"SAINT-ETIENNE PEUT ALLER CHERCHER LA 6ÈME PLACE"

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 07 mai 2011
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• Langue: Français

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"SAINT-ETIENNE PEUT ALLER CHERCHER LA 6ÈME PLACE"

Que retenez-vous de votre première année passée au Qatar à la tête de l'équipe d'Al-Khor ? C'est une expérience très agréable, notamment au niveau de l'état d'esprit. Sur le plan purement sportif, c'est plus difficile parce qu'Al-Khor ne fait pas partie des plus grands clubs du championnat qatari. Mais nous avons assuré le maintien, ce qui était l'objectif de départ. Nous travaillons déjà sur la prochaine saison en espérant franchir un nouveau palier. En 2004, j'avais déjà connu une expérience aux Emirats Arabes Unis avec le club d'Al Ayn à Abou Dabi et je n'ai donc pas été vraiment surpris en prenant mes fonctions.

Ressentez-vous une passion pour le football dans un pays qui va accueillir la Coupe du Monde en 2022 ? Tout à fait. Les habitants du Qatar aiment vraiment le football. Cela se voit dans l'intérêt que suscitent les programmes de télévision, en particulier sur Al Jazeera Sports qui retransmet les championnats d'Espagne, d'Angleterre, d'Italie et de Ligue 1. C'est ainsi qu'il y a quatre ou cinq matches du championnat de France chaque semaine. On aime le football au Qatar, mais on y a beaucoup plus de mal à le pratiquer, notamment en raison des conditions climatiques.

Depuis l'obtention par le Qatar de cette Coupe du monde, on a beaucoup parlé de la chaleur au Qatar qui empêcherait les matches de se disputer en été. Quel est votre avis ? C'est sûr qu'on ne peut pas jouer en été. Mais c'est tout à fait possible dans des stades climatisés comme il est envisagé de faire jouer cette Coupe du monde. Une climatisation qui concerne les joueurs, mais aussi les spectateurs avec des tribunes climatisées. Dans ces conditions, cela ne posera aucun problème.

Voyez-vous le niveau du football qatari progresser ces derniers temps ? Je n'ai pas assez de recul, mais en discutant avec ceux qui sont là depuis plus longtemps, on se rend compte que l'écart entre les grands clubs s'est un peu resserré, même s'il n'y a que quatre clubs professionnels. Mais il faut savoir qu'après quatre ou cinq ans de présence dans ce pays, les joueurs sont naturalisés. De fait, on augmente le nombre de joueurs professionnels et le niveau progresse en même temps.

"JE SUIS CONTENT D'AVOIR LANCÉ UN GARÇON COMME EMMANUEL RIVIÈRE"

Quel est le niveau d'Al-Khor par rapport au football en France ? C'est un club de niveau National alors que les meilleures équipes sont du niveau de Ligue 2. Dans cette compétition à dix équipes, il y a deux championnats avec cinq-six clubs qui jouent pour le titre et les autres qui jouent pour ne pas descendre. C'est le cas de l'équipe que j'entraîne.

Puisque vous avez l'occasion de la suivre régulièrement, quel regard portez-vous sur la Ligue 1 cette saison avec des équipes qui ne parviennent pas à se détacher et une lutte au sommet comme en fin de classement ? C'est un championnat très homogène et donc très difficile avec des bonnes équipes qui peuvent être accrochées à tout moment. Marseille et Lyon ont connu des démarrages délicats avant de revenir sur la durée et grâce à la qualité de leurs effectifs. Ce qui a permis à d'autres équipes d'apparaître en début de saison avant, quant à elles, de rentrer dans le rang. Lille a réussi à rester devant, mais est en train de peiner dans le sprint final. En fin de classement, c'est là aussi très disputé et j'ai l'impression que l'on va battre des records de points pour se maintenir. Alors qu'avec 42-43 points, on peut habituellement sauver sa place en Ligue 1, il va certainement falloir atteindre un total de 45-46 points pour assurer le maintien. Il y a, après la 32ème journée, pratiquement une dizaine d'équipes concernées quand on voit qu'il n'y a que deux points entre Brest (11ème) et Nancy qui est le premier non-reléguable qui, lui, n'a que deux points d'avance sur Caen (18ème).

