lui a donné un don, explique Françoise Doux, son attachée de presse. En trente secondes, il sait à qui il a affaire rien qu'en écoutant la voix».Pour autant, dans les négociations, «ni bluff, ni coups tordus. La négociation est claire et limpide. Il sait ce qu'il veut et joue cartes sur table», assure Emmanuel Rials, directeur général de Ouï FM.

Le roi Arthur

Capital Social AWPG :52 millions d'euros.d'affaires AWPG : nc (comptes non déposés). Chiffre

AWPGprincipal de Ouï FM. Chiffre d'affaires Ouï FM : actionnaire 4,5 millions d'euros. 345.000 auditeurs quotidiens.

Tenir son rôle

Homme d'affaires avisé, Arthur semble avoir trouvé l'équilibre, jonglant habillement entre ses casquettes d'animateur radio et télé, de showman, de producteur... Si certains lui reproche le formatage médiatique qui sévit actuellement, en cause les émissions de téléréalité d'Endemol dont il a été vice-président pendant 6 ans, ce roi du PAF multifacette est un exemple de réussite entrepreneuriale qui conserve son capital sympathie auprès du public. Malgré sa fortune estimée à 130 millions d'euros, Arthur travaille ses textes en regardant les cours de la Bourse. Pour assurer la pérennité de son portefeuille, sa holding AWPG, au capital de 52 millions d'euros, chapeaute 8 sociétés, dont AWI spécialisée dans l'immobilier ou AWF chargée d'investir dans des projets industriels en Suisse (cliniques dentaires et usine de traitement des déchets, capsules de café Ethical Coffee...). «Ces entreprises lui permettent d'assouvir ses trois passions que sont le cinéma, la radio et la télé », explique Judith Aboulkheir, sa directrice générale, à ses côté depuis dix-sept ans. Arthur a en effet créé deux sociérthur tés de production de films (Serenity Films et Vendôme Holding) et vient de fonder Satisfaction TV Agency, une société de production de télévision, sa clause de non-concurrence avec Endemol ayant pris fin. Arthur, l'homme qui brasse des millions la journée, monopolise les ondes le soir et remet en jeu son titre de pitre à chacun de ses One man show. On se demande quand est-ce qu'il dort ! Laetitia Dublanc