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Publié par | le-foot-hebdo |
Publié le | 16 janvier 2013 |
Nombre de lectures | 18 |
Langue | Français |
Extrait
lui seul, Noel Maupay est tout un symbole. Celui d'un OGC Nice qui fait de l'avenir une obsession et qui a confié à Claude Puel le rôle de chef de chantier. 9ème au classement à la trêve, mais 6ème en terme de points (départagés uniquement par le goal-average), à seulement 3 petites longueurs du premier Européen, le club de la Côte d'Azur est une des bonnes surprises des matchs allers. Pourtant, qui avait entendu parler de Mario Cvitanich, Mahamane Traoré et Valentin Eysseric avant cette saison? Faute de moyens, les Aiglons ont été contraints de prendre des paris en misant sur des parfaits inconnus. Et ça marche. Le premier est sur le podium des meilleurs buteurs de Ligue 1 (10 réalisations pendant les matchs allers), le second (24 ans) fait partie des révélations du championnat, alors que le troisième (20 ans), est prêté par Monaco qui n'en voulait plus.
ANon content de jouer les trouble-fête avec ses inconnus, l'OGC Nice se paye le luxe de présenter le plus incroyable des n°33. 25 ans après Laurent Paganelli, lancé en 1ère Division à 15 ans, 10 mois et 3 jours chez les verts de la grande époque, Noel Maupay, est le deuxième plus jeune joueur jamais utilisé au plus haut niveau. Le joueur de 16 ans et demi (16 ans, un mois et 3 jours lors de sa première apparition en Ligue 1), est tout sauf un feu de paille. Le 6 janvier dernier en Coupe de France, le gamin a fêté sa deuxième titularisation avec les pros (après le match de Coupe de la Ligue contre Lyon) en ouvrant la marque à Metz (victoire 3-2 des Aiglons). Trois semaines plus tôt, lors de la 18ème journée de Ligue 1, il avait fait chavirer de bonheur le Stade du Ray en inscrivant le but de la victoire face à Evian TG dans les arrêts de jeu, cinq petites minutes après avoir remplacé Jérémy Pied. Ce jour-là, Nice est revenu de 0-2 à 3-2. "Une émotion énorme" se souviendra toute sa vie le gamin né à Versailles au coeur de l'été 1996. Un but qui fait de lui le dauphin de Laurent Roussey chez les plus jeunes buteurs de L1 (16 ans, 4 mois et 25 jours pour Maupay contre 16 ans, 4 mois et 1 jour pour Roussey). "C'est un compétiteur comme on en voit rarement chez les jeunes. Il y a du Tévez, du Agüero en lui", va jusqu'à avancer Manu Pires, le directeur du Centre de formation du GYM. La comparaison flatteuse est aussi motivée par le fait que du sang argentin coule dans ses veines par sa mère.
Plus fort que Ménez?
Plutôt petit (1,71m), comme si c'était un avantage pour être précoce (n'est-ce pas Paga...), Noel a l'habitude de tout faire plus tôt que les autres. En mai dernier, il avait 15 ans quand il a remporté la Coupe Gambardella avec Nice aux dépens de Saint-Etienne. A chaque fois que Puel le fait rentrer en fin de match (7 fois lors des matchs allers), Noel apporte un plus. Percussion, déplacements, engagement, il répond déjà présent.
Une précocité qui attire déjà les convoitises des plus grands clubs européens. Mais Nice, conscient depuis plusieurs années déjà qu'il tient là une véritable pépite, compte bien le garder encore longtemps et le protège. "Neal est un gamin équilibré et je veux qu'il reste équilibré. La route est longue", commente Claude Puel sur le site officiel du club. Premier étape : lui faire signer un contrat professionnel. Là encore, le Niçois va battre des records. Pour l'instant, celui du plus jeune professionnel de ligue 1 appartient au Parisien Jérémy Ménez qui a signé son premier contrat à Sochaux à l'âge de 16 ans et 10 mois. On connaît la suite de la carrière de l'international. Une référence.