Voyez-vous l'Olympique de Marseille capable de garder son titre après avoir déjà conservé la Coupe de la Ligue ? Je le pense. Il y aura prochainement un match Lyon-OM qui pourrait être décisif. Mais Marseille me semble être l'équipe la mieux armée, d'autant que les Lyonnais ont quand même un peu de retard sur les Marseillais.

Dans ce contexte, que peut espérer Saint-Etienne qui a connu des hauts et des bas cette saison ? Saint-Etienne a surtout réussi un très bon début de saison emmené par Dimitri Payet qui avait la réussite et qui a tiré l'équipe vers le haut. Quand les performances de ce joueur ont été moins bonnes, le rendement de l'équipe s'en est ressenti. Aujourd'hui, l'équipe se maintient à une position qui me paraît tout à fait honorable.

La sixième place qui sera européenne est-elle envisageable pour les Stéphanois ? Je considère qu'ils peuvent aller chercher la sixième place européenne. Mais plusieurs équipes vont essayer de prendre cette sixième place et Sainté en fait partie.

Malgré la défaite à Bordeaux chez un adversaire direct où ils ont marqué le pas ? Oui car ils sont toujours dans le coup. Parmi les prétendants à cette sixième place, c'est le club qui fera la meilleure série en évitant la contreperformance qui s'en sortira finalement. Perdre à l'extérieur comme cela a été le cas à Bordeaux n'est pas une contre-performance. Saint-Etienne a dernièrement perdu quelques points et tout dépendra du parcours que les Stéphanois seront capables de réaliser sur les derniers matches de la saison.

Comment regardez-vous l'évolution de joueurs que vous aviez sous votre responsabilité quand vous étiez sur le banc stéphanois ? Il y a des garçons dont le talent était reconnu comme Dimitri Payet qui a explosé cette saison et qui a été appelé en équipe de France. Il était déjà international Espoirs et on attendait son avènement. Il y a également Blaise Matuidi qui est très fort et qui a fait, lui aussi, son apparition cette saison en équipe de France. Cela fait toujours plaisir de voir ces joueurs arriver où ils en sont aujourd'hui. Ensuite, l'effectif a été renouvelé en partie.

Que vous inspirent les prestations d'Emmanuel Rivière ? Manu commençait à pointer le bout de son nez quand j'étais à Saint-Etienne et à effectuer des apparitions. Je suis content de l'avoir lancé.

Aujourd'hui, il est plus régulier. Il est sélectionné en équipe de France Espoirs. Il confirme ainsi sa progression et c'est un joueur vraiment très intéressant.

Les valeurs sûres de l'équipe ne vous étonnent pas ? Jérémie Janot est toujours fidèle au poste, tout comme Loïc Perrin. Ce sont les cadres de l'équipe, des fidèles du club, qui sont toujours performants alors qu'il y a quand même de nombreux nouveaux joueurs qui sont arrivés à l'intersaison, puis en janvier dernier.

Avez-vous conservé de bons souvenirs de votre passage à Saint-Etienne ? Tout à fait. Les relations avec les joueurs étaient bonnes. Les résultats difficiles n'ont pas altéré la qualité de ces relations. J'ai gardé des contacts avec Christophe Galtier et je vais d'ailleurs prochainement l'appeler car on ne s'est pas parlé depuis trois mois. C'est la seule personne avec laquelle je suis toujours en contact. Au début, on s'appelait même assez régulièrement.

Avez-vous avec Christophe Galtier la même approche de votre métier d'entraîneur ? Oui, je le pense. Nous sommes des pragmatiques. Dans les détails, il y a bien sûr des petites choses qui changent, mais c'était l'opportunité pour lui de se lancer dans ce métier et je pense qu'il avait l'étoffe pour être un numéro un. Il l'a prouvé cette saison et j'espère que cela va bien continuer pour lui !

"J'ESPÈRE QUE CELA VA BIEN CONTINUER POUR CHRISTOPHE GALTIER"