Reconnaître l origine d une trémie d un moulin mural
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Reconnaître l'origine d'une trémie d'un moulin mural

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Description

Reconnaître l'origine d'une trémie d'un moulin mural Le moulin mural Après la Première Guerre mondiale, Peugeot a popularisé le moulin mural. Les premiers, en bois verni, (surnommés boîtes aux lettres) ressemblent à de hautes boîtes rectangulaires en vente de 1920 à 1935. En 1923, Peugeot commercialise les moulins muraux à trémie en faïence blanche ou décorée d'un moulin hollandais. De nombreux autres modèles ont été ensuite commercialisés. La « gamme des provinces françaises », produite entre 1936 et 1961est composée de 10 modèles principaux (14 modèles en tout avec variantes de couleurs et de signatures) en chromolithographies colorées : Picardie, Languedoc, Auvergne, Béarn, Bretagne, Champagne et Bourgogne, Normandie, Provence, Alsace, Savoie et Dauphiné. Le dos des trémies est très riches en informations : Type de tampon, par exemple « Sarreguemines » écrit en lettres manuscrites ou en majuscules d'imprimerie : Marquage en creux : P3, P2, Z3, Z2, Z1... Nombre à 4 chiffres : 4846, 4847, 4851... Autres nombres : 8, 18, 23... Autres indication : Digoin, SDV, DV... Comment dater, valider et authentifier une trémie : Les nombres à 4 chiffres sont généralement des numéros de forme (numéro identifiant un moule). Pour les moulins muraux Goldenberg, on sait que la contenance de ces moulins est de 500g pour les marquages en creux Z1, 350g pour les Z2 et 250g pour les Z3. On retrouve une logique un peu similaire pour les moulins Peugeot.

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Publié le 28 août 2010
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Langue Français

Extrait

Reconnaître l'origine d'une trémie d'un moulin mural

Le moulin mural

Après la Première Guerre mondiale, Peugeot a popularisé le moulin mural. Les premiers, en bois verni, (surnommés boîtes aux lettres) ressemblent à de hautes boîtes rectangulaires en vente de 1920 à 1935. En 1923, Peugeot commercialise les moulins muraux à trémie en faïence blanche ou décorée d'un moulin hollandais. De nombreux autres modèles ont été ensuite commercialisés. La « gamme des provinces françaises », produite entre 1936 et 1961est composée de 10 modèles principaux (14 modèles en tout avec variantes de couleurs et de signatures) en chromolithographies colorées : Picardie, Languedoc, Auvergne, Béarn, Bretagne, Champagne et Bourgogne, Normandie, Provence, Alsace, Savoie et Dauphiné.

Le dos des trémies est très riches en informations :

Type de tampon, par exemple « Sarreguemines » écrit en lettres manuscrites ou en majuscules d'imprimerie : Marquage en creux : P3, P2, Z3, Z2, Z1... Nombre à 4 chiffres : 4846, 4847, 4851... Autres nombres : 8, 18, 23... Autres indication : Digoin, SDV, DV...

Comment dater, valider et authentifier une trémie :

Les nombres à 4 chiffres sont généralement des numéros de forme (numéro identifiant un moule). Pour les moulins muraux Goldenberg, on sait que la contenance de ces moulins est de 500g pour les marquages en creux Z1, 350g pour les Z2 et 250g pour les Z3.

On retrouve une logique un peu similaire pour les moulins Peugeot. Par exemple, le marquage en creux P3 indique les « petites contenances » 250g et 300g (sachant que les trémies 250g ont été stoppées en 1935). Les nombres marqués au dos des trémies indiquent généralement un motif et/ou un numéro de moule. Pour la faïencerie de Sarreguemines, les autres marques en creux correspondent à une marque de façonnage (identifiant les ouvriers, calibreurs ou mouleurs qui ont façonné l'objet). Sur les pièces en porcelaine 8 lettres en majuscules différentes ont été relevées entre 1888 et 1936 : B, C, D, E, F, H, K et O la faible diversité des lettres utilisées pour une période aussi longue laisse penser que ces lettres liées au façonnage, correspondent plus à un chef d'équipe ou à un poste de travail plutôt qu'a un ouvrier en particulier.

Comment vérifier son origine ?

Concernant les moulins muraux, il est assez difficile de savoir si une trémie a bien été montée d'origine sur le mécanisme (Peugeot, Goldenberg, AS...) sur lequel on trouve cette dernière.

Il n'existe aucun catalogue regroupant les références, descriptifs et codes des principaux modèles de trémies. Les catalogues d'époque des différents fabricants de moulins permettent bien de connaître les motifs utilisés sur les trémies, mais aucun ne fournit de manière exhaustive les codes marqués au dos des trémies permettant pourtant d'identifier clairement l'origine de la trémie. On sait par exemple qu'il a existé des copies de trémies effectuées dans d'autres pays (essentiellement en Europe de l'Est). Le principal fournisseur de trémies pour les constructeurs français était la faïencerie de Sarreguemines (plus généralement : SDV : Sarreguemines/Digoin/Vitryle-François). Malheureusement la quasi-totalité des archives de cette faïencerie ont été perdues lors de la deuxième guerre mondiale. Sarreguemines n'était pas directement vendeur de moulin, mais un simple prestataire pour la fabrication de trémies.

Exemple : l'Angelus

Nous retrouvons chez les principaux fabricants de moulins un certain nombre de modèles de trémies de moulins muraux représentant l'Angélus. Par exemple, chez Peugeot, 3 modèles sont référencés : Une version « gaufrée » (fabriquée en 1933).

Une version « standard » 250g (fabriquée entre 1933 et 1935).

Une version 300g (fabriquée entre 1936 et 1941).

Chez Peugeot, les carters de moulins muraux pouvaient avoir les couleurs suivantes : blanc, bleu, rouge ou aluminium. Tandis que les planchettes pouvaient aussi avoir différentes couleurs, même si la plupart du temps ces dernières étaient en hêtre verni naturel. Pour les modèles « Angélus » les carters étaient toujours « blancs » et les planchettes étaient théoriquement laquées blanches (même si on les trouve généralement en hêtre verni naturel). Il existe des variantes de décors fleuris sur la face et sur le coté. Avant 1939, le mot « Café » est systématiquement écrit avec un « C » majuscule et le reste en minuscule. On trouve parfois des trémies sans le mot « Café » ou avec le mot « CAFE » en majuscule et/ou des trémies sans décor fleuri... dans ce cas, il ne s'agit pas des trémies montées d'origine sur des mécanismes Peugeot. Il est à noter que certains revendeurs fournissaient des trémies de « rechange » utiles en cas de casse (ou tout simplement en cas de « lassitude » vis à vis du motif d'origine). Le nombre de variantes pour un seul motif (ici l'Angélus) démontre bien la complexité à retrouver les trémies d'origine des différents fabricants afin de faire la différence entre leur propre production mais aussi à les différencier de certaines copies.

Contact

L'A.I.C.M.C. : une association de collectionneur L'A.I.C.M.C. (L'Association Internationale des Collectionneurs de Moulins à Café) est une association de loi 1901 qui regroupe les molafabophiles* de plusieurs pays. Le but de cette association est de rechercher, structurer et partager des informations concernant les fabricants de moulins à café ainsi que leur production, depuis la fin du XVIIe siècle jusqu'à nos jours. Pour plus d'informations : http://aicmc.free.fr *(passionnés de moulins à café)

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