Mini-vergers pour petits jardins

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• Publié par: l-essentiel-du-jardin
• Publié le: 02 août 2011
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• Langue: Français

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Mini-vergers pour petits jardins

Bonheur pour la famille Réfutons dès maintenant les préjugés qui tournent autour de la culture des arbres fruitiers : le verger n'est pas l'apanage des seuls grands jardins ! Même sur un terrain modeste, un petit espace réservé à la culture des fruits peut être de toute beauté, et très productif s'il est bien valorisé. On a trop tendance à oublier le charme qu'apportent ces derniers. En outre, pendant la belle saison, votre petit carré de verdure vous fournit en fruits colorés pour toute la famille. Les enfants sont aux anges avec ce type de plantation, qui laisse immanquablement de formidables souvenirs de dégustation et de récoltes.

Les espèces à choisir Grâce aux variétés naines, avoir de beaux arbres fruitiers dans votre jardin étroit devient possible. Pas d'inquiétudes, les fruits obtenus seront quant à eux de tailles normales. Les stars de la catégorie sont le cerisier, le pêcher et le pommier, pour leur rendement et leur valeur décorative. Ce dernier peut être transformé en espèce naine, avec un porte-greffe nanifiant (l'arbre pousse sur un porte-greffe qui régule sa croissance), mais on préfère le voir cultivé en palmette (voir encadré), une solution efficace pour un gain de place. Si vous éprouvez le désir d'avoir un grand fruitier, n'abandonnez pas votre rêve. Un cerisier cultivé en «gobelet», en plus de sa grâce naturelle, apporte une ombre agréable au verger, mais un seul est amplement suffisant dans un espace de petite taille. Vous pouvez aussi compter sur les cassissiers, les groseilliers et les myrtilliers qui produisent très promptement des fruits en abondance. Ces espèces ont la cohabitation facile, associez-les par conséquent avec des plantes aromatiques (ciboulette, origan doré, sauge pourpre, mélisse...), des fleurs annuelles à bulbes ou encore des légumes (salades, radis, haricots...) ! Il est, cependant, conseillé d'éviter les familles à épines qui sont généralement peu productives et facilement malades.

Le conseil du jardinier

Tondez la pelouse aussi souvent que possible ! Celle-ci, lorsqu'elle est à proximité d'arbres fruitiers, leur fait compétition. Quand l'eau manque pendant les mois les plus chauds, le gazon en détourne une partie importante.

Les différentes formes de plantation

- Cordon simple et cordon double : esthétiques et très pratiques, ils se présentent comme des fils de fer tendus qui permettent à la branche charnière de l'arbre de pousser parallèlement au sol. On appelle «cordon double» cette technique lorsqu'une 2ème ramification de branche du pommier est alignée sur le fil. Les 2 peuvent être associés mais le cordon double est surtout utilisé pour les longues distances. Cette méthode convient particulièrement aux pommiers et aux poiriers. - Colonnaire : l'arbre fruitier pousse le long d'un plot vertical.

Ce procédé est souvent utilisé le long d'une allée en gazon pour délimiter un potager ou contre un mur. Ces colonnes se cultivent aussi bien en pleine terre qu'en bac. Mais, en pot, la production de fruits est inférieure de moitié. - Palmette en U simple ou double : c'est la structure la plus simple à réaliser et à entretenir. Le tronc se sépare en 2 tiges verticales parallèles de même hauteur. En palmette double, les branches sont divisées en 2, encore une fois, après la 1ère séparation. Il faut que les 2 (ou 4) branches charpentières soient verticales et parallèles.

- Basse-tige : aussi appelée «en gobelet», cette forme libre est bien adaptée aux petits espaces. Le tronc se divise en 3 branches principales qui se divisent elles-mêmes pour donner au final une douzaine de rameaux productifs. Elle ne se pratique qu'en pleine terre.

Il faut s'y prendre quand ? La bonne période pour commencer à mettre en terre les arbres fruitiers commence généralement à la fin de l'automne ou au début de l'hiver lorsque les mois les plus froids arrivent, mais que le sol n'est pas encore gelé. Résistez à la tentation de planter vos arbres au printemps, car ceux-ci ont alors beaucoup plus de mal à être rapidement productifs, et ils vous demandent aussi une plus grande attention. La tâche la plus difficile intervient avant la mise en terre, quand il vous faut préparer le terrain destiné à recevoir le verger. Pour cette entreprise, le plus tôt sera le mieux ! Procurez-vous dès maintenant le matériel nécessaire aux cultures que vous comptez planter, cela vous permet de visualiser plus facilement l'apparence de votre futur verger miniature. Parmi les éléments à ne pas oublier, il faut prévoir des moyens d'arrosage conséquents (arrosoir de 10 litres ou tuyaux d'arrosage), des amendements organiques de commerce ou faits maison et les matériaux nécessaires aux installations en palmettes, en colonnaire ou en cordon (poteaux de bois de 5 cm de diamètres, grands bambous, liens pour palmettes et fil de fer).

Précautions importantes Dans le choix des espèces, plusieurs caractéristiques sont à prendre en compte. Outre les questions de taille, votre choix doit se porter avant tout sur des variétés autofertiles, c'està-dire qu'elles n'ont pas besoin d'une autre race à proximité pour fructifier convenablement. La mise en place d'un verger demande organisation et préparation. Préparez-vous à batailler ferme contre les insectes, chrysopes, pucerons, chenilles et autres larves en tout genre, qui n'ont généralement aucune pitié pour les cultures fruitières. Il est donc nécessaire de vous en prémunir en disposant des produits adéquats. Il est conseillé d'acheter vos arbres à un stade de maturité assez avancé, pour pouvoir profiter d'une bonne récolte dès le printemps prochain. Un fait à prendre en compte dans la sélection de vos plantes mais aussi de l'aspect de votre parcelle de terrain fruitière. Il est tout à fait possible d'adapter la forme de votre projet à vos moyens.