Marc Baget : " Notre force, c'est avant tout le collectif"

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 26 juillet 2011
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• Langue: Français

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Marc Baget : " Notre force, c'est avant tout le collectif"

Le capitaine et troisième ligne bayonnais, qui estime que son équipe a pris du volume, rappelle la nécessité de travailler sans relâche pour réaliser les objectifs du club.

La déception de la saison passée où, malgré une excellente fin de parcours, l'Aviron n'a pu accrocher la qualification, est-elle aujourd'hui totalement oubliée ? Totalement et elle a été finalement rapidement digérée. Elle n'est d'ailleurs plus aujourd'hui dans nos sujets de conversation. On est aujourd'hui complètement fixé sur nos objectifs après un début de préparation qui a été très intense et ce n'est pas un vain mot ! (rires). On a repris le 10 juin et les organismes ont été essorés et la semaine de repos que nous avons eue a contribué à une bonne récupération.

Quels sont les objectifs de l'Aviron pour cet exercice 2011-2012 ? Nous n'avons pas établi d'objectifs particuliers pour le moment. Mais nous sommes des compétiteurs et nous avons à coeur de faire mieux que la saison passée. Quand on voit qu'il ne nous a manqué qu'un seul point pour nous qualifier, on va dire que l'on va vouloir obtenir un point supplémentaire (rires).

L'Aviron vous semble-t-il mieux armé que la saison passée ? Ce qui est une certitude, c'est que le club a fourni un gros effort sur le recrutement, pas forcément en quantité, mais en qualité. Mais dans un sport collectif comme le rugby, il ne faut pas tirer des plans sur la comète, surtout en voyant le recrutement d'autres clubs. Notre force, c'est avant tout le collectif et les valeurs qui ressortent du collectif. Pour le moment, on ne peut pas jauger le groupe et voir si toutes les recrues se sont intégrées au collectif comme cela a été le cas l'année dernière. Mais on y travaille ! Sur le papier, la plupart des nouveaux joueurs sont des éléments de renom international. Ce qui veut dire que l'Aviron est en train de changer de registre ? En tout cas, il est clair que l'Aviron va essayer de changer de dimension. On a passé plusieurs saisons avec la pression du maintien et peut-être que cette année, nous allons avoir la pression du résultat, ce qui est quand même une meilleure pression que celle du maintien qui est toujours difficile à gérer. En ce sens, l'Aviron a pris du volume.

Avec l'arrivée de ces joueurs, l'Aviron va-t-il conserver son fond de jeu, ce qui constitue sa spécificité ? Sincèrement, c'est un peu un point d'interrogation, mais quand même pas une crainte. Nous devons conserver notre jeu collectif et là, c'est une certitude. On a hâte de commencer les matches amicaux et le championnat pour savoir où nous en sommes.

Un début de saison qui se fera sans certains de vos nouveaux partenaires qui seront en train de disputer la Coupe du monde. Comment vous en sortir ?

Je ne pense pas que ce sera une difficulté car nous aurons l'équipe qui a bien fini la saison dernière en alignant plusieurs victoires consécutives, dont une victoire à Montpellier et un match d'une incroyable intensité à La Rochelle. Recommencer avec cette équipe n'est donc pas un problème. Nous allons d'ailleurs recevoir d'entrée le champion de France en titre. Ce sera un grand moment et le ton sera donné devant le Stade Toulousain. A priori, les "centurions" bayonnais que nous sommes vont devoir resserrer les rangs d'entrée.

"On a passé plusieurs saisons avec la pression du maintien et peut-être que cette année, nous allons avoir la pression du résultat"

Pourquoi cette image des "centurions" bayonnais ? Nous avons passé toute la saison dernière avec le sentiment d'avoir un bouclier sur la tête et d'essayer d'avancer avec une lance en avant ! C'est bien sûr pour plaisanter un peu (rires).

Le fait d'avoir eu l'occasion de jouer la saison passée sur la pelouse du stade Anoeta à San Sebastian en Espagne at-il été un apport considérable ? C'est une expérience extraordinaire de se retrouver à Anoeta, tout simplement parce que notre public est déjà exceptionnel et cela a constitué la dimension régionale du club. Les émotions sont multipliées dans un stade monumental. Cela a procuré des émotions très fortes dans ma vie de sportif.

Des émotions que vous souhaitez vivre à nouveau cette saison ? Vraiment ! Pour ma part, ce sont d'ailleurs les sensations les plus fortes que j'ai eu l'occasion de vivre au cours de ma petite carrière de rugbyman. C'est pour cela que je souhaiterais les revivre.

L'Aviron peut-il raisonnablement viser le Top 4 et pourrait-on parler de déception dans le cas contraire ? C'est encore trop tôt pour faire une annonce de ce type. Sincèrement, nous avons bâti notre force et nous avançons parce que nous sommes attachées à des valeurs importantes et l'humilité en fait partie. Annoncer que nous voulons finir dans les quatre ou cinq premiers, ce serait déroger à cette règle qui s'est instaurée naturellement au sein de notre collectif. Cela m'ennuie de répondre en affirmant que nous allons terminer dans le Top 5. Cela ne serait pas naturel et je ne veux pas m'aventurer sur ce terrain vis-à-vis de mes potes et de mes coéquipiers. Cela serait ne pas respecter l'une des règles fondamentales du groupe et de manquer d'humilité.

Marc Baget Né le 5 septembre 1984 à Tournay (France) 1m91 - 110 kg - troisième ligne centre Clubs successifs : Biarritz (jusqu'en 2006), Bayonne (depuis 2006) International moins de 19 ans, moins de 21 ans et universitaire