Les maladies nosocomiales
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Description

Les maladies nosocomiales La circulaire du 13 octobre 1998 relative à l'organisation de la surveillance et de la prévention des infections nosocomiales (IN), précise que ce sont des maladies provoquées par des micro- organismes, contractées dans un établissement de soins par tout patient après son admission, soit pour une hospitalisation, soit pour recevoir dessoins ambulatoires. Undélaide à 72 heures, supérieur à la période d'incubation, est couramment accepté pour séparer infection d'acquisition communautaire d'une infection nosocomiale. Pour les infections du site opératoire, on considère celles survenant dans les 30 jours suivant l'intervention comme étant associées aux soins. Ce délai est porté à une année lorsqu'il y a eu mise en place d'un implant, d'une prothèse ou d'un matériel prothétique. Cette définition a été réactualisée ennovembre 2006. Depuis, les IN sont intégrées aux infections associées aux soins (IAS). C'est ainsi qu'une infection est considérée commeétant une IAS si elle survient au coursouau décours d'une prise en charge -diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative- d'un patient, seulement lorsqu'elle n'était ni présente ni en incubation au début de la prise en charge, qu'elle ait été contractée dans uné tablissement de santé ou en dehors.

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Publié le 26 juillet 2011
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Langue Français

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Les maladies nosocomiales

La circulaire du 13 octobre 1998 relative à l'organisation de la surveillance et de la prévention des infections nosocomiales (IN), précise que ce sont des maladies provoquées par des micro-organismes, contractées dans un établissement de soins par tout patient après son admission, soit pour une hospitalisation, soit pour recevoir dessoins ambulatoires. Undélaide à 72 heures, supérieur à la période d'incubation, est couramment accepté pour séparer infection d'acquisition communautaire d'une infection nosocomiale.

Pour les infections du site opératoire, on considère celles survenant dans les 30 jours suivant l'intervention comme étant associées aux soins. Ce délai est porté à une année lorsqu'il y a eu mise en place d'un implant, d'une prothèse ou d'un matériel prothétique. Cette définition a été réactualisée ennovembre 2006. Depuis, les IN sont intégrées aux infections associées aux soins (IAS). C'est ainsi qu'une infection est considérée commeétant une IAS si elle survient au coursouau décours d'une prise en charge -diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative- d'un patient, seulement lorsqu'elle n'était ni présente ni en incubation au début de la prise en charge, qu'elle ait été contractée dans uné tablissement de santé ou en dehors.

Exogènes lorsqu'ils s'agit d'infections croisées

Les IN sont à l'origine de plusieurs contaminations, pneumopathies, infections généralisées ou de type urinaire, pulmonaires, post-opératoires ou virales. À l'échelle mondiale, l'OMS estime que 1,4 million de personnes souffrent à tout moment d'une infection contractée à l'hôpital (chiffre 2008). En France, chaque année, environ 750 000 patients sont touchés par une infection nosocomiale, plus de 4 000 d'entre eux en décèdent (chiffres variant en fonction desl'apparitiond'uneINes sources). Selon un rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques d santé PEPS), paru en 2006, le coût des infections nosocomiales est estimé à 2,4 milliards d'euros. Les infections nosocomiales sont dites androgènes lorsque le malade est infecté par ses propres gènes, ou exogènes lorsqu'ils s'agit d'infections croisées, c'est-à-dire transmises d'un malade à un autre par les mains ou les insCertainstraitements, commelesantibiotruments du personnel médical ou paramédical, ou provoquées par les germes du personnel ou du matériel, ou encore liées à la contamination de l'environnement hospitalier (eau, air, alimentation...).

Indépendamment du mode de transmission, l'apparition d'une IN est favorisée par la situation médicale du patient. Personnes âgées, immunodéprimés, nouveaux-nés, prématurés surtout, polytraumatisés et grands brûlés y sont particulièrement réceptifs.

Ces infections sont plus fréquentes dans les services de réanimation

Certains traitements, comme les antibiotiques (qui déséquilibrant la flore intestinale, qui perdent leur efficacité à cause de la résistance accrue des bactéries) ou les médicaments immuno suppresseurs, facilitent aussi émergence. N'oublions pas les actes in- vasifs : opération chirurgicale, pose de perfusion, de sonde, ou de drain par exemple. Il en résulte que ces infections sont plus fréquentes dans les services de réanimation (environ un tiers des contaminations) et dans les services de chirurgie (10 %), où les malades sont davantage fragilisés et soumis à la pose de nombreux instruments.

S'il est difficile de supprimer les IAS, le risque zéro n'existant pas en médecine, on estime qu'environuntiers des infections nosocomiales pourrait être évitépar l'applications crupuleuse des règles d'hygiène.

Pour le personnel soignant, la propreté des mains, le port de gants et de masque, et la désinfection du matériel et des surfaces entre deux patients sont les principales mesures à respecter. Pour le patient, il y a la douche minutieuse à base d'un antiseptique avant une intervention (la zone opérée aura été épilée par un professionnel soignant à l'aide d'une tondeuse pour éviter des coupures), et une bonne hygiène corporelle pendant toute la durée de son hospitalisation. Aux familles et visiteurs, il estdemandé de reporter une visite s'ils sont souffrants, de ne pas apporter au malade de fleurs coupées, des micro-organismes se développant dans l'eau, ou de plantes en pots la terre pouvant contenir deschampignons et bactéries.

Et bien sûr, tous doivent se laver lesmains avant et après avoir visiter un malade.

Infections nosocomiales cinq indicateurs

A fin d'inciter tous les établissements de santé à mesurer leurs actions et leurs résultats dans le domaine de la lutte contre les infections nosocomiales, un tableau de bord a été créé. Il permet un suivi dans le temps, des comparaisons entre les structures de soins, et répond à la deman delégitime d'informations de su sagers. Il comporte cinq indicateurs.

L'ICALIN, indicateur composite des activités de lutte contre les IN, mesure le taux d'activité de lutte contre ces infections et évalue les efforts de chaque établissement en terme d'organisation, de moyen et d'actions pour les combattre.

L'ICSHA, indicateur de consommation de solutions hydro-alcooliques, fournit la consommation annuelle de tels produits, indice de la mise en oeuvre de l'hygiène des mains.

SURVISO, surveillancedes infections du site opératoire, mesure l'effort des établissements de santé dans la surveillance du risque infectieux en chirurgie.

L'ICATB, indice composite de bon usage des antibiotiques, évalue le niveau d'engagement des établissements de santé dans l'élaboration d'une stratégie d'optimisation des traitements antibiotiques.

SARM, staphylococcus aurens résistant à lamiticilline, détermine le degré de l'écologie microbienne du staphilocoque doré multi-résistant aux antibiotiques, fréquemment en cause dans les maladies nosocomiales.

Depuis janvier 2010, tous les établissements de santé, publics ou privés, ont l'obligation de publier les indicateurs relatifs aux IN, obligation assortie d'une pénalité financière de l'ordre de 0,1 % du budget annuel des établissements en cas de manquement, après mise en demeure des Agences régionales de santé (ARS).

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