La lecture à portée de main
Description
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Publié par | science-magazine |
Publié le | 24 janvier 2013 |
Nombre de lectures | 9 |
Langue | Français |
Extrait
Les facteurs d'automates du 19e siècle puisent leur inspiration dans l'actualité artistique et technique de leur temps. Les expositions universelles sont l'occasion de nouvelles démonstrations, et l'industrie du jouet connaît un développement sans précédent. La production d'automates augmente, s'accompagnant d'une baisse des prix rendant ces objets plus accessibles, même s'ils demeurent encore réservés à des familles aisées. Particulièrement représentatifs de l'époque, les automates et pièces à musique de la Maison Roullet-Descamps, mentionnée dans l'Annuaire du Commerce de l'époque comme « Fabrique de jouets automates brevetés », obtiennent une médaille de bronze lors de l'Exposition universelle de 1867.
D'objet d'art, l'automate, devenu peu à peu un objet à la mode, se banalise. À la fin du 19e siècle, il devient même un outil publicitaire, à la faveur de la compétition commerciale entre grands magasins qui cherchent à animer leurs vitrines de manière originale.
On expose alors, à certaines périodes de l'année, de véritables tableaux animés et petits théâtres mécaniques, qui ne tarderont d'ailleurs pas à être électrifiés, en vue d'attirer le chaland qui attendra désormais avec impatience le retour de ce nouveau rituel commercial. Dès la fin des années 1950, des marionnettes à fils mues par de petits moteurs, moins coûteuses, remplaceront finalement les automates dans les vitrines des grands magasins...
Dans le 19e siècle des automates, Séraphin Fernand Martin occupe une place à part : créateur de petits personnages en tôle peinte parfois vêtus de feutre, inspirés des métiers populaires ou de l'actualité, ce génial autodidacte révolutionne le monde des jouets mécaniques. Il crée en 1880 sa Manufacture de jouets en fer, mécaniques, automatiques, et articles de Paris, à l'organisation avantgardiste. Équipée d'un outillage ultra moderne et d'une chaîne de montage, son usine produit en série et en divisant le travail des deux cents ouvriers spécialisés qu'elle emploie et paie au rendement, des milliers de petits jouets en fer blanc dont les projets sont d'abord étudiés dans son atelier.
Le mot « robot », imaginé par l'écrivain tchécoslovaque Karel Capek en 1921, signifie « travailleur » ou « esclave ».